Skip to main content

Séminaire de renforcement des capacités des régisseurs de recettes des ministères sectoriels : Des acteurs mieux outillés pour une mobilisation efficace des recettes internes

Le secrétaire général du ministère des Finances, M. Maman Laouali Abdou Rafa a présidé, hier matin dans les locaux du ministère, un séminaire de renforcement des capacités des régisseurs de recettes des ministères sectoriels. Financé par l’Agence Française de Développement (AFD) à travers le Projet d’Appui à la Mobilisation des Ressources Intérieures (PAMRI), ce séminaire vise à outiller les acteurs intervenant dans la mobilisation des recettes internes, de moyens indispensables à l’atteinte des objectifs qui leur sont assignés. La cérémonie d’ouverture de cet atelier de formation s’est déroulée en présence du représentant du directeur de l’Agence Française de Développement M. Guillaume Reisacher et du coordonnateur du Projet d’Appui à la Mobilisation des Ressources Intérieures M. Ali Harouna.

 

Le gouvernement du Niger s’est doté d’un programme de réformes de gestion des finances publiques qui couvre la période 2017-2020. Ce programme a pour ambition essentielle de contribuer à une amélioration durable des finances publiques nigériennes. En effet, sur le plan opérationnel, le programme vise entre autres, une augmentation sensible de la mobilisation des ressources internes fiscales et non fiscales.

En ouvrant les travaux de ce séminaire, le secrétaire général du ministère des Finances a précisé que c’est à la demande des autorités nigériennes que l’AFD a lancé début 2019, l’instruction d’un appui à la mobilisation des ressources intérieures d’un montant de 35 millions d’Euros, soit 23 milliards de FCFA en subvention, dont 5 millions d’Euros (3,3 millions de FCFA d’appui-projet sur quatre ans). En outre, les objectifs de mobilisation de ressources assignés au trésor public, dans le cadre de la recherche des recettes budgétaires, essentiellement les recettes non fiscales ne cessent de s’accroitre pour faire face aux besoins de plus en plus grandissants notamment ceux liés aux missions régaliennes de défense et de sécurité, de la charge du service de la dette publique, mais également des engagements relatifs à la mise en œuvre des projets de développement.

M.Maman Laouali Abdou Rafa devait souligner que le Niger s’est engagé, depuis une décennie, dans des réformes tous azimuts, notamment dans le domaine de la gestion des finances publiques à travers la mise en œuvre du programme III du document de programmation pluriannuelle des dépenses publiques, relatif à l’amélioration des ressources financières. En effet, le nouveau système de gestion, a dit le secrétaire général du ministère des Finances, privilégie une sortie de l’ornière du financement du budget national par des aides extérieures à travers les emprunts et les autres aides non remboursables. Il tend désormais à reposer de plus en plus sur les propres efforts du Niger à mobiliser ses ressources internes, fiscales et non fiscales. C’est la raison pour laquelle, le ministère des Finances à travers la direction générale du trésor et de la Comptabilité Publique s’est engagé dans des actions de mobilisation de ressources en particulier à travers la poursuite de l’opérationnalisation et de suivi des recettes existantes, mais également l’identification des nouvelles niches de recettes et la création de nouvelles régies, en vue de leur optimisation et leur budgétisation.

Dans cette optique, la recette générale du trésor s’active sans relâche au recensement des niches de recettes dans tous les services de l’administration publique et à leur création afin de canaliser ces recettes vers le budget général de l’Etat. Cet effort louable a permis la création de plus de 175 régies de recettes à ce jour, soit un accroissement de 73 par rapport à l’année 2020. Malgré ces efforts, le niveau de collecte reste encore faible, a fait remarquer le secrétaire général du ministère des Finances.

Auparavant, le représentant du directeur de l’Agence Française de Développement M. Guillaume Reisacher et le coordonnateur du PAMRI M. Ali Harouna ont indiqué que cette session de formation a un caractère assez symbolique dans la mesure où lorsqu’on parle de mobilisation des ressources internes, on a tendance à penser le plus rapidement, et à tort, que cela concerne la direction générale des impôts et la direction générale des douanes. Or, en réalité, la direction générale du Tresor et de la Comptabilité Publique, notamment avec tout ce qui concerne les recettes non fiscales, a un rôle à jouer. Ils ont exhorté les participants à être assidus et attentifs aux différents modules qui leur seront présentés par l’expert-consultant.

Hassane Daouda(onep)

24 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/