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L'inflation galopante et la flambée des prix : Les Nigériens confrontés à un quotidien de plus en plus difficile

Le PNDS a cru avoir « waqué » et dompté les Nigériens pour croire qu’il peut indéfiniment lui imposer tout, ne pouvant rien craindre de sa part, car jugés à tort ou à raison comme étant inoffensifs, incapables de révolte. Dans une telle logique l’on peut encore s’attendre à des mesures impopulaires pour des hommes qui, ayant échoué à mieux gérer le pays et faisant face depuis 2016 à une faillite de l’Etat pour laquelle, les princes qui gouvernent n’ont d’autres choix que faire payer au peuple les conséquences de leur gestion cahoteuse du pays, pensent qu’ils peuvent encore tout se permettre dans le pays. Au coeur de ce système des socialistes, ce sont les pauvres qui doivent payer la mauvaise gestion de socialistes sans vision et sans ambition.

Des silences complices….

Face à un tel désastre, face à l’enlisement de la situation d’un pays qui, inexorablement, ne fait que sombrer, ne donnant plus à espérer pour ce pays que l’incompétence et le manque de patriotisme des gouvernants ont détruit, l’on ne peut que plaindre le mutisme d’acteurs nationaux dont l’indifférence à une telle situation agace. Où sont donc ces acteurs de la société civile aujourd’hui invisibles et sans voix face au drame que vit un pays qui semble n’avoir plus aucune perspective heureuse ? Ont-ils, eux aussi, choisi, fait leur choix, se rangeant du côté du pouvoir et fermer l’oeil sur les graves préoccupations des Nigériens ?

On ne peut pas comprendre ces vastes silences de la part des opposants nigériens qui semblent ne plus se préoccuper de la situation difficile que vivent les Nigériens ? Pourquoi, tous ces opposants se terrent, incapables de dénoncer ces situations inacceptables ? Sont-ils tentés, comme certains des leurs partis déjà plus tôt en aventure, de regagner, la tête baissée, la mangeoire ? Mais tous, en tout cas ceux qui se taisent, un jour si proche, devront répondre devant le peuple, de leurs choix.

Il y a d’ailleurs plus graves quand l’intelligentsia nationale, à travers les universitaires du pays, regarde la situation pourrir sans oser parler pour alerter sur nos malaises et nos angoisses. Eux aussi, sans doute, devront répondre, face à l’Histoire. Demain. Un autre jour. Cette situation, peut-être minimisée à tort, pourrait pourtant conduire à des situations explosives difficiles tant pour le pouvoir que pour l’ensemble des Nigériens. Il faut donc faire trop attention. Et les Nigériens se font déjà une opinion du système : ce socialisme et ce PNDS n’ont aucune considération pour les Nigériens !

Le socialisme folklorique et de pacotille que le PNDS avait vanté aux Nigériens s’est à la fin révélé une pauvre chose moche, sans goût et sans âme, sans contenu social autre que l’égo de ses fondateurs et de ses adeptes. Sortis de leur aigreur après des années d’opposition, les socialistes nigériens ont cru que l’on ne vient en politique que pour faire des affaires et profiter de la politique sans aucun devoir de résultats visà- vis du peuple que l’on est appelé à pourtant servir. Issu d’un système politique incestueux qui a usurpé le pouvoir par le braquage des urnes, la persécution d’opposants interdits de campagne et même de participation aux élections, le pouvoir du PNDS, pendant des années, a fini par trainer le pays dans la boue, humilié par les nombreux scandales qui ont jalonné ces années de gestion de la part d’une camarilla mafieuse portées sur la mondanité, friande de bonne vie et d’excès, d’exubérance et de fantaisies. Comment comprendre que des gens qui ont pendant des années lutté pour que les élections dans le pays se passent selon les normes afin d’avoir des jeux démocratique sains qui permettent que le meilleur gagne, une fois arrivés au pouvoir, s’y refusent, rompant toute possibilité de dialogue dans le pays, ignorant tout des valeurs qu’ils défendaient en d’autres temps. Alors que depuis le premier mandat d’Issoufou, les Nigériens rejetaient son socialisme avarié qu’il venait promouvoir dans le pays et la gestion désastreuse et tragiquement familiale qu’il mettait en place, et avec eux, toute l’image dégoûtante qu’il donnait du lui et de la gouvernance où, le dirigeant devient presque un chef de clan qui se fait le devoir de garantir impunité à son sérail poussé à braquer banques et services, société d’Etat et projets. Ainsi, ses hommes et ses femmes ont sali de nobles métiers comme ceux de la santé et de l’Education où l’on a perpétré les plus hauts faits de brigandage. Ce PNDS de l’affairisme ne venait donc pas au pouvoir pour construire mais pour détruire : détruire l’image que nous avons pu construire de nous-mêmes, déconstruire les valeurs qui ont fondé notre existence et notre foi à la politique et à la vie, détruire même le socle qui fonde notre cohésion nationale, la force que nous avons de croire en nous-mêmes.

