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Les dirigeants du Sahel seraient-ils incapables de faire face à la montée des terroristes, des narcotrafiquants et bandits armés qui menacent l'existence des Etats africains du SAHEL ?

Seul un dialogue inclusif, franc et constructif peut nous amener à résoudre cette crise sociopolitique : Issoufou BOUBACAR KADO MAGAGI

Avec les disparitions tragiques , du guide de la Jamahurya Arabe Lybienne, le Colonel, Mouammar Khadafi et du Maréchal du TCHAD, Idriss DEBY ITNO, la déstabilisation du Sahel tant redoutée , est-elle en cours ?

Le président de la République Fédérale du Nigéria, le général Muhammad Buhari, a lancé un cri de cœur à l'intention des États-Unis d'Amérique, en vue de l'aider à contrer la montée menaçante, inquiétante, des terroristes et bandits armés qui sèment la terreur dans son pays.
Au-delà du Nigéria , tous les pays voisins du Nigéria sont concernés par la déstabilisation en perspective .

Les pays du SAHEL sont vraiment en danger.

Est-ce que cet appel pressant adressé aux USA , par le général Muhammad Buhari, est un aveux d'impuissance de la part de la plus grande puissance de l'Afrique de l'Ouest ?

Le climat d'insécurité actuel au Nigéria doit interpeller la conscience de tous les dirigeants africains de G5 Sahel , elle très alarmante. Il risque de se repandre sur toute la région ouest africaine.

Au Nigéria, les prises d'otages des élèves, des jeunes filles, des femmes, dans les écoles, se multiplient, leurs libérations sont subordonnées aux versements des rançons en espèces sonnantes, faute de quoi ils sont sommairement exécutés par ces voyous sans loi ni foi.

La secte Bokoharam , aurait pris le contrôle d'une ville frontalière du Nigéria , dans la région de Diffa , Gaidam, une ville stratégique dans les échanges commerciaux entre la ville de Mainé-Soroa, de la région de Diffa et le Nigéria en général.

Certains terroristes ou bandits armés font des incursions dans les villages frontaliers du Niger, en occurrence Madarounfa, Guidan Roumdji, Tchibiri, ect, dans la région de Maradi.

La préfecture de Dogondoutchi, dans la région de Dosso, frontalière avec les Etats, de Zanfara et de Sokoto, est aussi victime des attaques des terroristes venus du Nigéria.
Ils s'attaquent aux éleveurs, aux agriculteurs, ils arrachent les biens d'autrui et tuent les honnêtes citoyens.
Ils sèment la terreur partout dans les villages frontaliers avec le Nigéria, les paysans ne savent plus où se mettre leurs têtes.
C'est vraiment triste, dommage et honteux, après soixante ans d'indépendance , les africains n'arrivent pas à prendre en main leur destin commun.

Dans la région de Tillabery, au Niger , les terroristes viennent à moto exécuter les honnêtes citoyens dans les villages et hameaux et se retrancher dans les pays voisins .
La drame de Sinagodor , de Gaigorou, Dessa , ect , illustre cette triste réalité.

Les analystes africains sont en droit de se demander, à quoi servent ces bases militaires étrangères, qui survolent et surveillent les pays du SAHEL.

Est-ce que la disparition tragique récente du Maréchal du TCHAD, Idriss DEBY ITNO , ne procéderait -t-elle pas de la déstabilisation des pays du SAHEL déjà amorcée avec la disparition du guide libyen ?

La situation sécuritaire actuelle dans les pays du SAHEL inquiète à plus d'un titre.
Serions-nous en face d'une stratégie savamment organisée , en vertus de la géostrategie et de la géopolitique internationales, pour créer une psychose de la population au Sahel , puis créer un désordre , ensuite diviser les pays du SAHEL sur la stratégie commune à adopter pour faire face à cette insécurité grandissante, en fin continuer à piller les ressources naturelles des pays du SAHEL et perpétrér la domination des pays du Nord sur les pays du Sud, pourvoyeurs des matières premières.

Face à ces manœuvres machiavéliques , les dirigeants africains des pays du SAHEL en particulier et ceux de l'Afrique en général, se devraient de se réveiller pour refuser la fatalité.

