Enseignement supérieur : Le forcing de la renaissance
Il est clair qu’en matière de gouvernance, le mode électif est de loin le meilleur, sinon, on n’aurait aucune raison d’aller à la démocratie. Faut-il donc croire que les socialistes nigériens ne croient plus à la démocratie et qu’après l’expérience d’une gouvernance controversée difficile pour eux à gérer dans le fair-play, ils ne peuvent plus supporter le débat démocratique et ses contradictions sous-jacentes ? Les Nigériens ont alors de bonnes raisons de s’inquiéter quant au sort de leur démocratie aux mains de personnes qui ne croient plus qu’à la brutalité, jamais aux vertus du dialogue fécond pour assoir les bases d’une stabilité durable. Rien, malgré la profession de foi du ministre YahouzaSadissou, qui demande, non sans faire sourire, à son partenaire de mettre de l‘eau dans son vin, comme si le gouvernement n’en a pas pour faire autant, et montrer ainsi qu’il a une réelle volonté d’apaiser la situation et de trouver de manière consensuelle, une solution à un problème qui se tasse et qui s’aggrave par les extrémismes d’un pouvoir et qui aggrave la situation d’universités déjà fragiles car manquant cruellement de moyens de la part de gouvernants qui ne se soucient que très peu de l’enseignement dans son ensemble quand même ils ont le produit d’un enseignement public alors véritablement gratuit à leur époque. Qu’est-ce que le Conseil des Recteurs des Universités Publiques, lors de sa session de Niamey, n’avait pas dit au ministre de l’époque, Ben Omar, quant à la modicité des moyens qui sont alloués aux universités et qui ne peuvent même pas venir à temps pour permettre d’atteindre les objectifs poursuivis ? Il n’est donc que trop facile de parler de résultats maigres, sans jamais avoir le courage intellectuel de dire que les moyens ne suivent pas. La recherche, faut-il le rappeler, coûtent cher et seule une réelle volonté politique peut accompagner dans des programmes variés que poursuivent les universités dont le rôle, par essence, est. d’assurer un service public de qualité. C’est connu. Et l’on peut plaindre à juste titre que nos gouvernants ne puissent pas être capables de programmation pour s’être laissés aller, sur des bases populistes et électoralistes, à créer à tout vent, des universités sans penser au poids financier qu’elles feront peser sur les maigres ressources de l’Etat. Qui font face déjà à d’immenses défis. Ces fauxfuyants ne peuvent donc pas se comprendre dès lors qu’on a choisi d’ouvrir ces différentes universités. Maintenant, il faut s’assumer !
Mais, peut-on d’ailleurs avoir de dialogue, quand prenant sa décision, le gouvernement dit que la question de la désignation des recteurs ne peut être négociable se précipitant à faire voter son texte sans attendre d’aplanir les points de divergence ? On ne peut que douter.
On aura compris alors que le gouvernement est décidé à faire de ces postes, des enjeux politiques pour contenter la clientèle politique. Les socialistes ne se battent donc que pour vouloir occuper tout l’espace, non pas pour travailler efficacement ainsi que le modèle électif l’impose, mais pour profiter de positions qu’ils peuvent se partager au moyen de nominations et de partages politiques. Et aucun discours de ces responsables bons parleurs, ne peut convaincre que c’est pour le bien des universités et surtout que c’est pour une gestion rigoureuse de ces entités qu’ils auraient fait passer leur texte au forceps. De quelle expertise peuvent-ils d’ailleurs se prévaloir en l’espèce pour vouloir imposer leur choix, refusant de négocier avec les acteurs qui animent les universités ? Peuvent- ils être les seuls à savoir réfléchir pour que, toutes les fois, la vérité soit de leur côté ? Si, hier, l’on avait décidé de quitter le mode de désignation des responsables, par la nomination, pour aller au mode électif, c’est que l’on avait mesuré ses limites pour vouloir cet autre, par lequel, sur la base d’un programme et d’une ambition défendue devant la communauté qui sait mieux qu’un autre ce qu’elle veut pour son université, et vis-àvis de laquelle, les élus sont redevables pour gérer dans l’obligation de rendre compte. Que peut-on vouloir de mieux ? Ce qui intéresse l’Etat c’est de s’assurer que les universités marchent et que les fonds qui leur sont alloués sont judicieusement consommés.
