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Rétrospective de l’année culturelle 2018 : Une année riche en évènements culturels

Des structures connexes        

Des structures comme le Musée National, les Maisons des Jeunes, les Centres des Jeunes, le Palais des Congrès, le Musée National, les Centres Culturels se sont illustrées durant l’année qui vient de s’écouler par l’organisation de plusieurs rencontres notamment les ateliers, les séminaires, les concerts. En tant qu’établissements culturels   nigériens, ces structures contribuent à la formation d’une identité culturelle nigérienne.

Egalement, la richesse et la diversité de l’industrie culturelle nigérienne a trouvé son credo d’expression à travers des événements culturels comme ceux organisées dans le cadre des fêtes tournantes du 18 décembre dont Zinder a abrité le 60eme anniversaire. A cette occasion, des Expositions et des Compétitions ont eu lieu entre les huit régions du Niger dans plusieurs domaines.….

Des acteurs du Cinéma ont été par ailleurs récompensés. Ainsi, en janvier 2018, Sani Magori, réalisateur de plusieurs films dont le cri de la tourterelle ou ‘’Koukan Kourtchiya’’ est nommé Directeur Général du Centre National de la Cinématographie. Le 29 août a eu lieu à Niamey le lancement officiel de la boîte de production audiovisuelle ‘’ Niger Wood’’   par l’actrice culturelle Samira SeyniDjingo. L’objectif est de révolutionner le cinéma africain en général et celui du Niger en particulier. On a enregistré également plusieurs festivals dont la 3eme édition du Festival Tounkountchi de Youssoufa Halidou, qui s’est déroulé du 24 au 27 octobre, et qui a enregistré la participation de plusieurs cinéphiles et des professionnels du 7eme art. Du 26 au 30 novembre, il y a eu le lancement de la 10 ème édition du Forum Africain du film Documentaire de Niamey au CCFN. Etaient au programme une série de projections et de conférences débats. Le 20 novembre dernier, la réalisatrice Linda Diatta a remporté le prix du meilleur film documentaire à la 5ème édition du festival Emergence du Togo et deux(2) prix au festival Clap Ivoire qui s’est tenu en septembre dernier à Abidjan. Les téléspectateurs niameens ont suivi la rediffusion de la série télévisée ‘’ Delou’’ en novembre dernier sur la Chaine de TAL tv.

Début octobre le film fiction (libre de partir, libre de rester) d’Idi Nouhou a été lauréat du grand prix Idrissa Ouédraogo Ouaga Film et du film documentaire d’Amina Weira qui a été aussi lauréat du prix FIDADOC Ouaga film Lab. 2018. L’année 2018 a été également marquée sur le plan cinématographique par la projection des séries capitales Africaines de la Production Scenarii de la Côte d’Ivoire de la série ‘’Niamey ‘. Elle a été projetée sur les écrans de Canal + du 20 novembre au 10 décembre.

Sur le plan musical, l’année a été riche en évènements avec des sorties discographiques. Des dizaines d’albums et des concerts ont émaillé l’année qui vient de s’achever. Les artistes rappeurs se sont distingués de la plus belle manière. Ainsi, Barakhina fait partie des dix meilleurs finalistes au concours ‘’Découvertes RFI’’. Les adeptes de ce mouvement qui ont cartonné sont : Alardicksoldier, RC Baba, Force morale, Akeem, Ismo One, Abdel Zamani, Kamikaz Liman, Safiath, Binta Torodo…. Et les groupes de rap MDM Crew, Block S Crew, qui ont brillé grâce aux sons et aux albums qui ont vu le jour. Certes, il y ‘a eu près d’une centaine de productions qui ont inondé le marché, mais, souvent la qualité fait défaut. Des Slamers comme Athess, Jhonel et Oga ont tenu en haleine le public nigérien par des récits instructifs et ou interpellateurs.

