Investissement en Afrique : au-delà du risque !
Épouvantails
Et pour cause, l'Afrique est toujours perçue comme un continent à risque. Risque sécuritaire, risque politique, risque de change... Toutes sortes de risques sont agités comme des épouvantails pour échauder les investisseurs les plus frileux. Pourtant, beaucoup franchissent le pas et en récoltent les bénéfices au-delà même de leurs espérances.
Des groupes d'envergure mondiale baissent même leur ticket d'entrée pour s'adapter à la taille des projets africains. Une manière pour eux d'agripper le train d'un continent en marche. Un continent de tous les possibles, où l'on peut encore voir des entreprises multiplier leur taille en quelques années seulement.
Sélection naturelle
Alors oui, le risque existe bel et bien. Il plane même parfois sur les économies africaines les plus structurées. Toutefois, ici plus qu'ailleurs, le rendement est au rendez-vous et à une échelle inégalable. À condition de porter une attention toute particulière aux fondamentaux. Faute de quoi, la spécificité et la complexité africaines se chargent d'opérer une sélection naturelle qui n'épargne que les mieux outillés et les plus attentifs.
L'un des éléments les plus fondamentaux dans tout investissement sur le Continent, outre la qualité des projets, c'est la qualité des partenaires. Plus au fait des spécificités locales, ces derniers peuvent représenter une réelle garantie pour les fonds investis et un facteur de succès indéniable pour la réussite des projets. Cela est d'autant plus vrai que de plus en plus de champions continentaux émergent au gré de stratégies panafricaines volontaristes. Ces champions sont des alliés objectifs des grands fonds internationaux qui peuvent les accompagner à long terme et leur donner les moyens d'une expansion continentale aux bénéfices partagés.
Les vertus de l'ancrage
Fort de cet ancrage, l'investisseur international peut se projeter, avec un risque maîtrisé, vers des horizons marqués par une forte croissance des chiffres d'affaires et des dividendes conséquents. Quant à la stratégie de sortie, elle s'appuiera sur la taille critique atteinte par les projets qui pourront ainsi devenir lisibles sur les radars de la finance mondiale.
Mieux, les marchés financiers africains en quête de volume n'en seront que plus friands. Passé le temps de l'euphorie, les candidats à l'investissement en Afrique sont appelés à faire preuve de lucidité en appréhendant le risque à sa juste mesure et en lorgnant des rendements importants sans être trompés par les leurres.
Par Aziz Saïdi
19 avril 2017
Source : http://afrique.latribune.fr