Et puis, le gouvernement peut-il ne plus savoir qu’en cette ère d’audit, il aurait fallu qu’il se prévale des pertinences des conclusions d’une étude commandée pour évaluer la gouvernance démocratique des universités publiques, pour alors porter des réserves, et envisager d’y remédier par des solutions suggérées par l’étude, solutions qui ne sauraient se décider dans un cercle fermé sans que l’université ne soit pleinement impliquée. Ce n’est qu’une question de bon sens. La vérité, on le sait, est que les Renaissants ont des appréhensions et donc leur agenda.
Pourtant, selon des indiscrétions, ce sont les universités dirigées par des recteurs nommés qui ont aujourd’hui de graves problèmes de gestion, de comptabilité même, et l’on sait par exemple, qu’à Tahoua, à une certaine époque, les enseignants étaient allés plusieurs fois en grève pour décrier la gestion du recteur. Se prévalant de ses soutiens politiques, l’homme pouvait en faire à sa tête, rassuré des protections de l’en-haut auquel il doit sa position. Sans doute que les enseignants chercheurs, ne demandent pas mieux sinon que de sortir les résultats des inspections et de faire payer ceux qui ont mal géré, fussent-ils des recteurs élus qui ne peuvent qu’être vulnérables, surtout quand ils se revendiquent apolitiques ou de l’opposition. Si l’on prétend qu’ils ne gèrent pas bien, pourquoi ne pas leur faire rendre gorge ? Pourquoi hésiter à faire payer des gens qui auraient spolié l’Etat et trahi leur communauté professionnelle ?
Les débats à l’Assemblée Nationale, le samedi dernier, ont montré, ainsi que l’a relevé un député, que le gouvernement ne se base sur aucune analyse pertinente, scientifiquement menée, pour justifier, son entêtement à appliquer « sa » loi qui ne convainc pourtant personne. Où sont ces députés, les 125 qui avaient servilement voté la loi sans penser à l’intérêt général, car au moins, ils peuvent ou renvoyer le texte en seconde lecture, ou appeler le gouvernement à négocier pour qu’avec son partenaire, ils parviennent à un consensus indispensable autour de la loi décriée – un autre dira scélérate. L’on ne peut lire ce samedi matin que l’insouciance de ses députés qui ont boycotté la séance plénière, refusant de siéger dans la salle pour défendre leur vote et pour s’assumer face au peuple et face à l’Histoire. Comment de tels députés, peuvent-ils opérer des choix responsables quand ils ne prennent qu’à la légère, leur rôle ? On l’a vu d’ailleurs le jour de la votation de la loi en question, avec un président qui peine à s’imposer et qui ne peut imposer la discipline à ses collègues, les appelant sans succès à rester dans la salle en leur rappelant, élevant une voix inaudible dans le brouhaha des élus nationaux – entendez l’ironie –, que ce n’était pas fini.
C’est cela notre assemblée ! C’est triste.
Pourquoi, alors qu’il dit qu’une étude a été conduite et qu’un atelier de validation aurait été organisé pour capitaliser ses conclusions, l’on ne dit pas à la représentation nationale, les grands traits de ce que l’étude reproche à la gouvernance démocratique des universités ? En ce moment, les Nigériens seront édifiés sur la pertinence de la loi que le gouvernement envisage de mettre en oeuvre et qu’il peut désormais appliquer avec la bénédiction de députés godillots qui ont oublié le contrat moral qui les lie à des électeurs, à une nation à laquelle politiquement et moralement, ils sont redevables.
