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Train de vie et hausse des prix des légumes  : Que fait le Ministre du commerce ?

Ces derniers temps, les populations de Niamey et celles des autres grandes villes du pays, font impuissamment face à une augmentation malhonnête des prix de légumes sur les différents marchés. Cette hausse des prix en cette période de froid, s’explique selon certains spécialistes des questions alimentaires par l’installation de la phase d’intersaison où l’essentiel des aliments proviennent des pays voisins comme le Burkina Fasso, le Nigeria ou encore le Mali. Parmi ces produits devenus non accessibles à toutes les bourses aux yeux du Ministre en charge des questions du commerce et de tout son plan stratégique encore sous coffre, figurent la tomate, oignons, choux, carottes, salade, piment vert, pomme de terre, l’aubergine et le poivron. Selon M. Bachir Mahamane, un revendeur de légume, basé au petit marché de Niamey, la mesure de tomate coûte environ, trois mille cinq cent (3500) francs CFA. Celle de l’oignon à deux mille cinq cent (2500) francs CFA et au-delà même dans certains marchés périphériques de la capitale. « Même si nous voulons rendre nos clients plus heureux en revoyant davantage les prix, nous ne pouvons pas très honnêtement car nous risquons de ne pas recouvrer notre fonds d’achat. Or, nous vivons aussi de cela. Voyez-vous, toutes les charges de fin de mois dans une ville comme Niamey où personne ne vous vienne en aide gratuitement. C’est une situation que nous déplorons également à notre niveau puisque ça fait mal pour un commerçant de ne pas pouvoir rendre heureux ses clients de tout le temps. Mais nous fondons espoir que cette situation va changer dans quelques jours », avait indiqué M. Bachir Mahamane sur un ton de mécontentement. Pendant ce temps, Mme Balikissa Moussa Gago, ménagère de profession, s’inquiette de l’évolution très rapide et incompréhensible des prix de légumes ces jours-ci sans que les autorités de tutelle, ne sortent pour éclairer l’opinion sur les raisons de cette hausse des prix, mais également, sur les dispositions qu’elles comptent prendre afin de permettre aux populations, un accès facile et respectueux aux produits de première nécessité et en particulier, aux légumes. « Regardes bien ma fille, je suis venue au marché avec dix mille (10.000) francs CFA et il ne me reste que deux mille (2000) francs déjà, alors même que, je n’ai pas encore payer l’oignon, le poivron et l’arôme. Ensuite, sans tenir compte de mes frais de taxi. Il faut que le gouvernement fasse quelque chose sinon la situation va se compliquer davantage, puisque, tout coûte cher au marché. D’autres commerçants par contre, profitent de la situation pour davantage maintenir les prix espérant se faire de l’argent le plus vite que possible et pour peut-être aller très vite à la Mecque, toute chose contraire à toutes les moeurs et religions du monde. Plus que la demande est forte, plus que les légumes deviennent rares et la saison de froid s’installe progressivement, saison pendant laquelle, les spécialistes de la santé conseillent aux populations, de consommer de plus en plus des fruits, pour notre propre santé. Cette situation nécessite un regard profond des autorités, afin de faciliter l’accès des populations à la fois aux produits de première nécessité, mais également aux légumes indispensables pour la vie en ce 21ème siècle.

Balkissa Ibrahima