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Journée portes ouvertes à l’Université Privée ‘‘Diaba Lompo’’ (UPDL) de Niamey : Le public entretenu sur les principes fondamentaux de la Déclaration universelle des droits de l’homme

Dans le cadre de la célébration du 74ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits Humains, l’Université Privée Diaba Lompo (UPDL) de Niamey a organisé, le samedi 10 décembre 2022, une journée portes ouvertes, suivie d’une conférence débat. Il s’agit de faire découvrir au public la jeune université et édifier les étudiants et les participants sur le thème de la journée à savoir : «la Dignité, la Liberté et la Justice pour tous».

Dans son mot de bienvenue, le fondateur de l’Université Privée ‘‘Diaba Lompo’’ (UPDL), M. Garba Lompo a souligné l’objectif visé à travers cette conférence qui est d’encourager les praticiens et les théoriciens des droits à s’impliquer davantage dans l’application effective de textes juridiques du Niger, afin de travailler et d’œuvrer au développement socioéconomique du pays. M. Garba Lompo a aussi invité le public venu nombreux pour la circonstance à participer pleinement au débat.

Le conférencier, Pr Djibril Abarchi a axé son intervention sur les principales sources de menace à ces trois valeurs fondamentales (dignité, liberté et justice pour tous). Selon lui, les menaces viennent d’abord du cercle familial, du reste des membres de la communauté mais aussi de l’Etat. Au niveau du cercle familial, on peut noter par exemple le simple rapport mari et femme. Il y a des femmes qui sont vidées de chez elles dans l’humiliation du mari, les séparations ne sont pas toujours dans les conditions honorables, certaines vivent leurs vies conjugales dans l’humiliation. Aussi, il y a des enfants qui font l’objet de l’humiliation (violés parfois par leurs propres parents) sans pouvoir réagir. Le cercle familial n’est donc pas forcément un milieu protecteur.

Au niveau de la communauté, les pratiques esclavagistes qui,  malgré l’existence des textes, ne sont pas encore abandonnées et les humiliations que les populations subissent du fait de l’activité des terroristes sont des menaces réelles. Une autre forme de menace à la liberté sur laquelle a insisté l’Emérite Pr Djibril Abarchi, c’est la compréhension de la liberté que l’on veut nous faire avaler venant de l’extérieur. «Aujourd’hui on veut nous faire croire qu’au nom de la liberté sexuelle nous devrons admettre le mariage entre les personnes du même sexe. Ce qui ne cadre pas avec nos coutumes et nos façons de voir les choses. Au niveau de l’Etat, les menaces sont énormes, car, elles sont les plus visibles et celles dont on parle chaque jours dans le rapport de citoyen avec l’Etat», a-t-il fait savoir.

Pour sa part, Mme Gogé Maïmouna Gazibo s’est appesantie sur les maux qui minent notre pays et qui entravent la dignité, la liberté et la justice pour tous. Il s’agit de la mendicité, de la dépravation des mœurs, la prostitution, le retard dans le jugement, la disparité entre homme et femme au niveau des hautes fonctions de l’Etat. Elle a aussi appelé les Nigériens à faire la part des choses entre le combat noble et le combat utile et non ce qui les dépossède de leurs valeurs intrinsèques et culturelles.

Quant à l’acteur de la société civile, M. Ibrahim Namaiwa, il a parlé de la liberté et la justice pour tous, des principes qui, selon lui, ne sont pas toujours garantis. Certains valeurs fondamentales, a-t-il déploré, sont malheureusement mises a rude épreuve dans la pratique en République du Niger.

Après cette conférence, le public a eu droit à une visite guidée des locaux de l’UPDL.

Aïchatou Hamma Wakasso(onep)

Source : http://www.lesahel.org