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Atelier Régional d’adoption d’un cadre Commun d’Orientation Curriculaire pour la professionnalisation des enseignants dans la région du Sahel : Faire de la formation des enseignants un levier principal pour une éducation de base de qualité

Les travaux de l’atelier portant sur l’adoption d’un Cadre Commun d’Orientation Curriculaire pour la professionnalisation des enseignants dans la région du Sahel ont débuté hier matin à Niamey. Organisé par le ministère de l’Education Nationale avec l’appui de l’UNESCO, cet atelier entre dans le cadre du projet «Améliorer l’enseignement dans la région du Sahel» financé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’UNESCO en collaboration avec les Etats membres de la région du Sahel. L’objectif est de soumettre le projet de Cadre Commun aux délégations des pays, présentes pour l’occasion, pour appréciation et validation. C’est le ministre de l’Education Nationale du Niger Pr. Ibrahim Natatou qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cet atelier en présence du Directeur UNESCO Dakar Dr. Dimitri Sanga, du directeur du Bureau International de l’Education (BIE) de l’UNESCO M. Yao Ydo,  du représentant de l’Union Européenne Sergio Gomez Y Paloma, des délégations des différents pays concernés par le projet à savoir, le Niger, le Burkina Faso, le Sénégal, la Mauritanie et le Tchad.

Il s’agira durant quatre (4) jours de travaux, de parcourir ce document, de l’analyser et de le consolider pour enfin le valider avec une feuille de route de mise en œuvre, réaliste et contextualisée selon les différents pays.

Le document soumis à l’appréciation des participants a été élaboré dans le cadre du projet pout un coût de prèsde 10 millions d’euros. Le projet intervient dans 5 pays du Sahel dont le Niger. Prévu pour être mis en œuvre pour une durée de 45 mois, ce projet, a expliqué Dr. Dimitri Sanga s’articule autour de 3 composantes principales à savoir la gouvernance de la gestion des enseignants, la formation continue et initiale des enseignants et enfin le renforcement des capacités à concevoir, à mettre en œuvre et à suivre et évaluer les reformes curriculaires. L’accompagnement technique du processus du Cadre Commun d’Orientation Curriculaire pour la professionnalisation des enseignants dans la région du Sahel a été confié au BIE qui l’a assuré à travers deux grandes étapes qui sont l’assistance technique aux équipes nationales pour dresser l’état des lieux des cadres nationaux d’orientation curriculaire et la proposition du projet soumis à l’appréciation de ce atelier.

Le ministre de l’Education nationale Pr Ibrahim Natatou a quant à lui fait savoir, que les systèmes éducatifs performants se concentrent sur la valorisation du statut professionnel des enseignants, leurs conditions de travail, leur gestion pour les aider à parfaire leur formation et à progresser dans leur carrière. Pr Ibrahim Natatou devait par ailleurs ajouter que les enseignants représentent l’un des leviers les plus importants pour assurer l’équité, l’accès et la qualité de l’éducation en vue d’atteindre la cible 4 des objectifs du Développement Durable (ODD4). Selon le ministre Natatou, le Niger attache un intérêt particulier aux résultats de ces assises qui consacreront pour la première fois un document commun d’orientation pour la professionnalisation des enseignants dans toute la région du Sahel.

Pour sa part, le Directeur du Bureau International de l’Education de l’UNESCO M. Yao Ydo a souligné que le mandat de son institution est d’accompagner les Etats membres de l’Unesco dans l’amélioration de la qualité de l’éducation avec un fort focus sur la transformation des curricula. «Afin d’accompagner les Etats dans leurs actions transformatrices de l’éducation, l’UNESCO a proposé au BIE un certain nombre de leviers à actionner», a relevé M. Yao Ydo. Les Sept (7) axes qui pourraient intéresser le Niger et sur lesquels les deux parties pourraient y travailler sont entre autres l’allègement des curricula, la promotion de la créativité versus mémorisation, la promotion de l’éducation hybride etc. «Nous pensons que chaque pays doit prendre des dispositions pour qu’aucun enfant ne termine le primaire sans compétences digitales» a-t-il souhaité.

Quant au représentant de l’Union Européenne Sergio Gomez Y Paloma, il a souligné que l’éducation est l’un des investissements les plus importants et rentables qu’un pays puisse faire pour sa jeunesse et pour l’ensemble de sa population. C’est aussi, a-t-il dit, un vecteur incontournable pour la stabilité, la cohésion sociale et la paix de la région sahélienne.

Aminatou Seydou Harouna(onep)

Source : http://www.lesahel.org