Comment ne pas ne pas s’en préoccuper quand rien, dans ce pays, ne devrait plus se faire selon les normes requises ? Comment comprendre par exemple cet entêtement, malgré les appels à la raison, pour abandonner la construction de ces rails de la honte vissés à la terre parce que ne pouvant jamais servir et ce alors que des expertises avérées interpellait sur des choix qui ne sont plus de mode dans le secteur ? Mais Issoufou tenait à sa chose pour aller, prétendait-il, à Dosso par le train, ce qu’il ne réussit d’ailleurs jamais, même avec la mise en scène qu’il pouvait faire pour faire croire qu’il réussissait son projet et que désormais ainsi qu’un slogan mensonger pouvait le dire, que le train a sifflé enfin dans le pays. Aujourd’hui, et après tout le tapage qui a été fait autour du projet insensé, le terrible train fantôme et sa ferraille inutile sont là, inutilement exposés, ne pouvant même pas servir de musée pour servir la curiosité de gens qui voudraient se rire de l’entêtement d’un homme qui ne pouvait pas comprendre que Dieu seul peut rattacher des gloires aux actions des hommes ; et ce qui ne devrait pas servir notre bonne réputation, ne le pourra jamais : il a sans doute eu ses rails, les premiers dans le pays comme il le rêvait, mais sans doute les plus inutiles, les plus humiliants et les plus fous de l’histoire du pays. C’est d’ailleurs, de manière générale le même sort pour le pouvoir pour lequel il avait brillé, cherchant par tous les moyens à diriger le pays. Là aussi, après deux mandats, c’est sans doute avec amertume qu’il s’est rendu compte de cet autre désastre : jamais un président n’aura été impopulaire dans le pays comme ce fut son cas. Quel autre ancien président peut avoir été l’objet d’un tel rejet systématique dans le pays, ne pouvant, même hors du pouvoir, aller dans le peuple sans la protection des armes, redoutant des représailles de la part d’un peuple qui a eu marre de sa gestion, de ses injustices, de ses règlements de compte auxquels personne ne peut donner de justification ? Comment peut-il justifier d’ailleurs d’aussi graves vindictes quand pour l’homme qu’il a été, il pouvait bénéficier du soutien de l’Etat pour avoir une formation de qualité qui a fait de lui l’homme qu’il est devenu sans que jamais ceux qui, en son temps, ayant de manière inconsidérée accompagné comme ils devraient le faire pour tout autre Nigérien, ne se sont posé aucune question sur sa personnalité , ou encore sur d’autres considérations quand, depuis qu’il arrivait au pouvoir, on ne sait au nom de quelle logique, personne ne peut bénéficier de marchés qu’en ne se réclamant que d’un certain cercle, ne peut même avoir certaines positions dans l’administration qu’en se revendiquant d’une certaine « confrérie » politique.