Devant l’assemblée nationale, qu’a-t-on entendu, après les différentes interventions des députés, de la part du ministre de tutelle, conducteur de la réforme ? Rien que de la démagogie ainsi que l’a subtilement et intelligemment relevé, l’Honorable député Lamido, qui ne peut cacher sa perplexité face au discours du ministre qui ne montre aucun problème alors que tout le monde se plaint, et surtout, selon sa version qui ne peut être crédible, que tout se serait fait dans la concertation avec les différents acteurs qui se plaignent pourtant de ne pas être associés pour dénoncer aussi bien la démarche que les intentions du gouvernement. Mais pourquoi, y a-t-il eu ces grèves et pourquoi, est-on allé vite à faire voter le texte pendant que la grogne se poursuit ? Non, encore une fois, on nous ment.
Peut-être que la montée de certains acteurs dérange les tenants du pouvoir…
Même lorsque le ministre dit que les chefs de départements et les Doyens seront élus, l’on ne peut croire, car, dans la pratique, comme s’il l’ignorait, les chefs de départements, ne le sont pas. En vérité, si la Renaissance a forcé pour imposer son texte dont l’application, conduira certainement à la morte lente des universités publiques déjà peu loties, c’est que certaines élections, à une échelle inférieure, l’avait déjà inquiété, elle qui ne veut que voir partout des hommes et des femmes acquis à sa cause dans toute l’administration. Lorsque que par un scrutin, une faculté se choisit souverainement un doyen qui plus, est affiché politiquement pour être d’une opposition – ce qui est pourtant du ressort de ses libertés et de ses droits – l’on ne peut qu’imaginer l’état d’esprit qui anime un gouvernement qui doit, en conseil de ministres, prendre à son corps défendant, l’acte qui consacre l’élu à sa nouvelle promotion. Les socialistes sont de « petit coeur » et ils ne peuvent comprendre qu’on a beau être un opposant, parce que l’on prend un salaire de l’Etat, l’on a l’obligation de travailler pour le justifier et ce quelle que puisse être l’obédience de laquelle l’on pourrait se réclamer. C’est bas. Pourquoi s’en gêner quand tout le monde sait qu’il s’agit d’hommes et de femmes compétents et qui ont en plus fait leur preuve au plan universitaire, en gravissant les étapes de l’échelle du CAMES malgré le fait que, se servant de mensonges et d’intoxication, le gouvernement prétend que nos universités seraient les dernières, parce que peut-être, n’ayant pas réussi à nous faire changer de position dans les classements du PNUD pour être éternellement les derniers de la planète, du moins sous son règne, il puisse s’imaginer que partout il en est tristement ainsi. Toute chose qui montre par ailleurs que ce gouvernement ne s’intéresse même pas aux performances de ses universités pour savoir par exemple, les sommités qui la forment et la distinguent aujourd’hui, et surtout les exploits de ses enseignants depuis des années pour leurs passages au CAMES. Se peut-il que le ministre de tutelle l’ignore pour aller défendre des contrevérités devant la représentation nationale. et faire croire, falsifiant la réalité, que nos universités ne seraient pas performantes ? Peut-il savoir combien nombre de ces enseignants sont respectés tant dans le pays qu’à l’extérieur, notamment parmi leurs pairs d’autres universités du monde, d’autres chaires prestigieuses ? Mais, il ne peut en être autrement pour des gens qui ne peuvent croire à leur armée, pour aller appeler d’autres de nations étrangères pour qu’elles assurent notre sécurité avec les résultats que l’on sait.
Face à ce qui arrive au SNECS, beaucoup d’observateurs se demandent s’il n’est pas victime de ses turpitudes, de ses amitiés dangereuses avec le système qu’il avait sournoisement servi à une époque.
Hier, lorsque l’USN avait fait son choix du confort des V8, du confort pour sacrifier la défense des intérêts des scolaires, l’UENUM était finalement seule sur la ligne défensive, se défendant comme elle le put. Mais en instrumentalisant un incident au départ des bus du CNOU entre des éléments de la CASO et un enseignant chercheur, ce que l’ensemble des Nigériens avait déploré, en se servant du SNECS qui défendait un militant agressé, le gouvernement s’en saisit, sans doute au grand bonheur du syndicat des enseignants- chercheurs et l’on n’était que surpris d’entendre qu’après, au lieu de que ce soit, au nom de l’imputabilité, les seuls agresseurs identifiés qui paient pour leur inconduite, les sanctions étaient allées au-delà, jusqu’à décapiter une UENUM pour laquelle on s’est servi d’un joli alibi pour régler des comptes, notamment à des syndicalistes restés dignes qui avaient refusé de se faire contrôler. Et le SNECS s’en était contenté, heureux de triompher sur ses étudiants. Premier épisode.
