Éducation à l’Image et à la Critique Cinématographique : Des étudiants de l’Université de Dosso en formation
L’Université de Dosso à travers la filière journalisme-reporter d’images et de sons a accueilli les 16 et 17 septembre 2022 la séance inaugurale des formations sur l’Éducation à l’Image et à la Critique Cinématographique qu’organise l’Association Nigérienne des Ciné-Clubs et Critiques du Cinéma (ANCCCC).
Il s’agit d’une série de formations-projections débats qui s’inscrivent dans le cadre du programme Expression Citoyenne soutenu par l’Ambassade de France au Niger. L’Éducation à l’Image et à la Critique Cinématographique vise à susciter la culture cinématographique chez les jeunes, les initier à la lecture du film à travers toutes les étapes de sa fabrication, les outiller pour une consommation responsable des images en vue d’un développement culturel et socio-économique. Il s’agit aussi de susciter l’expression citoyenne à travers les séances thématiques de projection-débat ouvertes au public.
A Dosso, les bénéficiaires de ce programme de formation sont des étudiants en journalisme à l’Université de la ville. Il est prévu trois séances au rythme d’une par mois. Aussi, à Niamey des étudiants de l’IFTIC et ceux de l’INJS/C seront concernés par le même programme.
Dans le discours qu’il a prononcé à cette circonstance, le directeur de l’Institut Universitaire de Technologie (IUT) de Dosso, M. Souley Goubékoye s’est félicité du choix porté sur son institution pour le démarrage de cette série de Formations. Il a signifié aux étudiants que, leur choix n’est pas fortuit car ayant été porté sur le fruit de leurs efforts et de leur travail. C’est pourquoi, il leur a recommandé de suivre attentivement les enseignements qui leur seront dispensés afin de capitaliser une expérience dans la suite de leur carrière. Le directeur de l’IUT Dosso a salué cette initiative de l’ANCCCC qui vise à former les jeunes dans un domaine qui aujourd’hui a pris un envol partout et le Niger est en train de s’inscrire dans cette lancée.
Le président de l’Association Nigérienne des Ciné-clubs et Critiques du Cinéma Dr Youssoufa Halidou Harouna a longuement présenté l’association qui a pour but de former les scolaires en particulier les étudiants en journalisme. La consommation de plusieurs sortes d’images à travers les Smartphones, a-t-il dit, devient un enjeu sociétal. En effet devait il préciser, la démocratisation de l’internet a facilité certes la proximité entre villes et villages, entre les personnes ; cependant a fait remarquer Dr Youssoufa Halidou Harouna, on note plusieurs dérives, atteintes à la pudeur, insultes, diffamations, fausses informations, des comportements punis par la loi à travers notamment la cybercriminalité.
Pour le président de l’ANCCCC, ces formations au langage cinématographique, à la critique cinématographique, à la pratique audiovisuel contribueront sans nul doute au développement du cinéma, à la construction des salles de cinéma, à l’utilisation des plateformes de visionnement, à la réalisation de tous les genres de cinéma et de films mais également à l’esprit créatif dont le but est d’implanter un peu partout des ciné-clubs dans les établissement et universités partenaires. «La culture cinématographique peut être gage pour les jeunes d’une consommation responsable des images», a estimé Dr Youssoufa Halidou.
Auparavant, le représentant des étudiants, M. Abdoulkarim Niandou Harouna a manifesté la joie des ses camarades à prendre part à une activité qui va dans la promotion du talent de la jeunesse nigérienne. Il a, par la même occasion, remercié l’ANCCCC pour avoir honoré l’université de Dosso pour la première édition de cette activité.
L’ANCCCC a signé une convention de partenariat avec le cinéaste nigérien Moussa Hamadou Djingarey pour la diffusion de ses films lors des séances de projections-débats. Autorisée à exercer par l’Arrêté N°480/MISP/ACR/DGAPJ/DLP du 15 juillet 2015, l’ANCCC veut entre autres à contribuer à faire connaitre la culture nigérienne au niveau national et international à travers les projections cinématographiques, les médias, les critiques dans les revues, les festivals ; à sensibiliser, éduquer et former les cinéphiles, les cinéastes, les populations, sur l’histoire du cinéma, l’écriture cinématographique, à former les jeunes dans les professions cinématographiques, etc.
Mahamane Amadou, ANP-ONEP/Dosso
Source : http://www.lesahel.org