Skip to main content

Le système Licence-Master-Doctorat, LMD, une opportunité de tricherie

La définition du cigle évoque les diplômes reconnus par le système. Ces derniers s’obtiennent à l’issue de trois (3) parcours : le premier, qui donne droit à la Licence, s’organise en six semestres, soit deux par année et équivalant à trois (3) années d’enseignement. Le deuxième est celui du Master qui est unique et se valide sur deux ans correspondant à quatre (4) semestres d’enseignements suivis d’une soutenance d’un mémoire. La fanfaronnade de détenir un Master1 n’est qu’une fraude que se permettent les Instituts de formation et leurs usagers sous le regard complice des universités publiques et le ministère des Enseignements supérieurs, induisant le Secrétariat général du Gouvernement en erreur.

On se rend compte que l’inscription en Master se fait sur la base de sélection de dossiers pour les universités publiques du Niger. Le parcours se boucle par le Doctorat qu’il faut valider sur trois ans au minimum. Ce qui est curieux, la Licence et le Doctorat offrent moins l’opportunité de tricher à l’inverse du Master que semble détenir tout un chacun au Niger.

Ceux qui prétendent détenir le Master1 n’ont pas le diplôme consacré par le système. Ils auraient tout juste un certificat pour pouvoir continuer les études. Car le parachèvement, c’est le Master (le diplôme) dont l’obtention passe obligatoire par une soutenance, indique un enseignant- chercheur. Tout le reste n’est qu’abus de langage ou une façon de vouloir tricher. On remarque, d’ailleurs et depuis quelque temps, une éclosion de diplômes fantaisistes dont la fausseté apparait à l’évidence. Pourtant, les détenteurs en jouissent allégrement. Ils se font nommer en conseil des ministres et se la coulent douce. Ce qui fait dire qu’avec l’avènement de la renaissance, ils sont nombreux, les détenteurs de faux diplômes qui bénéficient de décrets de nomination, sans aucune forme d’enquête. Marou Amadou, qui indique que « le SAMAN refuse de se soumettre à l’autorité de la loi », précise « qu’il serait en tout état de cause anticonstitutionnel que les juges dictent dans un Etat de droit, le contenu des lois, encore moins qu’ils s’opposent à leur exécution ». Une mention particulière qui, dit-on dans les milieux des magistrats, fait plutôt sourire lorsqu’on sait que le respect de la constitution n’a jamais été un souci pour le gouvernement de la 7e République.
Affaire à suivre.

Kailou

11 janvier 2019
Source : Le Courrier