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Arrivée à la Mecque : Des pèlerins nigériens accomplissent la Oumra

Après un fructueux séjour d’une dizaine de jours pour certains, et de trois à huit jours pour d’autres à Médine, la vague des premiers pèlerins nigériens arrivés en terre sainte, est en train d’effectuer la Oumra à la sainte Mosquée de la Mecque. Ils ont débuté par la sacralisation qui doit être faite avant de franchir le «mîqât» qui est le lieu réservé à cet effet, accompagné pour les hommes, du port d’une tenue spéciale, «Ihram», composée de deux pièces d’étoffe blanche sans couture.

Le voyage entre le  Miqat» et la Mecque est ponctué de «labayk allahouma labayk» qui veut dire «je réponds à Ton appel Oh Allah». C’est la «Talbiya» ou soumission au Seigneur de l’Univers. Dans la Talbiya le pèlerin répète sans cesse «je me soumets à Toi, Seigneur, et je Te cherche avec une âme soumise et humiliée. Seigneur, je m’en tiens à ton obéissance, j’y suis attaché».

A la Mecque, le rite se poursuit par le «Tawaf» ou les sept tours de la Kaba qui symbolisent les sept attributs de Dieu. Et Dieu dit dans le Saint Coran : «Ma Kaba que voici est le cœur de l’univers, et Mon Trône est le corps fini où ce cœur réside. Mais ni l’un ni l’autre ne peuvent Me contenir […]. La Maison qui me contient, c’est ton cœur». La septuple tournée rituelle commence et s’achève à l’angle où se trouve enchâssée la Pierre Noire. Auprès d’elle le pèlerin  renouvelle «Bismilah Allahou Akbar», pour qu’elle en témoigne au Jugement dernier, le pacte primordial par lequel les fils d’Adam reconnurent la suzeraineté divine.

Le rite suivant, est celui de la course entre les collines de Safâ et de Marwa. Selon les exégètes de l’Islam, Hagar, abandonnée là avec son fils Ismael par Abrahâm sur l’ordre de Dieu, courut sept fois à la recherche d’un point d’eau. Et c’est alors que jaillit la source de Zamzam. Après avoir accompli ce rite, le pèlerin se coupe les cheveux. Il peut désormais se désacraliser en attendant le rite du Hadj. Beaucoup de pèlerins nigériens sont en train d’accomplir leur Oumra en multipliant les invocations et les prières pour leurs familles, et pour le pays tout entier. C’est même un devoir pour tout pèlerin eu égard au contexte particulier de notre pays depuis quelques années.

Tout comme à Médine, le Commissariat à l’Organisation du Hadj et de la Oumra (COHO), est au four et au moulin à la Mecque aussi pour rendre agréable le séjour de nos pèlerins. Il veille scrupuleusement sur le respect des normes édictées par les autorités nigériennes pour que le Hadj se déroule dans les meilleures conditions de sérénité pour nos pèlerins. C’est pourquoi le Conseiller du Commissaire à l’Organisation du Hadj et de la Oumra, M. Seydou Ali Zataou, a rappelé qu’au sortir du  forum sur le Hadj, il a été  diagnostiqué quatre problèmes essentiels qui entravent sa bonne marche. Le premier problème, a-t-il ajouté, c’est le transport des Nigériens vers la terre sainte ; le deuxième problème, c’est le logement des pèlerins, le troisième,  la restauration et le quatrième problème, c’est celui de l’encadrement. «Ces quatre problèmes ont été diagnostiqués par le forum, et des pistes de solution ont été trouvées, et elles sont en train d’être mises en œuvre» a dit M. Zataou.

Concernant le logement des pèlerins, il a indiqué qu’un comité tripartite composé du COPIL qui est l’organe du COHO, et des acteurs du Hadj notamment les chefs de groupes d’agences, a séjourné en terre sainte. «Ils sont venus ensemble ici ; ils ont identifié des bâtiments conformément aux recommandations du forum. Nous, nous sommes là pour vérifier, superviser et veiller à ce que ça soit ainsi pour que les pèlerins nigériens soient confortablement installés en terre sainte. Il est aussi important de souligner que l’accueil des pèlerins au niveau de Médine fait partie de notre travail. Tout ce travail est en train d’être fait par le COHO et des dispositions opérationnelles ont été prises pour que les pèlerins soient mis dans de très bonnes conditions pour  faire leur rite et retourner au Niger dans de bonnes conditions et en bonne santé. Tel est le souci des autorités nigériennes et nous sommes en train d’y veiller» a-t-il conclu.

Oumarou Moussa (ONEP), Envoyé Spécial

Source : http://lesahel.org/