Infrastructures scolaires : Lancement de la construction de 2.331 classes en modèles alternatif et classique sur l’étendue du territoire
Le volet qualité de l’apprentissage de la politique éducative des autorités nigériennes entre dans sa phase opérationnelle avec le lancement officiel de la construction de 2.331 classes en modèles alternatif et classique. La matérialisation de ce grand chantier éducatif permettra au système éducatif nigérien d’améliorer substantiellement la qualité de l’apprentissage à travers la mise à disposition de cette institution de la République (l’Ecole) des infrastructures adéquates. C’est le ministre de l’Education Nationale, Pr Ibrahim Natatou qui a procédé le samedi 5 novembre 2022, à l’école Valimo de Niamey, au lancement de l’ambitieux projet gouvernemental de construction de classes dans l’ensemble des huit régions du pays.
La cérémonie a réuni, en plus des cadres du secteur de l’éducation, les autorités régionales et communales de Niamey. A terme, 2055 classes en modèle alternatif et 276 autres en modèle classique seront construites pour booster les capacités d’accueil des établissements et améliorer le rendement académique.
Lors de la cérémonie, le ministre de l’Education nationale a déclaré que le lancement de la construction des 2.331 clases est «le point de départ» du programme de développement des infrastructures scolaires, conformément à la vision du Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Mohamed Bazoum. «Au vu de cet engagement exceptionnel de l’Etat et de la forte mobilisation de la solidarité nationale autour de ce programme, j’ai l’intime conviction que, le pari de résorption de toutes les classes paillottes sera gagné dans un proche avenir», a-t-il déclaré.
Le ministre Natatou Ibrahim a rappelé que, l’Etat du Niger, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, ambitionne de construire 36.000 salles de classe à l’horizon 2026 pour rompre définitivement avec les classes en paillotte. Il a aussi cité la construction, sur instruction du Chef de l’Etat, d’internats pour jeunes filles, et la création de collèges de proximité et de centres de regroupement d’écoles. Selon le ministre de l’Education Nationale, tout cela «montre, à suffisance, l’importance que, revêt le secteur éducatif auprès des plus hautes autorités du Niger.
M. Natatou Ibrahim a demandé aux responsables des entreprises et des bureaux de contrôle en charge de la construction des 2.331 salles de classe, de remplir, sans complaisance, leurs cahiers de charges. «Le respect des normes de qualité des infrastructures et équipements et surtout le respect des délais convenus pour leur livraison seront les principaux critères d’appréciation de vos prestations», a-t-il souligné, avant d’inviter les collectivités locales et la communauté éducative à s’approprier le suivi et l’entretien des infrastructures qui seront construites.
Auparavant, le président du Conseil de ville de Niamey, M. Oumarou Moumouni Dogari, a salué cette action du gouvernement qui fait bénéficier la capitale du Niger de la construction de 690 classes. «Cette action salvatrice cadre très bien avec l’option de la Ville de Niamey consistant à éradiquer les classes paillottes avec l’appui du Gouvernement sur un intervalle de trois ans. La ville de Niamey a du coup positionné un milliard de francs CFA sur son compte pour cette opération», a-t-il révélé, tout en soulignant la vision commune du gouvernement et de la Ville de Niamey à mettre fin, dans un proche avenir, aux classes paillottes dans les établissements publics d’enseignement.
La construction des 2.331 salles de classe est financée sur le budget national du pays. Les régions de Niamey, Maradi et Zinder bénéficieront respectivement de la construction de 690, 372 et 306 salles de classe, suivies par Tahoua, Dosso et Tillabéri avec, dans l’ordre, 276, 255 et 231 salles de classe. Diffa, qui vient juste après Agadez et ses 102 salles de classe, ferme la boucle avec la construction de 99 salles de classe. Le Ministère de l’Education Nationale estime le besoin moyen de salles de classe à 2.500 nouvelles infrastructures par an.
Soulemane Yahaya(onep)
Source : http://www.lesahel.org