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Entreprenariat féminin/Hadjara Sani Lamine : La quête de l’indépendance à travers la valorisation des épices et de l’encens

Elles sont nombreuses les étudiantes qui se lancent dans l’entreprenariat après le cursus académique. Ce le cas de Hadjara Sani Lamine, jeune femme mariée, âgée de 26 ans et titulaire d’une licence en finance d’entreprise et d’un master en finance banque. Pour ne pas rester sans rien faire avec ses diplômes, elle se lança dans la vente de l’encens. Hadjara Sani Lamine vend aussi des épices moulus, (épice orientale, paprika indien, le massala, persil séché, marinade viande ou poulet, des mélanges personnalisés de savon, etc.).

Hadjara Sani a opté pour l’entreprenariat car, elle ne veut pas travailler pour quelqu’un. «Quand vous travaillez pour quelqu’un, vous ne disposez pas de votre temps comme vous voulez et vous n’allez pas avoir une vie de famille comme vous voulez. Vous ne vous organiserez qu’en fonction de ce que votre patron vous demandera de faire. Donc c’est pour cela que j’aime être indépendante. Je me dis qu’en allant vers l’entreprenariat je pourrai vraiment tracer la route parce que je me dis qu’en travaillant pour quelqu’un, vous serez sur le même poste où vous allez faire presque le même boulot. Et ça c’est stressant et ça ne permet pas d’avoir beaucoup d’expérience», explique-t-elle.

La jeune femme a commencé avec la vente de l’encens il y a sept mois. Elle est sur les traces de sa mère, une professionnelle de l’encens. «J’ai appris ce métier avec ma maman. Au début, je ne m’intéresse pas tellement, mais comme j’aime la bonne odeur j’ai commencé à accorder d’intérêt au processus du mélange. J’ai commencé avec les produits parce que je suis une adepte de la bonne odeur. Du coup tout ce qui est encens, parfums et les eaux de parfums me passionnent beaucoup. Ces produits sont des choses qui font partie de la culture de notre ethnie, notamment les ‘’Beriberi’’» dit-t-elle.

Hajara Sani a commencé avec un budget modeste. «J’ai commencé avec une petite somme d’argent 50.000FCFA exactement. Je passais presque un mois sans que je n’arrive à vendre un seul produit. L’entreprenariat n’est pas facile, il faut s’accrocher et avoir des idées de marketing. Aussi, je n’ai pas de boutique ; je dois me faire connaitre, essayer de voir avec les autres personnes qui font la même chose que moi, pour en apprendre», affirme-t-elle.

«Il faut être courageux, patient et endurant. Moi je n’ai pas l’impression d’avoir de l’expérience dans l’entreprenariat parce que ça ne fait pas longtemps que j’ai commencé. Mais quand même, j’ai quelques notions pour savoir que ce n’est pas facile. Il faut se réveiller tôt dans l’entreprenariat, il y a de multiples problèmes, enjeux et obstacles», confie-t-elle.

 Nafissa Yahaya(Onep)

03 février 2022
Source : https://www.lesahel.org/