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Séminaire de formation des autorités de contrôle, de régulation et d’autorégulation des entreprises et professions non financières désignées : Comprendre le contenu du dispositif national de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du te

Le Secrétaire général du Ministère des Finances, M. Mamane Boukari a présidé hier matin à Niamey, l’ouverture des travaux du séminaire de formation des autorités de contrôle, de régulation et d’autorégulation des entreprises et professions non financières désignées (EPNFD). Le présent séminaire s’inscrit dans le cadre de la mise en application du Décret n°2020-113/PRN/MF du 27 janvier 2020 portant désignation des autorités de contrôle, de régulation et d’autorégulation des EPNFD. Au sortir de ce séminaire, les participants devraient être en mesure de comprendre le Dispositif national de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, de connaître les obligations des assujettis à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme et connaitre les obligations des autorités de contrôle, de régulation et d’autorégulation des entreprises et professions non financières désignées.

Dans ses propos liminaires à l’ouverture des travaux, le Secrétaire général du Ministère des Finances a indiqué que, la lutte contre la criminalité financière est l’une des plus hautes priorités de la communauté internationale, en raison notamment de l’impact négatif de ce phénomène sur la stabilité macroéconomique. M. Mamane Boukari a ajouté qu’un consensus international est établi pour considérer ce-fléau comme une source importante d’instabilité des marchés financiers, mais également un facteur permanent de perturbation de l’ordre public et d’insécurité dans le monde.

Selon le Secrétaire général du Ministère des Finances, le Niger s’est inscrit dans cette dynamique mondiale de lutte contre la criminalité financière, en mettant en place un Dispositif National de Lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme (LBC/FT) crédible. «Dans le cadre du deuxième cycle d’évaluation mutuelle des Etats membres du Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), ce Dispositif a fait l’objet d’une évaluation par les pairs. Le Rapport d’Evaluation Mutuelle (REM) du Niger a été adopté par la réunion plénière extraordinaire du GIABA qui s’est tenue les 19 et 20 août 2021, à Abidjan en Côte d’Ivoire», a-t-il rappelé.

M. Mamane Boukari a précisé que, le Rapport d’Evaluation Mutuelle du Niger a notamment fait ressortir les principales insuffisances de notre Dispositif National de LBC/FT, tant sur le plan de la conformité technique que sur celui de l’efficacité. Parmi les principales insuffisances, figure l’absence de programmes ou dispositifs internes de LBC/FT au sein des entreprises et professions non financières désignées (EPNFD), qui constitue, après le secteur financier, la deuxième grande catégorie de personnes assujetties aux obligations de LBC/FT, prescrite dans la Loi N° 2016-33 du 31 octobre 2016 relative à la LBC/FT. «En outre, la défaillance des autorités de contrôle, de régulation et d’autorégulation de cette catégorie d’assujettis a été relevée comme une faiblesse majeure observée au niveau des acteurs clés impliqués dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Toutes ces insuffisances freinent considérablement l’efficacité de notre Dispositif National de Lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme», a-t-il reconnu.

Au regard de cette situation, la CENTIF s’est engagée selon une approche participative, à réduire significativement ces vulnérabilités, à travers le renforcement des capacités de toutes les catégories d’acteurs intervenant dans le secteur des entreprises et professions non financières désignées, en vue de la mise en œuvre efficace de leurs obligations réglementaires. «Le présent atelier fait suite à une série d’ateliers organisés à partir du dernier trimestre de l’année 2021, à l’attention respectivement des professions juridiques indépendantes, des officiers de police judiciaires ainsi que les autorités de jugement», a conclu le Secrétaire général du Ministère des Finances.

 Mamane Abdoulaye(onep)
http://www.lesahel.org/