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Evaluation des enseignants contractuels : Un revers pour les syndicats de l'éducation !

Ceux qui auront la mention bien donc aptes à ensei­gner dans les écoles, la seconde ca­tégorie quant à elle, sera composée des passables, c’est­ à ­dire ceux qui sont à cheval entre les bons et les nuls et enfin ceux qui doivent faire l’objet d’un sérieux recyclage. Pour les premiers, l’épreuve n’aura fait que confirmer leurs compétences. Au même titre que les enseignants titulaires ils doivent intégrer la fonc­tion publique en vue de les fidéliser dans le corps sans aucune autre forme de procédure. Pour ce qui est des passables, ils devraient néces­sairement recevoir des accompa­gnements des enseignants qualifiés, à travers le circuit traditionnel de for­mation continue. La dernière vague enfin doit être remise sur le chemin des écoles normales d’instituteurs pour une formation complémentaire. Les «rebelles », c’est ­à­ dire ceux qui ont boycotté l’évaluation, eux, seront certainement remerciés, sans état d’âme, pour permettre à l’école pu­blique d’avancer. Pour les prochains concours de recrutement des dispo­sitions pointues doivent être prises pour ne sélectionner que les meil­leurs sortis des écoles normales d’instituteurs. C’est à ce prix seule­ment que le pays pouvait avancer dans sa voie de développement, puisque l’éducation est la base de tout progrès. S’agissant des syndi­cats du secteur de l’éducation, les nigériens constatent, à l’épreuve des faits, que certains n’ont aucune bonne volonté à faire avancer les choses. Pour de nombreux conci­toyens, ils doivent être versés dans le sac des ennemis de l’école nigé­rienne. Ces structures doivent né­cessairement être revues par le gouvernement. Sinon comment comprendre des structures qui se di­sent être à la seule solde des ensei­gnants contractuels du Niger peuvent se permettre de violer une décision judiciaire. En effet, la veille de l’évaluation, le Conseil d’État du Niger a débouté la synergie CAUSE­Niger – SYNACEB par rap­port à cette question. Malgré tout, les responsables syndicats ont ap­pelé à un boycott de cette évalua­tion. Si la défense des intérêts matériels et moraux des membres était la seule préoccupation de cette synergie, ses responsables allaient demander à leurs camarades de se présenter dans les salles, puisque dans tous les cas, c’est pour renfor­cer leurs capacités. En refusant cette évaluation, les structures syn­dicales donnent raison à ceux qui estiment qu’elles sont guidées par des objectifs purement politiques, loin donc des intérêts de leurs mili­tants. Heureusement que des mil­liers d’enseignants contractuels ont compris le manège en ignorant pu­rement et simplement cette invite à la désobéissance à leur ministère de tutelle.

Ibrahim Amadou

29 juillet 2017
Source : Le Hérisson