Il existe sur la scène musicale actuelle, de grands noms d’artistes qui ont su concilier musique traditionnelle et moderne, tant au niveau du rythme que des instruments utilisés. Parmi ces grands noms on peut citer Tal National, Goumbé Star, Ali Atchibili, Orcho 5, TestoYaro. Du 9 au 10 juillet le CELTHO a organisé un colloque intitulé ‘’ la musique traditionnelle en milieu djerma au Niger, un moyen de transmission et de préservation des outils et des pratiques culturelles dans les films’’. Les troupes musicales Albichir, de Hamsou Garba, Chawa et Sogha se sont démarquées par la qualité des prestations qu’elles ont offertes au public. Pour récompenser le brillant parcours du Groupe Sogha, le Comité Exécutif du Conseil Africain de la Musique dont le siège est basé à Brazzaville au Congo a décidé d’admettre le Groupe comme membre du Conseil dans la catégorie des organisations Nationales et Spécialisées.

Plusieurs artistes musiciens sont décédés courant de l’année 2018. L’artiste musicien Mallam Mamane Barka nous a quittés le 21 novembre à la suite d’une longue maladie. Un mois auparavant précisément mi-octobre, l’artiste Madougou, chef du groupe de l’orchestre Birhma National de Zongo disparaissait aussi ; il était resté dans le groupe musical Tal National avant de créer son propre groupe. Un artiste compositeur avec ses célèbres morceaux ‘’ katako ‘’ et ‘’Afarkatchétché’’ qui ont fait vibré beaucoup de mélomanes. Maloumba de l’orchestre Tal National est lui aussi décédé le 17novembre. Il était auparavant avec l’orchestre Sultanat de l’Air d’Agadez. Il avait composé des titres phares ‘’Tahoua Lélé’’ et ‘’tantabara’’ qui continue à cartonner présentement ;

Côté théâtre, c’est un secteur qui vit dans un silence quasi-total, mais qui a fait parler de lui notamment à travers le festival Emergence, Arène de théâtre. On note également des spectacles d’humour organisés çà et là par les passionnés de cet art en collaboration avec les humoristes venus des pays de la sous-région. Le monde du théâtre radiophonique a perdu le 12 décembre 2018 une de ses grandes actrices de théâtre Halimatou Hamidou dite ‘’Debé Gna’’ qui était bien adulée du public nigérien. En ce qui concerne la littérature, l’année a été ponctuée par la réalisation de plusieurs œuvres littéraires notamment celle de Seyni Moumouni ‘’l’histoire de Sinder ; les manuscrits de la vallée du fleuve Niger qui retracent l’histoire des gens de la vallée à travers des conquêtes et la généalogie des rois.

La culture c’est ce qui reste quand on a tout oublié a t- on coutume de dire, et le conte est un outil de développement de la mémoire qui ne doit pas disparaitre. Le Niger dispose d’un patrimoine riche et varié, un patrimoine immatériel bien fourni qui appartient à tous et que nous devons sauvegarder à tout prix. Pour faire revivre ces anciens temps à la nouvelle génération certains conteurs comme Djeliba Badjé nous révélaient leur attachement à ce genre culturel par des ‘’légendes’’ que bien de nigériens aiment écouter, malheureusement ce grand griot zarma ,Djibo Badjé dit Djeliba est mort le 24 avril à l’Age de 80ans. Il était l’un des derniers dans la région à avoir suivi l’enseignement des griots dans son ensemble. Des conteurs comme Saleh Mahamat et RahinaBalarabé continuent d’imprimer leur marque dans le domaine.

En ce qui concerne les arts plastiques, les lettres, les débats d’idées, les arts vivants et les arts visuels avec plusieurs expositions ont eu lieu au Centre Culturel Franco Nigerien Jean Rouch de Niamey, avec le rendez-vous de la culture organisé par ladite institution du 17 au 21 septembre. Là on note des expositions par des spécialistes du domaine notamment Djassibo Tchombiano, Fatouma Akiné et bien d’autres…L’un des grands sculpteurs, peintre, dessinateur qui a marqué le monde de cet art Lankoandé Issoufou s’est éteint le 6mars 2018 emportant avec lui plusieurs distinctions, des prix et trophées de l’Afrique, l’Amérique, l’Europe……,

S’agissant de la beauté et de la mode, on note quelques défilés tels que Fashionweek, Festival Befa où les stylistes se sont donné rendez-vous à Niamey pour rivaliser de talents et de créativités. Le FIMA (Festival International de la Mode Africaine) ce rendez-vous de la mode devenu incontournable au Niger a été malheureusement délocalisé l’année dernière pour sa 11ème édition du 22 au 24 Novembre dernier au Maroc par son Promoteur Alphadi.

Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)

11 janvier 2019
Source : http://lesahel.org