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La lutte pour l'obtention d'un lit à la Cité universitaire de Niamey : Un combat !

Sur la cité universitaire de Niamey, les chambres sont attribuées aux étudiants pour une durée de trois ans. Chaque année, le comité exécutif procède à un enregistrement des chambres afin d’avoir un contrôle sur l’occupation desdits chambres. En effet, après trois ans d’occupation, les bénéficiaires devraient laisser les chambres au profit de nouveaux. Cette situation est vraiment angoissante pour certains étudiants car, à l’université de Niamey, les années académiques ne sont pas normalisées et les étudiants n’ont pas leur diplôme à temps. Et demander à un étudiant de quitter une chambre universitaire alors même qu’il n’a pas fini ses études n’est vraiment pas raisonnable. Ainsi, bon nombre d’étudiants se trouve sur cette cité sans un endroit pour poser leurs bagages, ils sont donc laissés sans abri après l’épuisement de leur ticket (les trois années). Mais le vrai problème, c’est comment avoir les chambres sur la cité ? Il faut rappeler que chaque année, le nombre d’étudiants ne fait qu’augmenter et ce sont les mêmes chambres qui les accueillent depuis plus de 5 ans. Il n’y a pas eu de construction de nouveaux bâtiments de logement. Ainsi, pour avoir une chambre sur ladite cité, il faut dans un premier temps déposer une demande au niveau du service logement qui se charge de la réception et de l’étude des dossiers. Cela se fait après une note préalable du comité exécutif de l’uenun qui donnent le feu vert aux étudiants qui désireraient avoir une chambre sur la cité universitaire de procéder au dépôt de leurs dossiers. Mais, ceux qui ont déjà une chambre et qui n’ont pas encore épuisés le délai d’occupation, doivent seulement faire un renouvèlement de chambre pour ne pas la perdre. Après cette étape, la charge revient au service logement d’étudier les dossiers et sélectionner les nouveaux bénéficiaires. Après cette phase, on passe à la phase la plus décisive, à la phase du ‘’combat’’ pour parler comme certains étudiants. Il s’agit de l’enregistrement des nouvelles chambres au profit des nouveaux bénéficiaires. C’est un moment très tendu, un moment qui décidera de la vie ou non sur la cité de plusieurs étudiants. Car tout le monde veut nécessairement avoir une chambre sur la cité universitaire. Une chose qui est évidemment impossible vue le nombre de chambres. En fait, à l’université on ne parle même pas d’enregistrement de chambre mais plutôt d’enregistrement de lit. Puisque, chaque étudiant n’a droit qu’à un lit et non de toute une chambre qui peut contenir souvent sept(7) lits. Donc, c’est au minimum sept étudiants par chambre dans les normes. Mais avec la solidarité estudiantine, c’est plus de dix étudiants par chambre. Notons par ailleurs que toutes les chambres n’ont pas la même grandeur, d’autres ne peuvent contenir que deux lits mais se retrouvent avec plus de six étudiants. Ainsi, avoir une chambre sur la cité universitaire de Niamey est loin d’être une chose aisée. C’est pourquoi, l’enregistrement des chambres est un véritable combat qu’il faudrait à tout prix gagné au risque de se retrouver sur les cités annexes. En effet, il existe des cités annexes qui sont implantées un peu partout à l’intérieur de la ville. Mais, la vie dans ces cités annexes n’est pas intéressante à cause du manque souvent de la restauration mais surtout de moyens de déplacement. La cité est donc l’endroit le plus prisé des étudiants. Ainsi, dès la sortie de la note du comité exécutif de l’uenun faisant cas de l’enregistrement des chambres, aussitôt, une large queue (file d’attente) se forme à la devanture du service logement dès la veille même de l’enregistrement. La situation devient une affaire de force. Ç’est la vie à l’état de nature où chacun ne vit que pour soi. Les étudiants deviennent des vrais lutteurs, se bousculant les uns contre les autres, essayant d’occuper la première place de la file d’attente. Sans loi ni règlement, les bousculades durent jusqu’au petit matin avant que la commission d’ordre ne vienne assurer la sécurité. Mais pourquoi tant de bousculade ? En effet, avant de s’enregistrer, il faut d’abord avoir un ticket qui atteste que vous êtes bénéficiaire d’une chambre sur la cité, sachant que les chambres des cités annexes sont aussi considérées comme des chambres universitaires. Ainsi, les tickets sont numérotés en fonction des chambres disponibles et les chambres des cités universitaires sont les premières à être enregistrées. Après ce sont celles des cités annexes. Et comme personne ne souhaite y aller, il faudrait donc tout faire pour avoir un numéro raisonnable. D’où le sens de toute cette bousculade pendant plusieurs heures. Mais, il faut aussi signaler que les étudiants souffrent vraiment dans cette cité pour manque de chambre. Il serait nécessaire de porter un regard favorable en vers ceux-ci afin de les sauver de cette situation. Dans une déclaration du comité exécutif de l’uenun, il existerait 1200 lits pour quarante mille étudiants. Comment peut-on étudier dans les conditions pareilles ? Les étudiants ont vraiment besoin de nouveaux logements sur la cité universitaire. Vivement que les autorités compétentes s’y intéressent.
Garba.I.Zacari