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Projection de la série ‘’Femme actuelle’’ de Boubacar Djingarey Maiga : Une série de treize épisodes présentée au public

Projection de la série ‘’Femme actuelle’’ de Boubacar Djingarey Maiga : Une série de treize épisodes présentée au publicAvec son film ‘’femme actuelle’’, il espère ouvrir un débat collectif   sur ce fléau qu’est le divorce qui prend de l’ampleur dans nos sociétés. Dans cette démarche, assure-t-il, le rôle des parents est déterminant.

Expliquant les raisons de son parcours filmographique, il reconnait avoir eu la chance de grandir dans un environnement où la camera est le principal outil de travail, et aussi la chance de rencontrer des bonnes personnes au bon moment.

Des projections à Niamey et à Bamako

Dans une volonté de faire, une fois de plus, partager avec le plus grand nombre le goût du septième art et le désir de création, il se mobilise déjà comme il l’a fait cette année pour offrir en 2019, à Niamey et dans toute la sous-région, une programmation de qualité en faisant intervenir des acteurs locaux, nationaux et internationaux de la scène cinématographique. «A l’adresse des jeunes qui sont à leur début de carrière, c’est d’abord de comprendre que le cinéma est une passion. Ensuite, quand on aime faire de cet art un vrai   métier, l’apprentissage est fondamental, il faut bien se forger, jusqu’à trouver son but, avoir son objectif. C’est une illusion de se voir artiste dès au début de sa carrière. On apprend tous pour le moment. Etre une star peut prendre du temps, un long temps», a affirmé Boubacar Djingarey Maiga.

Malgré quelques succès récents du cinéma nigérien, le fameux adage stipulant que l’art ne nourrit pas son homme, perdure. Très rares sont en effet les artistes à qui le métier exclusif de cinéma couvre entièrement les besoins de la vie. « Les conditions ne sont pas du tout faciles, on fournit assez d’efforts déjà pour se faire connaitre ; nous nous débrouillons tant bien que mal, pour assurer la visibilité de la culture nigérienne, par des productions qui visent surtout l’international», affirme t-il.

Parlant de son film, le cinéaste explique qu’à Niamey, Tillabéry, Dosso, et même à Bamako, le public était au rendez-vous et là c’était formidable. «J’ai beaucoup aimé le spectacle de Bamako, car presque la majorité des nigériens vivant dans la ville avaient fait le déplacement et sans oublier la contribution importante de notre Ambassade qui n’a ménagé ni son temps encore moins ses efforts pour faire de la projection une belle réussite, j’en suis touché », indique Bouba.

Pour ce qui est des projets, il reconnait qu’il y en a beaucoup, mais ne peut pas encore en parler. Selon lui, il doit faire encore ses preuves, et à ce défi personnel s’ajoute celui plus général du faible volume des films produits au Niger et en Afrique et la rareté des salles de projection ; des freins majeurs à son expression et à sa diffusion. Autant de problèmes que les cinéastes doivent diagnostiquer avec plus de réalisme. Son rêve : voir les films nigériens tournés dans des salles de renommée internationale. Il remercie vivement tous ceux qui de près ou de loin ont apporté leur contribution pour faire de ce film un véritable chef d’œuvre.

«J’espère que mon film aura des impacts positifs », confie-t-il avec un brin d’optimisme avant d’affirmer : «pour l’instant, je tourne».

Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)

14 septembre 2018
Source : http://lesahel.org/