Signature de conventions de financement entre l’Etat du Niger et l’AFD : 11,7 milliards de FCFA seront injectés dans les secteurs de l’éducation et de l’environnement
Une signature de trois conventions de financement a lieu hier matin dans la salle de banquet de la Primature, entre le gouvernement du Niger et l’Agence française de développement. Cette signature s’inscrit dans le cadre de la poursuite du partenariat en matière de financement du développement du Niger. Elle vient en appui à deux secteurs prioritaires qui sont l’éducation et l’environnement. C’est au total 17, 8 millions d’euros, soit 11,7 milliards de FCFA qui seront injectés dans ces deux secteurs prioritaires. Les documents de ces trois conventions ont été paraphés par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche PHD Mamoudou Djibo, le Secrétaire général du Ministère des Finances Dr Maman Boukari, le Directeur général de l’agence française de développement M. Rémy Rioux et l’ambassadeur de France au Niger SE. Alexandre Garcia.
La première convention porte sur une subvention de 10 millions d’euros soit 6,6 milliards de FCFA accordée à l’Etat par le Partenariat mondial pour l’éducation (PME). Ces ressources, déléguées à l’AFD contribueront au financement du projet d’appui à la professionnalisation de l’enseignement supérieur (PAPES) qui, sera mis en œuvre à travers trois composantes.
La composante 1 dont la maitrise d’ouvrage est assurée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, vise à assurer la professionnalisation de l’enseignement supérieur grâce à une amélioration de la qualité de l’offre de formation courtes et professionnalisantes, répondant aux besoins prioritaires pour le développement du pays. La composante 2 dont la maitrise d’ouvrage est assurée par l’Université Abdou Moumouni concerne la création d’une plateforme technico-pédagogique en agroalimentaire sous forme de groupement d’intérêt public (GIP). Cela afin de professionnaliser et développer ce secteur porteur en s’adressant à la fois aux milieux académiques et socioprofessionnels à travers la formation initiale et continue ainsi que l’innovation et l’incubation de porteurs de projets, en particulier les femmes entrepreneures du secteur. Enfin la composante 3 sera dédiée à la coordination et au pilotage du projet ainsi qu’au renforcement des capacités du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche.
La seconde convention, portant également sur le secteur éducatif, est une subvention de 2,8 millions de dollars canadiens soit, 2,5 milliards de FCFA. Il s’agit d’un financement qui contribuera à la mise en œuvre du Plan de transition du secteur de l’éducation et de la formation professionnelle sur la période 2022-2023. Il vise à réduire les disparités dans l’accès et l’achèvement de l’éducation et de la formation, à assurer la maitrise des compétences fondamentales par les élèves dès le primaire et à appuyer la diversification des parcours. Il s’agit aussi d’améliorer la gestion et le pilotage du système éducatif axé sur l’efficience et la redevabilité au niveau central, déconcentré et décentralisé.
Enfin la troisième convention, d’un montant de 4 millions d’euros soit 2,6 milliards de FCFA, porte sur le secteur de l’environnement. Il s’agit d’un cofinancement, sous forme de subvention accordée par l’AFD à hauteur de 3 millions d’euros et le fonds français pour l’environnement mondial pour 1 million d’euros. Ces ressources sont destinées au financement du projet Bois Energie Sahel (BES) dont l’objectif général est d’améliorer les conditions d’accès à l’énergie de cuisson des populations des principaux centres urbains du Niger grâce à un approvisionnement durable et à des prix compétitifs en bois d’énergie et la promotion de technologies performantes de cuisson domestique, permettant le maintien et l’accroissement du carbone forestier et la conservation des écosystèmes forestiers.
Relativement à la deuxième convention signée, le directeur général de l’AFD a ajouté qu’il s’agit d’un très beau projet qui vise à créer une micro usine au centre de l’Université Abdou Moumouni pour faire le lien entre le monde de
la recherche dans les énergies renouvelables, les minerais, l’agroalimentaire et le monde de l’entreprise. «C’est toujours un défis de lier la recherche et le secteur privé», a estimé M. Rémy Rioux annonçant qu’il sera installé un équipement sur le campus pour multiplier et diffuser l’innovation dans le tissu économique.
La signature de ces trois conventions ont été fortement salué par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche qui a adressé ces remerciements aux autorités françaises et au Partenariat mondial pour l’éducation ainsi qu’au ministère canadien des Affaires Etrangères, du commerce et du développement pour les efforts qu’ils ne cessent de déployer pour renforcer la résilience du système éducatif des pays à faible revenu en général et celui du Niger en particulier.
Notons qu’en amont à cette signature de conventions, il a été projeté un film pour montrer au directeur général de l’AFD, comment les fonds alloués par l’Agence sont utilisés. Ce film a notamment montré des enfants très impliqués dans l’apprentissage et qui le font dans des conditions souples avec le matériel nécessaire acquis sur le financement de l’AFD.
Rahila Tagou(onep)