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Entreprendre au Niger : Ces jeunes aux têtes remplies de projets innovants

Au Niger, la génération dite « 2.0 », tout comme celle qu’elle suit, dément l’idée qui présente la jeunesse comme paresseuse et oisive.

Les jeunes nigériens s’essayent de plus en plus dans le commerce et les prestations de services, mettant à profit les opportunités qu’offrent les nouvelles technologies de communication. La forte demande en espaces d’exposition-vente dans les villes et certains quartiers périphériques métamorphosent la façade des rues. Les boutiques stylisées, la marque de fabrique des jeunes, gagnent du  terrain.

Les jeunes entrepreneurs nigériens affectionnent la vente d’articles et produits non périssables et moins encombrants à stocker. Avec la montée en flèche des prix de location des boutiques dans les grandes villes, les secteurs porteurs dans lesquels les ventes se font dans l’entourage de l’entrepreneur prennent de l’ampleur. La couture et la vente d’habits, de cosmétiques, de chaussures, de produits d’entretien et de nettoyage prolifèrent. De même, les offres de  services et les investissements dans la transformation agro-alimentaire montent.

La stabilité de ce pan de l’économie animé par les jeunes et plus jeunes, le secteur la doit, selon les divers témoignages des acteurs dans les colonnes des publications de l’ONEP, à la démocratisation de l’internet et au développement du transport de voyageurs avec un fort maillage dans la sous-région et au-delà. A cela s’ajoute certes le relèvement des niveaux intellectuels des entrepreneurs ces dernières années, mais c’est surtout le cadre législatif et les réglementations d’exercice et de financement, ainsi que la promotion de la libre circulation des personnes et des biens aux niveaux sous régional, régional et continental, qui ont accéléré la transformation du secteur.

Au tout début, les approvisionnements se font essentiellement à partir de pays côtiers de la sous –région où des fournisseurs envoyaient à leurs contacts sur place des habits, chaussures, ustensiles et autres produits de consommations tels que les cométiques. Peu à peu, les réseaux sociaux, couplés au développement des compagnies de transferts d’argent et des possibilités de paiement en ligne, ont permis à ces jeunes entrepreneurs téméraires de tenter l’expérience au-delà des océans pour se procurer, sans se déplacer, des articles de qualité à des prix relativement bas à partir de la Chine, de la Turquie, de Doubaï et, dans une moindre mesure, de quelques pays d’Europe.

Le développement de l’entrepreneuriat contraste cependant avec la décision de plusieurs jeunes d’exercer directement de leurs chambres et de renoncer à développer leurs business. La pression fiscale, disent-ils, est encore forte pour permettre aux plus jeunes entreprises d’émerger. Pourtant, la Stratégie nationale qui vise à promouvoir l’entrepreneuriat a mis en place des outils qui favorisent la création, l’accompagnement, le développement et l’autonomisation des entreprises de jeunes au Niger.

Par Souleymane Yahaya(onep)

Source : http://www.lesahel.org