Signature des Contrats de performance entre le Ministère de l’Education Nationale et les Directions Régionales dudit Ministère : Encourager la culture de redevabilité et celle des résultats accès sur la base d'indicateur précis
Le Secrétaire Général du Ministère de l’Education Nationale, M. Zeidane Mohamed, a présidé, le vendredi dernier, à Niamey, la cérémonie de signature des contrats de performance entre le Ministère et cinq Directions Régionales de l’Education Nationale en l’occurrence Diffa, Maradi, Tahoua, Tillabéri et Zinder. Cette cérémonie s’est déroulée dans la salle de réunion du Ministère de l’Enseignement Supérieur, sis au 4ème étage. C’était en présence du Représentant Résident de la Banque Mondiale au Niger M. Han Fraeters, du Directeur des Études et de la Programmation du Ministère de l’Education Nationale, des Directeurs Régionaux dudit ministère, du Coordonnateur du Projet Lire et de plusieurs autres acteurs.
Dans son allocution peu avant la signature desdits contrats, le Secrétaire Général M. Zeidane Mohamed a saisi l’opportunité pour souligner les objectifs et les résultats attendus par le Ministère et les partenaires. « Nous sommes dans un tournant important de la mise en œuvre du projet Lire. Cela répond au premier axe prioritaire du programme du Président de la République SE Mohamed Bazoum. Depuis un certain nombre d’années, on parle de gestion accès sur les résultats. Aujourd’hui on passe sur le cap des contrats de performance. Au nom de la redevabilité et au nom du principe de l’imputabilité, il faudrait qu’au niveau du ministère de l’éducation nationale, on consacre le principe d’atteinte des résultats sur la base d’indicateurs précis. Cela sera dans nos mœurs et nos traditions éducatives pour que désormais chacun répondra de sa responsabilité, en montrant en fonction des indicateurs précis qui sont les résultats auxquels il est parvenu. Sur la base de cela nous aurons une évaluation objective de tous ceux qui sont dans la chaîne de responsabilité du Ministère de l’Education Nationale. Les plus performants auront bien sûr les satisfactions du ministère et la reconnaissance du pays », a déclaré le Secrétaire Général du MEN.
Il a assuré les partenaires que toutes les dispositions seront prises par son ministère afin d’assurer un suivi régulier et rigoureux de la mise en œuvre des actions. Il a aussi souligné que le Ministère dispose déjà d’une stratégie globale dans ce sens. « Nous avons commencé avec les directeurs régionaux parce qu’ils sont le pilier de notre politique éducative en régions. C’est un symbole qu’on commence par les régions et après nous allons commencer par des contrats au niveau central qui va descendre jusqu’au niveau déconcentré, jusqu’au niveau école », a-t-il expliqué. Cette signature concerne pour le moment les régions de Maradi, Zinder, Tahoua, Tillabéri et Diffa. L’objectif du Projet LIRE est d’améliorer la qualité des conditions d’enseignement et d’apprentissage dans ces régions et de renforcer la planification et la gestion du système éducatif.
Auparavant, le Représentant Résident de la Banque Mondiale au Niger M. Han Fraeters a souligné qu’à travers ce projet, son institution soutient l’introduction de Contrats Basés sur la Performance (CBP) au sein du système éducatif. « Les questions d’éducation, les questions du développement de base, la pauvreté, l’entreprenariat et la démographie sont étroitement liées. Et l’éducation se trouve au centre de ce nexus avec un accent fort sur scolarisation de la jeune fille. Par conséquent, l’éducation se trouve aussi au centre du partenariat entre le Niger et la Banque mondiale », a-t-il précisé.
Expliquant les raisons qui justifient l’introduction d’un contrat de performance, M. Han Fraeters a noté qu’avec un contrat basé sur la performance, ceux qui signent le contrat avec leur hiérarchie bénéficieront d’une subvention quand ils atteignent des indicateurs qui sont spécifiés dans le contrat.
« Avec l’introduction de ce type de contrats dans toute la chaine hiérarchique du système éducatif, le gouvernement vise à créer les conditions dans lesquelles tous les acteurs du système (les écoles, les inspecteurs, les directions régionales, etc,) prennent responsabilité. Nous avons vu dans beaucoup de pays que l’introduction de cette notion de redevabilité peut avoir un impact énorme sur la performance du système éducatif », a-t-il fait savoir.
Il a réaffirmé l’engagement de la Banque Mondiale à poursuivre son soutien au gouvernement du Niger dans le cadre du projet LIRE, qui financera les Contrats Basés sur la performance pour un montant initial de près de 15,5 millions de dollars, soit environ 10 milliards de francs CFA.
Ali Maman(onep)