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Baccalauréat 2018 : Des résultats non reluisants

Bac-Resultats-NigerDébutées, le 11 juillet dernier, les épreuves du baccalauréat, session 2018, ont été jugées abordable par la plus part des candidats, par contre, après la proclamation des résultats par les différents jurys sur l’ensemble du territoire national, la réalité, montre tout autre chose. En effet, les résultats provisoires du Baccalauréat 2018 ne sont pas satisfaisants dans l’ensemble, on parle de quelque 24%. Une situation fortement critiquée par les parents d’élèves, qui estiment que les élèves sont bloqués pour incapacité de leur assurer un enseignement supérieur par le gouvernement, et les candidats malheureux, qui pensent que la correction a été rigoureuse. L’un ou l’autre, il y a nécessité de s’interroger sur le fonctionnement de l’école nigérienne à fin de situer les vraies causes qui minent l’école de notre pays, autrefois crédible et compétitive. Il est vrai que, quelques dé- cennies avant, l’école nigérienne avait encore ses lettres de noblesse. Mais selon certains analystes, depuis les reformes de 1988, on observe quelques anomalies dans le système éducatif nigérien. Alors pourquoi ce dysfonctionnement malgré les sommes colossales injectées dans l’éducation ? Certes, le système éducatif souffre d’une baisse époustouflante du niveau des élèves. Mais certains pensent qu’un travail de sabotage se fait à la base par des responsables du système pour décrédibiliser l’école pour des fins économiques et politiques. Et aussi, dans le but de promouvoir le secteur du privé qui serait leur propriété. Mieux, selon certaines de nos sources, les enseignants consacrent plus de temps au privé qu’au public. Quoiqu’il en soit, l’ensemble des acteurs du système éducatif doivent se mobiliser pour trouver une solution durable à fin de redonner âme à notre école, les grands intellectuels formés par l’école nigérienne, qui servent de model au plan national comme international en disent long. Certains spé- cialistes pensent que la plus part des revendications des acteurs du système éducatif ne sont pas faites dans le sens de booster la qualité de l’éducation, mais pour des intérêts personnels et inopportuns. Selon le point de vue d’un parent d’élève, Boubacar Diallo, le Niger doit provoquer un choc de son système éducatif, c'est-à-dire observer une ou deux années blanches, trouver les vraie raisons, et faire des reformes profondes. Au Nouveau Républicain, nous souhaitons bonne chance aux candidats autorisés à passer les épreuves du second groupe, en leur demandant d’être sereins une foi en classe.
BOZA

20 juillet 2018
Source : Le Nouveau Républicain