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Université Abdou Moumouni de Niamey : Ne faudrait-il pas penser à sa délocalisation ?

Depuis des années, avec les dégâts causés par les inondations suite à des fortes pluies et la crue du fleuve Niger, des voix s’élèvent pour demander la délocalisation de l’Université Abdou Moumouni de Niamey. Cadre idéal d’enseignements supérieurs et de recherches scientifiques, l’Université de Niamey est confrontée depuis à un problème sérieux d’existence, car les bâtiments qui l’abritent sont, perpétuellement, submergés des eaux. La saison des pluies est devenue un calvaire pour la communauté universitaire dont les inquiétudes vont toujours grandissantes pendant la saison des pluies. La peur de voir les infrastructures universitaires emportées par les eaux de pluie est palpable.

Aujourd’hui, pour résoudre définitivement tous les problèmes liés aux inondations auxquelles fait face l’Université de Niamey chaque année, des voix s’accordent au sein de l’opinion publique pour demander sa délocalisation. D’autant plus que les bâtiments sont érigés sur un terrain situé au dessus d’une nappe phréatique peu profonde qui ne peut servir que pour les cultures maraichères et autres recherches agronomiques, mais des résidences et des lieux de travail. D’ailleurs, selon une source très crédible, une rencontre aurait eu lieu récemment, au cabinet du Premier ministre pour réfléchir sur un déguerpissement total des habitations qui longent le fleuve Niger. Dans une perspective d’aller vers le développement de la culture rizicole sur les berges du fleuve. Ce qui pourrait, également, concerner l’Université, l’Ecole des mines et de la géologie (EMIG) et l’hôpital national Lamordé. Car, ils sont tous menacés par les inondations, étant aux abords du fleuve et bâtis sur des terrains non appropriés. En tous cas, ce ne sont pas les sites qui manqueront pour réinstaller l’Université. Il faut prendre l’initiative et avoir le courage politique pour la concrétisation de l’objectif visé. L’objectif ici, c’est la délocalisation de l’Université de Niamey pour son développement et pour celui de la recherche scientifique. Et ce développement ne pourrait se réaliser sans quiétude dans le travail. L’Université est le creuset par excellence du savoir. Sa modernisation contribue, sans nul doute, à la culture du travail bien fait et de l’excellence. Donc, il faut opter pour la modernisation de l’Université et son orientation vers un cadre idéal d’acquisition du savoir et du savoir-faire indispensables au développement du pays.

Ali Soumana