Tournée de production cinématographique de la série ‘’AFRIQUE C’NOUS’’, de Serge Clément Anatovi alias Tchatcho : Entre la fiction et la réalités crues des capitales ouest-africaines
Dans l’optique d’aller plus loin et convaincu qu’à travers le cinéma on peut agréablement et sans crainte placer le Niger dans la liste des grandes industries cinématographiques Africaines, le concept ‘’La famille C’Nous’’ prend une ampleur panafricaine et devient «AFRIQUE C’NOUS» a expliqué l’Artiste comédien, producteur, réalisateur et scénariste Anatovi Clément Serge dit «Tchatcho». Initiée depuis 2006, ‘’La famille c’nous’’ est composée d’artistes qui font partie de cette jeune génération de réalisateurs qui croient fermement au pouvoir des images pour changer les choses. Cette troupe est en tournée pour des séries, des sketches, des vidéos de sensibilisation et de motivation à travers l’humour. Des épisodes inhérents à la vie en société seront aussi et encore diffusés pour ravir le cœur des amateurs du septième art.
Cette troupe bien connue des Nigériens reste une source d’inspiration pour plusieurs jeunes comédiens nigériens. Après la post-production (Montage) interviendra la deuxième étape du projet qui est un festival international. Le Festival ‘’Afrique C’Nous’’ se déroulera à Niamey tous les deux (2) ans et va rassembler tous les pays qui ont contribué à ce projet. D’après Tchatcho, ‘’Afrique C’Nous’’ c’est plus de 300 épisodes qui seront tournés et diffusés à travers plusieurs chaînes télés et web. Dans chaque ville, il sera raconté une histoire à travers une série de 15 épisodes de 7mn chacun. L’idée c’est de faire des productions cinématographiques dans plusieurs villes Africaines avec non seulement les têtes d’affiches du cinéma de ces différentes villes mais aussi les techniciens de renommée de ces villes. «Ceci nous permet de créer un cadre d’échanges professionnels et surtout d’expériences sur le terrain. Pour la première édition les pays concernés sont le Burkina Faso, le Bénin, le Togo, le Niger, la Côte d’Ivoire et le Tchad»,a indiqué l’initiateur du concept.
Après Ouaga, Cotonou, et Lomé, Niamey tourne ses 15 épisodes
Après les 15 épisodes tournés à Ouaga, Cotonou et Lomé, Niamey vient de voir le tournage de ses 15 épisodes avec une pléthore de comédiens, de web humouristes d’animateurs avec une énergie débordante à l’image de Nourou Ouallam et de la grande Fati Mariko. «Des séries où chaque Nigérien se sentira concerné. Des séquences à couper le souffle, une façon d’écrire l’histoire du cinéma nigérien. Toutes les thématiques ont porté sur des sujets de société», a fait savoir le réalisateur. D’après le maître d’œuvre et réalisateur en chef du projet, le tournage des épisodes à Niamey est terminé. «Il faut rêver grand, croire et surtout oser car ce tournage a commencé le 21 Novembre 2021 et pour Niamey c’était le 17 octobre 2022», a confié Tchatcho. La prochaine destination sera la Côte d’Ivoire pour clôturer la série et se préparer au festival prévu pour mars 2023. «Conscient de l’ampleur du projet, une forte volonté politique serait nécessaire pour atteindre le saint Graal», a-t-il soutenu.
Le créateur de ‘’La famille C’nous’’ rappelle que la troupe diffusait, depuis 2006, sur des chaines de télévision de la place, des sketchs de cinq (5) minutes juste avant les journaux télévisés. Tchatcho se dit passionné de la comédie depuis l’enfance. A l’école déjà, il faisait partie des élèves qui animaient les troupes théâtrales. Il jouait tous les rôles qu’on lui assignait avec du talent et de la créativité humoristique. Il était resté pendant les vacances scolaires en Côte d’Ivoire où il a pu adhérer à un club composé uniquement de comédiens. Et depuis lors, cette passion pour ce genre culturel ne l’a jamais quitté. Mieux, pour se perfectionner davantage, il a suivi des stages, des formations un peu partout. Titulaire d’un Master 2 en communication et d’une licence en marketing, Tchatcho a une double compétence qui allie si bien le théâtre à la communication et fait de lui un humoriste haut de gamme.
Dans ses sketchs, il véhicule généralement des messages liés à la corruption, à l’éducation, à la paix, à l’amour et aussi et surtout des sujets d’actualités. Tchatcho se définit volontiers comme un autodidacte du 7ème art, car il n’a jamais fréquenté une école de cinéma, à l’instar de plusieurs réalisateurs qui excellent dans le métier. Néanmoins, il saisit l’occasion à chaque fois qu’il a la chance de travailler avec des professionnels du domaine pour apprendre davantage. C’est pourquoi, il fait un peu de tout pour mieux apprendre et de toute évidence il a beaucoup appris en travaillant.
Ce comédien, chef de famille est un talent prometteur qui ambitionne de s’ouvrir au monde et d’apporter sa pierre à la promotion du cinéma nigérien, par une active participation citoyenne au développement du pays et aussi du continent africain. Un coup de pouce est nécessaire pour y arriver. Les fans et amateurs du septième art, peuvent ensemble booster cet élan.
Le 7ème art, une alternative pour l’encrage de nos us et coutumes
Au Niger, on compte plusieurs milliers d’abonnés sur certains bouquets de chaines de télévisions internationales. Malheureusement, ces chaines ne diffusent aucun programme sur le Niger, aucune émission produite au Niger, aucun film, ni série, pratiquement rien de chez nous. Du coup, les Nigériens ne font que consommer la culture des autres pays et imposent à leurs enfants d’autres mœurs qui ne sont pas les leurs, des scènes contraires à leurs us et traditions, qui égarent la jeunesse. Cette situation doit interpeler tous les Nigériens, au-delà des acteurs culturels et médiatiques et du gouvernement. Le Niger est riche d’idées, d’histoires, de traditions qui méritent d’être portées à l’écran et de les faire découvrir aux jeunes générations et au monde entier. On a juste besoin que des bonnes volontés soutiennent et accompagnent des projets dans ce sens pour faire éclore les talents. Il existe plusieurs projets en perspective, mais les moyens financiers font défaut à leurs porteurs. Malgré leur volonté et leur passion pour le métier, ces initiateurs font face à la réalité du terrain. Il est bien connu de tous que la production d’un film nécessite des moyens conséquents que nos cinéastes n’ont pas.
Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)
Source : http://www.lesahel.org