Le Niger s’enfonce dans les dettes!
Le Conseil des Ministres tenu le Jeudi 4 Novembre a entendu plusieurs communications relatives notamment à des accords de prêts ou de financements signés entre notre pays et les bailleurs de fonds. Crédit ou don, cela ne nous trompe plus; il s’agit d’argent que le pays va rembourser d’une manière ou d’une autre. Donc, de l’endettement en perspective sur la masse de la dette déjà existante. Souvenez-vous au début du règne du président Issoufou Mahamadou; de gigantesques prêts avaient été signés dont la plupart sont acquis et même consommés; il reste les échéances de paiement dont les générations à venir vont porter le poids durant des années. Et dire que ce sont ces prêts qui ont été dilapidés par les sbires du président Issoufou Mahamadou! Pauvre Niger.
Pour l’heure, on a l’impression que le Président Bazoum Mohamed veut aussi en faire son issue de sortie. En effet, face aux peaux de bananes que les inconditionnels de l’ex président Issoufou sont en train de lui poser, n’aurait-il pas choisi lui aussi de se tourner vers l’aide extérieure en termes de crédits? Tout le monde sait déjà que les caisses de l’État sont en souffrance face aux actions de sabotages des partisans du président Issoufou. L’argent ne circule plus comme avant et le Président Bazoum tarde à mettre en oeuvre plusieurs des réformes prévues, notamment au niveau du système éducatif. Outre les atermoiements consécutifs au refus des agents attachés à Issoufou d’obtempérer à ses choix, le Président Bazoum fait face à une sécheresse financière sans précédent. Que ne ferait-il pas alors pour contourner les traîtres et se procurer l’argent nécessaire à la mise en oeuvre de son programme? Le singe ressemble à l’homme et le Conseil des ministres du 4 Novembre semble répondre à ce sujet. Tenez! Au Ministère des Affaires étrangères, un crédit de 44 800 000 Euros et un don (Retenez-le, Payable s’il vous plait) d’un montant de 37 100 000 DTS viennent d’être adoptés. Au Ministère des finances, un nouvel accord est annoncé et signé avec le FMI pour un accès à 278,5 millions de dollars. Comme on le voit, ce n’est que le début du chambardement car qui vole un oeuf volera un boeuf. Ces deux exemples illustrent la nouvelle option que semble avoir pris les autorités au plus haut degré. Nous savons d’ores et déjà qu’il y a certains avocats défenseurs qui vont remplir les colonnes pour nous faire comprendre que nos pays ont toujours tourné avec des dettes. Certes; cependant, le mal réside dans le fait que ces prêts sont dilapidés. L’effet est double : d’un côté, aucun investissement sérieux, sans réalisation qui serve le commun des mortels; juste des actions qui profitent aux amis sous formes de surfacturations. De l’autre des paiements échelonnés de façon impitoyable par les bailleurs de fonds. Les générations à venir sont placées face au fait accompli; payer des dettes qui n’ont absolument pas profité au pays.
Kaillo