Mais alors que le SNECS patauge dans sa grève, les étudiants ne se contentent que de timides déclarations appelant, presque indifférents, les deux camps « à privilégier le dialogue », déplorant au passage d’être les victimes oubliées d’une confrontation marquée de part et d’autre par des extrémismes, et peut-être heureux aussi de voir, leur fossoyeur payer aujourd’hui, coiffé par le même coiffeur.
Deuxième épisode de la saison.
Mais ce que les étudiants oublient, c’est qu’on ne lutte pas avec des rancunes car le combat qu’un homme mène, il ne le mène pas pour un homme même qu’il profite à des hommes mais pour des valeurs, pour un idéal de vie. C’est sans doute pour cela que le MOJEN avait appelé les étudiants, dans une récente déclaration) soutenir le lutte des enseignants chercheurs. Il n’est que dangereux pour eux, de prendre cette posture, ne pouvant avoir le courage de prendre position dans un débat qui les concerne aussi au plus haut point et surtout qui les met à mal aujourd’hui car détruisant leur espace d’étude déserté depuis des semaines. Il n’est que trop facile d’accuser les enseignants d’être seuls responsables des retards académiques, des ʺannées kilométriquesʺ. Pour ce faire, le seul fait, tout à fait justifié de plaindre le SNECS pour ses complicités d’une époque avec le gouvernement pour l’aider à l’écraser, ne peuvent les disculper de ne pas se donner un droit d’ingérence dans le conflit qui perdure, d’abord parce qu’ils sont les premières victimes mais aussi parce qu’il s’agit de défendre une valeur universelle, celle de la démocratie en l’occurrence, en proscrivant la loi rétrograde qui avance sous les boubous. Et quand on sait que l’USN se targue d’être à l’avant-garde de la lutte pour la démocratie ! Il y a cependant sans doute des choses qu’on peut leur reprocher et là même pas à tous : il y en a qui stagnent dans leur grade, ne pouvant ni chercher ni trouver, et peut-être aussi cette ingratitude d’enseignants dont nombre d’entre eux, issus de milieux défavorisés, ne peuvent comprendre les facilités à offrir à des étudiants qui veulent avancer et ce à un moment où l’Etat a besoin de cadres pour l’enseignement supérieur, pour exiger pour une thèse, en plus des droits d’inscription annuels, des frais de labo pour lesquels, nous dit-on, il faudrait débourser quelques un million cinq cents mille francs ! Une université, peut-elle être lucrative ? On comprend que le sujet divise les enseignants, les départements aussi, car certains, restés fidèles à des convictions et n’ayant pas oublié leur propre parcours, trouvent scandaleux de demander tant, dans une université pourtant publique. N’est-ce pas la preuve que l’Etat doit donner les moyens pour permettre aux universités de faire face à leurs charges ?
En tout cas, le gouvernement a trouvé la faille et il s’en sert à coeur joie pour opérer son passage en force et faire adopter par une assemblée servile, un texte controversé qui, le ministre a beau dire qu’il est le résultat d’une concertation régulière avec les enseignants, reste au coeur de la division et des tensions que vit l’université.
