Intégration économique et le développement agro-industriel : Les agro-parcs communs africains comme vecteur de la transformation économique de l’Afrique
Les agro-parcs communs africains (CAAPs) en partenariat avec le Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA) ont organisé, jeudi 24 novembre dernier un atelier sur la transformation économique de l’Afrique. Cette rencontre entrant dans le cadre du sommet de l’industrialisation de l’Afrique vise à sensibiliser les dirigeants africains et les acteurs publics et privés sur le CAPPs comme outil efficace dans le processus à long terme de transformation structurelle économique du continent pour faciliter l’intégration économique et le développement agro-industriel.
La Commission de l’Union Africaine (CUA) a lancé en 2019, le programme commun d’agro-parcs africains (CAAPs) comme moyen d’attirer des investissements privés dans la création de méga pôles agro-industriels, transfrontaliers sur le continent. Ainsi, dans le cadre du programme global pour l’agriculture africaine et l’agenda 2063 de l’Union Africaine (UA), le CAAPs répondra à la demande du contient sur les interventions visant à accroitre l’offre de produits agricoles locaux, inverser les projections sur les importations alimentaires africaines, etc.
Considérés comme un point de départ pour fournir un outil potentiellement très efficace dans le processus à long terme de transformation structurelle économique du continent africain, les CAAPs vont promouvoir les chaînes de valeur régionales, facilitant ainsi l’intégration économique et le développement agro-industriel. En effet, cette initiative s’inscrit dans le contexte du lancement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui a le potentiel de stimuler le commerce intra-africain des produits et services agricoles. Aussi, la nature transfrontalière des chaînes de valeur impliquées dans les CAAPs en fait un concept unique, qui requiert non seulement des partenariats institutionnels solides entre les différents groupes de parties prenantes, mais surtout la volonté politique et le leadership collectif des États membres de l’UA pour travailler ensemble et offrir un environnement politique et de gouvernance transfrontalier favorable aux investisseurs en capital.
Pour la Secrétaire exécutive de l’Agence de Développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD), Mme Nardos Bekele-Thomas, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) à travers sa mission, dirige les jeunes, pour une meilleure destinée de l’Afrique. Selon Mme Nardos Bekele-Thomas, pour un continent qui dispose de plus de 60 millions d’hectares de terres non-cultivées, et énormément riche en matière première et de jeunes assez motivés, il n’est plus acceptable que cette chaine d’approvisionnement de produit alimentaire de base soit affectée de crise en dehors du continent telle que la crise entre la Russie et l’Ukraine.
«Œuvrer pour ces causes, c’est vous inviter tous réunis à ces combats pour piloter cette locomotive. L’avenir de l’Afrique se trouve dans l’industrialisation et le secteur agraire», a-t-elle déclaré.
Les résultats attendus visent à assurer un haut niveau d’engagement et d’interaction entre les parties prenantes et les participants.
Cet atelier a été sanctionné par une présentation des ambitions des agro-parcs africains communs (CAAPs) en tant que parcs agro-industriels intégrés transfrontaliers (AIP) présenté par le Directeur exécutif du FARA, Dr Yemi Akinbamijo suivie d’un panel sur le partenariat et les exigences pour le financement transfrontalier et une déclaration conjointe des parties prenantes pour la mise en œuvre du CAAPs.
Rachida Abdou Ibrahim (Stagiaire)
Source : http://www.lesahel.org