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DGI : De la vision à l’innovation

S’il y a une structure étatique qui se veut être la plus proche des Nigériens et notamment de ses usagers c’est bien la Direction Générale des Impôt (DG) qui, après avoir initié quelques réformes salutaires qui permettent une gestion plus rationnelle et traçable du fisc, a conçu un plan de communication qui la maintient en permanence en contact avec ses partenaires pour essayer de dissiper les malentendus comme ce fut le cas avec la facture certifiée décriée et combattue. Il s’agit d’une communication intelligente, presque discrète, en tout cas sans trop de tapage, qui lui a permis d’avoir des relations moins conflictuelles et qui justifient aujourd’hui les résultats qu’on salue à chaque fois dans l’exécution du budget avec une contribution remarquable dans la mobilisation de ressources de l’administration des Impôts.

La Direction Générale a ainsi pu faire de la DGI un instrument important au service du développement qui permet à chaque citoyen, à la hauteur de son activité, de participer, de manière citoyenne et responsable, à l’effort de construction nationale pour laquelle l’implication de chaque Nigérien est indispensable. On peut d’ailleurs observer, comme pour témoigner de la qualité des relations, que depuis quelques temps, nonobstant les incompréhensions du début, l’on n’assiste que très peu à ces scènes de fermetures systématiques d’entreprises pour forcer à s’acquitter de ses obligations fiscales.

La DGI a, à cette fin, conçu et développé quelques stratégies qui ont largement prouvé leur efficacité.

Être proche….

La DGI a fait le choix, depuis des années, d’être le plus proche possible des usagers en installant ses services à la proximité des usagers. De ce point de vue, la ville de Niamey est un bon exemple avec aujourd’hui, dans plusieurs zones, des directions des Impôts qui sont placées, offrant des cadres ergonomiques aux agents et aux usagers qui y sont reçus avec la courtoisie nécessaire à créer un climat de confiance entre partenaires.

Être à l’écoute…

La DGI sait que payer l’impôt n’est pas un acte citoyen évident et elle comprend certaines attitudes réfractaires qu’elle essaie de vaincre en usant de sensibilisation, souvent même de diplomatiemarketing, pour amener le contribuable à comprendre l’importance de l’impôt dans la vie du pays et, surtout, dans le cadre de la solidarité nationale et donc l’intérêt qu’il y a pour tous de ne pas s’y dérober et de consentir l’impôt de manière volontariste. C’est pour cela que la DGI a désormais initié des moments de rencontres et de discussions pour mieux comprendre les préoccupations de tous et d’y répondre sans heurter la susceptibilité des contribuables.

Être pédagogique…

Il y a certes des textes qui répriment l’incivisme fiscal, mais les services de la DGI, travaillant à rendre systématique l’acte de payer l’impôt chez chaque contribuable, ne s’y réfèrent pas systématiquement, car voulant que s’en acquitter devienne pour tous d’abord un acte volontaire. La coercition ne s’impose qu’en cas de force majeure, et donc lorsque le cas les y oblige, cherchant par une telle pédagogie à amener les différents acteurs à comprendre et à faciliter le travail aux agents des impôts. Ne pas étouffer les créateurs de richesses La DGI est donc au service du développement et ne saurait être perçue comme un instrument de répression. L’impôt n’est donc pas conçu pour étouffer les acteurs économiques dans leurs activités mais pour permettre, par leur participation au moyen de l’impôt à l’effort national et nationaliste, à l’Etat de mieux organiser l’économie nationale et de lui créer les moyens de prospérer. C’est donc en innovant que la nouvelle Direction Générale des Impôts, forte de sa vision, est en train de changer l’image et les représentations des services des impôts dans la société nigérienne, modifiant positivement le regard porté sur eux. Ainsi, contribue-t-elle, de manière remarquable, à la consolidation de l’économie et à l’émergence de services des impôts plus ouverts sur la société et en dialogue constant avec ses usagers.

Ali Soumana