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Visite du ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle au CMCAN et au FAFPA : Pour une amélioration du fonctionnement et des prestations des deux structures

Le ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, M. Kassoum Maman Moctar a effectué, hier 5 janvier 2023 une visite au niveau du Centre des Métiers du Cuir et d’Art du Niger (CMCAN) et au siège du Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage (FAFPA). Il s’agit d’échanger avec les responsables de ces institutions sur les avancées enregistrées, les difficultés qu’ils rencontrent et leurs attentes vis-à-vis de leur Ministère de tutelle.

A son arrivée au Centre des Métiers du Cuir et d’Art du Niger, qui constitue la première étape, le ministre et la délégation qui l’accompagne ont été accueillis par le directeur général dudit centre et ses proches collaborateurs. Ils ont eu droit à une visite guidée des locaux avant de se retrouver dans la salle de réunions où le ministre a écouté avec intérêt les préoccupations exposées par le premier responsable du CMCAN. Dans son exposé, le directeur général, M. Gonimi Amadou, a d’abord souligné les missions assignées à son institution qui sont entre autres, la formation et le perfectionnement des maitres et des apprentis exerçant dans le secteur de l’artisanat, ainsi que la préparation des jeunes aux Certificat de Qualification Professionnelle (C.Q.P) ; Certificat d’Aptitude Professionnelle (C.A.P) ; Brevet d’Etude Professionnelle (B.E.P) ; Baccalauréat Professionnel (BAC PRO) et au Brevet de Technicien Supérieur (BTS) dans les filières de l’artisanat d’art.

Aussi, le centre a trois filières dans le domaine de la formation initiale qui sont la maroquinerie ; la botterie et la tannerie. Au niveau de l’apprentissage, le centre dispense en dehors de ces trois formations : des formations en os et cuir, en gainerie et en batique. Pour ce qui est des difficultés, le DG du CMCAN a relevé le recrutement des jeunes pour la formation initiale ; le faible niveau des formateurs ; un programme d’enseignement qui n’est pas totalement l’APC. «Nous faisons une formation modulaire pendant l’année scolaire mais en fin d’année les élèves passent un examen classique, nous ne savons pas exactement ou est-ce que nous en sommes», a rappelé le directeur général du CMCAN. A cela s’ajoutent les problèmes de stage, d’insertion de ces jeunes après leur formation, le problème de financement de l’apprentissage, de la formation continue de maitres artisans et d’internat construit depuis 2017 mais qui n’est pas encore fonctionnel.

Pour sa part, le ministre de l’Enseignement Technique et la Formation Professionnelle a réitéré l’engagement de son département ministériel à faire du CMCAN un centre de référence nationale et même sous régionale. M. Kassoum Maman Moctar a aussi pris un engagement personnel de prendre en compte dès cette année 2023 l’essentiel des préoccupations soulevées par le directeur général pour donner au CMCAN toute sa lettre de noblesse dans le meilleur délai. Il a également rassuré ce dernier que le ministère va améliorer significativement la subvention allouée à ce centre. En ce qui concerne la formation continue et la fonctionnalité de l’internat surtout pour les filles, le ministre a promis de prendre en compte ces questions.

Au niveau du FAFPA, la délégation ministérielle a aussi eu droit à une visite guidée des locaux et une présentation de la structure. Ici également le directeur général de ladite structure, M. Harouna Elhadji Oumarou a souligné les missions assignées au FAFPA qui sont de contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques et stratégies nationales d’EFPT ; l’identification des besoins en matière de formation professionnelle et technique, notamment initiale professionnalisant, à la carte, continue et par apprentissage ; le financement total ou en partie des actions individuelles ou collectives de formation professionnelle et technique à finalité d’insertion professionnelle et/ou d’emploi ; l’appui aux opérateurs de formation professionnelle par le financement du perfectionnement de leurs formateurs, l’élaboration de stratégies novatrices et d’ingénieries pédagogiques appropriées ainsi que l’amélioration de leurs outils et instruments didactiques de formation ; l’appui aux institutions de formation pour la modernisation de leurs équipements et infrastructures pédagogiques ; l’appui  et l’accompagnement des entreprises et secteur moderne, de l’artisanat et les entreprises informelles, en vue de l’élaboration et de la mise en œuvre de leurs plans et/ou projets de formation, etc.

Pour ce qui est des difficultés, M. Harouna Elhadji Oumarou a relevé le décaissement lié aux procédures du Compte Unique du Trésor (CUT) ; la non maitrise du montant mobilisable de la TAP, ce qui ne permet pas une planification rationnelle de son utilisation ; le manque d’un local  propre pour la Direction Générale et bien d’autres.

Là, également le ministre en charge de l’Enseignement Technique et la Formation Professionnelle, M. Kassoum Maman Moctar a réitéré l’engagement de son département ministériel à accompagner le FAFPA et à travailler ensemble pour relever les défis qui sont 
vraiment énormes.

Par Aïchatou Hamma Wakasso(onep)