Voilà donc le pays qu’Issoufou fabriquait et on comprend que cette gaucherie impacte sa cote dans le pays, depuis qu’il devenait terriblement impopulaire dans le pays au point de vivre depuis qu’il quittait le pouvoir dans un certain isolement, et d’autres diront même une certaine prison qu’il se serait construite par ses élans mégalomanes et vengeresses.

Ce n’est pas sur ces seuls domaines qu’il a échoué gravement. On l’a en effet vu exhiber des muscles de Rambo sahélien par lesquels il avait la prétention de vaincre Boko Haram, annonçant que le Niger serait le tombeau de la secte nigériane. Au fil des mois et des ans, son enthousiasme débonnaire et débridé a fini par s’émousser pour faire place à de graves appréhensions quand il peut enfin quitter ses complexes pour commencer à douter de l’expertise militaire, sinon de leur volonté réelle, de vaincre l’hydre terroriste. Et l’on peut plaindre Bazoum Mohamed d’avoir de la part de son compagnon politique un tel pays qu’il lui lègue avec ses milles et un défis qui doivent certainement lui troubler le sommeil quand lui-même, allant dans l’Anzourou, les premières semaines de son accession au pouvoir qu’une telle situation l’ « empêche de dormir » tranquillement. Mais en a-t-il été le cas de son prédécesseur qui, peuton imaginer, sans grand souci pour un tel pays qui s’effondre, pouvait avoir le luxe du voyage, se pavanant dans le monde quand on tue dans son pays et que des pans entiers du pays étaient quotidiennement menacés, violentés.

Aujourd’hui, et malgré tous les efforts qu’il a déployés depuis qu’il arrivait au pouvoir, Bazoum Mohamed n’arrive pas à endiguer le mal et ici et là, l’on continue à avoir écho dans différents endroits du pays d’attaques, de tueries, d’enlèvements. Qu’avons-nous fait pour mériter cela, entend-on se plaindre ici et là des Nigériens inquiets pour l’avenir de leur pays. Où est la France, gendarme sauveur de notre Sahel qui vit depuis dix ans les heures les plus sombres de son existence ? Ne pouvons-nous plus compter sur nos dirigeants ?

A ce tableau sombre, politiquement, et au plan sécuritaire, vient se greffer, une vie chère avec les prix des produits de consommation courante qui grimpent de manière inconsidérée. Il n’y a pas une seule chose, et ce jusqu’à l’aiguille, qui n’ait pas connu une hausse de prix au point de réduire drastiquement le pouvoir d’achat de Nigériens qui ne se sont aussi appauvris que sous ce socialisme qui semble porter la poisse car depuis qu’il venait, le pays n’a connu que malheurs et morts, deuils et graves dissensions entre les fils et filles de la nation devenus irréconciliables par la gouvernance d’un PNDS qui a cru qu’il ne pouvait tenir son pouvoir qu’en divisant les Nigériens et même en les opposant.

Le riz, le sucre, l’huile, le pain, le lait, les transports et tout sur les marchés ont connu des hausses que rien ne peut justifier pour des Nigériens dont les revenus sont restés statiques depuis plus de dix ans, alors que les princes, de l’assemblée à l’Exécutif, se distribuent des rentes et des privilèges déraisonnés dans un pays dont les défis nombreux ne peuvent autoriser de telles fantaisies. Il y a quelques mois, c’était le prix du gasoil qui a connu une hausse quand même il est produit dans le pays. Une telle décision ne peut qu’impacter de nombreux autres domaines de l’activité économique du pays, notamment l’industrie, le petit commerce, l’agriculture, etc.

Aujourd’hui, comme si le socialisme est décidé à rendre la vie difficile sinon impossible aux Nigériens, on apprend une autre hausse sur laquelle la rencontre de l’ARCEP avec les opérateurs de téléphonie mobile n’apporte aucune lumière ni même aucune assurance. Le rôle social que joue Internet, les facilités que donne Internet à une jeunesse dans la promotion de ses activités et dans ses études, dans de telles conditions, ne peuvent que gravement impacter la vie des Nigériens aujourd’hui exposés à une fracture numérique qui risque alors de se creuser davantage.

Mairiga