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Incident aux alentours de l’UAM : Lorsque la bavure coïncide avec le manque de professionnalisme et le destin

Il y a quelques jours de cela, un homme armé aurait été abattu par les éléments de la gendarmerie en poste non loin de l’Université Abdou Moumouni de Niamey. On aurait appris que la victime en question est un officier de la police nationale, un encadreur qui se trouverait en fonction à N’dunga. On ne sait réellement pas le motif de la bavure qui a lieu ce jour-là. Mais, tout de même apprend-on, ce monsieur ne méritait pas le sort lui étant réservé car, selon nos sources, il tentait de se protéger contre une foule d’étudiants qui voulaient sa peau ; chose qui le conduisit à dégainer son arme mais sans pour autant tirer. En retour, ces mêmes étudiants au cours du déroulement de la scène apprend-on, le traitait de terroriste pendant qu’il se dirigeait vers les éléments du détachement de la gendarmerie en question. Et ces derniers toujours selon nos sources n’ont pas hésité à lui tirer dessus. A raison ou à tort, au vu de la façon dont s’est présentée la scène, l’on pourrait dire que les étudiants ont fait ici probablement preuve de brutalité et d’incompréhension. Quant au gendarme qui aurait tiré, nous pouvons sans risque de nous tromper qu’il a fait preuve de manque de professionnalisme car il aurait pu simplement l’inapter surtout pour une question d’investigation. Bref, ce monsieur a eu la gâchette facile. En ce qui concerne la victime, elle aurait elle aussi du fait preuve de dialogue car la force n’a jamais résolu les problèmes, au contraire, elle les a toujours dramatisé. Ainsi dit, s’il n’avait pas fait recours à son arme, les choses auraient pu s’arranger. C’est le lieu de lancer un appel à nos autorités compétentes en vue de réfléchir au phénomène du port d’arme. Car bien vrai, les porteurs sont tenus d’être munis d’une arme pour leur sécurité notamment la police à qui ce privilège a été donné démesurément. Mais en réalité, ce n’est pas à n’importe qui qu’il faut remettre une arme ; surtout avec cette jeunesse qui ne sait pas ses idées à la glace. Ce qui sous-entend qu’il faudrait au préalable miser pleinement sur l’enquête de moralité de la personne avant de songer à lui donner la possibilité de porter une arme. Et, même les civils ne sont pas exemptés par cette mesure si appliquée est-elle. Car, on aurait appris que de nos jours, avoir le permis de porter une arme au Niger est devenu comme chercher à avoir un passeport. L’argent à lui seul suffit. Si cette hypothèse s’avère, alors il est important de dire que le laxisme de nos autorités n’est plus à démontrer à ce niveau. Puisque nous aurions appris que certaines personnes notamment les civils, à qui l’on octroie ses armes s’en servent à d’autres fins et non pour garantir leur sécurité. Alors non seulement la prudence est de mise mais il serrait impératif pour nos autorités de revoir les critères relatifs à la mesure du port de l’arme. En somme, pour le policier qui fut sauvagement tué, quelle justice peut-elle espérer s’établir ici du moment où la victime n’est plus. Et pourtant sans elle, difficile de remonter à la réalité. Quand la bavure coïncide avec le manque de professionnalisme et le destin, c’est en somme ce que ça donne comme résultat.

Amadou. I