Il n’y a pas que le SNECS à regretter ses amitiés avec les socialistes. Beaucoup d’autres s’en mordront des doigts car après que méthodiquement, il ait séparé chacun de son partenaire naturel, le régime saisit opportunément, les moments propices pour faire passer chacun à sa guillotine. C’était d’abord les enseignants du primaire et du secondaire qui ont fini par se diviser, revivant en leur sein des inimités irréductibles qui les fragilisaient, puis ce fut le tour d’une société civile, et surtout de partis politiques qui, autant en leur sein qu’au sein de leurs regroupements, sont traversé de part en part par des courants défaitistes pour être fracassés et fragilisés. Ce n’est donc pas pour rien que, par le hold-up que l’on sait, le régime s’était débrouillé à se donner une majorité écrasante qu’il ne saurait avoir par des élections régulières que des gens ont refusé de dénoncé (souvent même à l’intérieur de la mouvance avant qu’on ne leur ferme la bouche) pourtant pour des calculs inavouables, et demain, qu’ils ne se méprennent pas, la grande surprise pourrait venir quand on sait qu’avec la majorité trafiquée, le régime qui n’a pas dit son dernier mot, pourra sortir son Joker pour dérouler le plan qu’il a délicatement dissimulé jusqu’ici, y compris à ses propres alliés.
Un vote moutonnier
Comme troupeau de panurge, les députés se réclamant d’une majorité mécanique, ne se sont pas fatigués à penser les contours de cette loi, ne répondant que servilement au dictat d’un sommet qui donne des ordres à appliquer sans sourciller, les yeux fermés. Et lejackpot a révélé son secret connu d’avance : 135 pour, 28 contre, et 2 abstentions qui pourraient être ces députés qui flottent, manquant d’ancrage à l’hémicycle depuis leur infortune et leur démêlée avec leur parti. Mais, ces arithmétiquesfaciles, peuventelles régler aussi facilement le problème ?Ce résultat écrasant, peut-il taire le débat quand on sait qu’il ne correspond pas à une large opinion partagée dans le pays ? Ce n’est pas si sûr. En se targuant d’avoir une majorité pour croire qu’il peut tout se permettre, le pouvoir fait montre d’un comportement dangereux au nom duquel, l’on peut s’attendre à tout dans le pays. D’ailleurs, en face de quelle revendication, la Renaissance a une fois reculé pour concéder même un minimum face à un partenaire ? Les enseignants du Niger en savent quelque chose, les médecins spécialistes aussi, la société civile également. Ne parlons pas des partis politiques et de leur CNDP égaré. Ils sont forts et ne reculent devant aucune force. Ils sont Hercule ! Les Nigériens le savent désormais. Et demain, ils seront nombreux à se mordre des doigts. Tant pis.
Les députés, par ce vote qui consacre la réforme dans les universités publiques, auront, face à l’histoire, choisi de sacrifier l’université et cette jeunesse dont le sort ne semble plus les préoccuper. N’écoutons pas la démagogie de YahouzaSadissou, dans son air sérieux et son ton grave, qui fait croire que le gouvernement serait disposé à « trouver une situation saine » que leur arrogance est en train d’amplifier pourtant. Peut-on avoir cette attitude de mépris et prétendre qu’on veut dialoguer ? Ou bien, est-ce juste pour mettre les gens devant le fait accompli ? Et le député du Moden Fa Lumana, l’Honorable IssoufouIssaka, pose la question redoutable : « que seront des doyens élus sous la coupe de recteurs nommés ? La réponse n’est pas venue. La mise en oeuvre, nous en dira davantage. Et d’autres surprises suivront. L’autre député du même parti, l’Honorable NassirouHalidou, ne manque pas aussi de lucidité : pour lui, cette loi ne vise qu’à « régenter l’université à partir des recteurs » et surtout de « politiser les universités », ce, après avoir « tué » le primaire et le secondaire, aujourd’hui hyper-politisés au point où, la compétence ne compte plus, si ce n’est la carte politique. Une situation qui a fini par faire de notre système, l’un des moins performants de la sous-région. A un moment où l’on parle de dépolitiser l’administration de manière générale et l’école plus particulièrement, cette réforme ne saurait être comprise comme un choix opportun et judicieux,pertinent et défendable. Il y a derrière, forcément, une intention de politiser enfin l’université ! Et c’est un choix grave.
Et sans gant, ainsi que le dit NassirouHalidou, comme pour conclure le débat de cette matinée moche, à travers le ronronnement farfelu des interventions fades : « C’est des mensonges comme d’habitude »….
ISAK.
26 avril 2019
Source : Le Nouveau Républicain