Quelle stratégie faudrait-il adopter pour éviter le péril ?

Au lieu d'agir en ordre dispersé, en cherchant l'installation encore d'autres bases militaires étrangères qui ont fait preuve de leur limite, les chefs d'Etat africains se doivent de se convaincre qu'une solution heureuse et définitive aux problèmes d'insécurité, est à leur portée.

Ils se doivent de bien comprendre que toutes ces grandes puissances étrangères qui prétendent aider les pays du SAHEL en particulier, et de l'Afrique en général, à faire face aux défis securitaires , n'ont pas pas des amis en Afrique mais des intérêts à défendre. Le général Charles De Gaulle avait déjà averti, la France n'a pas d'amis mais elle a des intérêts à défendre.

Par conséquent, les pays africains doivent rester unis ou périr. Dr Kwame N'Krumah ,le premier président de la République du Ghana, avait déjà averti également .

Ces grandes puissances étrangères ne sont pas étrangères à l'insécurité qui sévit en Afrique. La situation actuelle à Kidal, une région du Mali, où une rébellion armée, fort du soutien de la France, jusqu’à une certaine période, interdisait aux autorités militaires et politiques maliennes de visiter la dite région. Cet état de fait, entre autres , doit interpeller la conscience des panafricanistes africains convaincus.

Il ne peut y avoir des attaques terroristes sans entraînement des jeunes terroristes aux maniement des armes de guerre.

Les responsabilités de nos partenaires extérieurs sont engagées face à l'histoire, dans ce projet sinistre de la déstabilisation de l'Afrique qui serait encours.

Certes la crise sociopolitique , économique et sanitaire qui secoue certaines grandes puissances, les poussent à fermer les yeux sur certaines dérives des industries de fabrication des armes de guerre , grandes pourvoyeuses d'armes aux terroristes , aux narcotrafiquants et aux autres bandits armés, voleurs de bétail.

Les dirigeants politiques africains se doivent d'exiger de leurs partenaires européens et américains, l'arrêt des livraisons et des ventes de matériels de guerre et des renseignements sur les positions des forces de défense et de sécurité africaines engagées dans les opérations de sécurisation des territoires, aux terroristes , aux narcotrafiquants et autres bandits armés, voleurs de bétail.

Par conséquent, la meilleure façon d'aider efficacement les pays africains à lutter contre les terroristes, les narcotrafiquants et les autres bandits armés , c'est de cesser de vendre les armes aux intéressés.

Les bases militaires étrangères installées en Afrique se devraient de bien collaborer avec les forces de défense et de sécurité des pays hôtes. Faute de quoi les pays africains d'accueil seront en droit d'examiner les possibilités d'explorer d'autres possibilités de signer des accords de coopérations avec les autres pays amis à mêmes d' aider efficacement contre les terroristes.

Le monde actuel traverse une crise de la gouvernance, aux États-Unis d'Amérique, nous avons vécu l' ère Donald Trump , avec ses violations des textes réglementaires , son déni de justice et ses incertitudes , heureusement grâce aux fortes institutions américaines le pire a été évité.

En France, ses dirigeants politiques avaient engagé la communauté internationale dans une guerre qui a conduit à la destruction de l'Etat Lybien, avec comme conséquence , l'insécurité qui sévit actuellement dans les pays du SAHEL.

Le monde de renouveau est donc mal gouverné. La majorité des dirigeants des grandes puissances étrangères qui commandent le monde sont mal inspirés en bonne gouvernance mondiale et sont aussi corrompus .
Les différentes condamnations judiciaires de certains dirigeants politiques européens et autres, justifient bien cette asserssion.

Aux pays africains de tirer les conséquences de cette mal gouvernance mondiale, en vue de prendre courageusement , collectivement conscience de la situation et de faire face à leur destin commun.
Les peuples souverains souffrent , ils attendent et espèrent des lendemains meilleurs.

La nouvelle problématique qui se pose est de savoir si le personnel politique africain, dans son ensemble, au plus haut niveau, est bien disposé à faire face, avec honnêteté et courage, aux grands défis qui assaillent le continent ?

À entendeur salut !

Issoufou BOUBACAR KADO MAGAGI