Effondrement de bâtiments à la faculté des lettres
La situation est plus qu’inquiétante à la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université Abdou Moumouni de Niamey. Des bâtiments s’affaissent et s’écroulent, les uns après les autres, sous les yeux impuissants des responsables de la Faculté et des autorités rectorales qui semblent observer la situation comme étant une fatalité. Selon des sources crédibles, les responsables de la Faculté n’auraient trouvé mieux que de délocaliser les services abritant ces bâtiments défectueux, fissurés constituant un réel danger pour le personnel, les étudiants et enseignants. Ces immeubles se trouvent aujourd’hui dans un état de délabrement avancé. Ces bâtiments ont été construits sous le régime Tandja Mamadou dans des conditions peu orthodoxes et sans étude technique préalable par des opérateurs véreux avec la complicité de certains agents du rectorat qui se seraient bien engraissés et qui auraient profité du projet pour se taper des immeubles à plusieurs niveaux. On se rappelle que dans la perspective de son projet de Tazartché, le président Tandja a fait des investissements conséquents à l’université Abdou Moumouni. Des bus ont été livrés aux étudiants, les aides sociales ont été généralisées et des bâtiments ont été construits. Le caractère intéressé des investissements-corrompre les étudiants- et l’urgence dans la réalisation des infrastructures ont amené les véreux à bâcler les travaux. C’est pourquoi les bâtiments s’effondrent, l’entrepreneur et ses complices se la coulent tranquillement sans être inquiétés. Plongeant, ainsi, le personnel enseignant, les agents et les étudiants dans une situation de promiscuité de travail. Il est donc urgent que les plus hautes autorités prennent en charge cette affaire afin de prendre des mesures coercitives à l’encontre de tous ceux qui seraient impliqués dans cette affaire criminelle. Vivement donc que le président instruise une inspection pour connaitre des contours de la réalisation de ces bâtiments mal construits. D’autant que notre principale université est loin de ressembler à celles de la sous-région. Elle ressemble plutôt à une aire de pâturage.
AS