La Zlec, une chance de transformer l’Afrique
L’urbanisation crée une demande – de biens alimentaires, de toutes sortes de produits et de machines. Cette montée de la demande doit être entendue, et les secteurs manufacturiers naissants des pays africains devraient intervenir et y répondre.
La demande de produits alimentaires industriels devrait monter en flèche, constituant une énorme opportunité de développer le secteur de l’agrobusiness du continent
La demande des produits alimentaires consommés sur le continent est censée tripler d’ici 2050. Il ne sera pas possible de fournir des aliments frais aux populations urbaines en augmentation. En conséquence, la demande de produits alimentaires industriels devrait monter en flèche. C’est une énorme opportunité de développer le secteur de l’agrobusiness du continent, de créer ainsi de nombreux emplois et de stimuler en amont et en aval des liens dans l’économie.
Les décideurs dans les pays africains s’accordent sur la nécessité de transformer structurellement leurs économies par le biais de la diversification et de l’industrialisation. La diversification économique peut stimuler la croissance économique, réduire la volatilité économique, créer des possibilités d’emploi et renforcer l’intégration dans l’économie mondiale.
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La décision des gouvernements africains d’établir une zone de libre-échange continentale donne une chance aux pays africains de sortir de leur dépendance en matière de ressources et de devenir des économies diversifiées dynamiques et des lieux de production industrielle compétitifs.
Nous devons applaudir et soutenir la mise en œuvre de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlec) car il permettra aux pays africains de transformer structurellement leurs économies, particulièrement en augmentant sensiblement les parts de l’industrie – surtout la production – en investissement national, en rendement et en commerce.
Une coopération étroite entre les gouvernements, le secteur privé, les entités des Nations unies et la société civile sera nécessaire pour réaliser la Zlec.
Par Li Yong
(Li Yong est directeur général de l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel.)
20 octobre 2018
Source : https://www.jeuneafrique.com/