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Ouverture de la 6ème édition du Festival ‘’Toukountchi’’ : Pour une contribution à la transmission du savoir-faire et être des africains aux générations d’aujourd’hui et de demain 

La 6ème édition du Festival de Cinéma du Niger ‘’ Toukountchi’’ a débuté hier matin, dans les locaux de l’Institut de Formation aux Techniques de l’Information et de la Communication (IFTIC) de Niamey. Le clap a été donné par M. Harouna Niandou, journaliste, homme de cinéma et représentant du ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat. Cette édition est en effet couplée à la 4ème édition de la semaine de la critique cinématographique nigérienne. Elle est placée sous le thème «Préservation et distribution numérique du patrimoine cinématographique africain : enjeux et défis» et met à l’honneur le doyen du cinéma nigérien M. Djingarey Maïga.

Procédant à l’ouverture du festival, le représentant du ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat a indiqué que la présence des invités nigériens et de ceux venus des pays amis pour soutenir et encourager le cinéma nigérien prouve que la culture est un puissant moyen de communication, de communion, d’éducation et de compréhension des peuples. Il a, à cet effet porté à la connaissance des organisateurs, la ferme volonté et l’engagement du ministre en charge de la Culture, à hisser si possible, encore plus haut, le 7ème Art au Niger et d’en faire une école de découverte de la culture nigérienne dans ses moindres détails. M. Harouna Niandou s’est aussi réjoui du choix du thème de cette 6ème édition, qui convie les acteurs à s’enrichir sur la ‘’préservation et la distribution numérique du patrimoine cinématographique africain : enjeux et défis’’, thématiques importantes, puisque le numérique apporte plus de facilité et de précision dans la filière cinématographique. «Le cinéma nigérien s’est imposé avec brio au FESPACO, aux journées cinématographiques de Carthage, le JCC de Tunisie, aux écrans noirs de Yaoundé au Cameroun», a rappelé le représentant du ministre en charge de la Culture, qui a rendu hommage à Djingarey Maiga pour sa contribution à ces succès.

Auparavant, le directeur général du Festival ‘’Toukountchi’’, Dr Youssoufa Halidou Harouna s’est félicité des avancées enregistrées par le Festival en 6 ans d’édition, tout en gardant sa ligne qui est la promotion du 7ème Art africain à travers non seulement les projections des films, mais aussi et surtout les communications thématiques animées par des hommes de culture de premier rang, au profit des acteurs du Cinéma et de l’audio-visuel, et qui contribue à l’éveil de conscience de cinéphiles et même de profanes pour le développement du pays. Avec les moyens de bord a souligné Dr Youssoufa Harouna, ‘’Toukountchi’’ apporte de la visibilité au pays, affirme les talents nigériens et donne un écho au cinéma nigérien à travers des formations et de réalisations filmiques.

Pour sa part, le représentant de la délégation générale du Festival Panafricain de Cinéma de Ouagadougou (FESPACO), M. OUANGO Aboubacar a salué et félicité le directeur général du Festival ‘’Toukountchi’’ ainsi que son équipe pour l’organisation et la tenue de cet évènement qui se tient dans un contexte sanitaire et sécuritaire qui a largement impacté les structures publiques qui sont censées accompagner ce type d’évènement. Il a en outre réitéré les encouragements  de la délégation générale du FESPACO à l’endroit de la direction générale du Festival ‘’Toukountchi’’ pour l’organisation sans discontinuité de cet évènement.

Quant au représentant du directeur général de l’IFTIC, M. Rabiou Adamou, il a magnifié ce partenariat qui montre combien de fois les responsables dudit Institut considèrent le Cinéma comme un levier de développement à travers ses différentes tranches, dont certaines sont enseignées du niveau moyen au niveau supérieur de l’Etablissement. «Faire voir les films de réalisateurs africains aux festivaliers, recevoir des conférenciers de taille pour parler du cinéma et de l’audio-visuel renforceront sans nul doute les capacités des étudiants et des hommes et femmes de culture qui tiennent à cœur la valorisation de nos traditions à travers le 7ème Art», a-t-il déclaré.

Au programme de ce festival, on retient la projection d’une trentaine de films, séries et documentaires, des débats, des conférences thématiques, des formations d’une quinzaine de personnes en critique cinématographique, production et réalisation. Les organisateurs ont mis cette occasion à profit pour rendre un hommage mérité à un des doyens du cinéma nigérien M. Djingarey Maïga, 60 ans de pratique cinématographique en tant qu’acteur, cadreur, monteur, scénariste, réalisateur et producteur, qui a connu toute l’évolution des formats de film et pour les thématiques qu’il développe dans ses films qui plongent leurs racines dans la société nigérienne afin de renvoyer à celle-ci sa propre image. Djingarey Maïga a d’ailleurs eu droit à une ‘’standing ovation’’ et a dans une grande émotion remercié les organisateurs pour cet honneur.

Aïchatou Hamma Wakasso(onep)

22 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/