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Hamissou Bachir alias Maplo : La vedette naissante entre le chant et la danse tradi-moderne

Le jeune garçon qui chanta (en karaoké) une partie de Sidiki Diabaté à côté de la célèbre diva Oumou Sangaré, lors de son récent concert au centre Mahamat Ghandi de Niamey, n’est autre que Maman Hamissou Bachir alias Maplo. Le même garçon illustre les affiches de la 18ème édition SUKABE qu’accueillera très bientôt la région d’Agadez. Agé de 8 ans et quelques mois, il force l’admiration par sa capacité à mémoriser et répéter des chansons et des pas de danse. Pépite du groupe de danse DAMAZO de Niamey, depuis bientôt 3 ans, Maplo n’est en avance sur son âge que dans le domaine artistique, selon son manager à la fois son tuteur ; à l’école Sabon-gari, il passe en classe de CE2 à la rentrée prochaine. Bien avant d’intégrer DAMAZO, il était membre d’un groupe de danse du quartier Kalley Est, appelé RJS, avec d’autres jeunes aussi plus âgés que lui. 

Il tire son nom d’artiste du titre « Maplorly » de l’illustre Dj Arafat, un son dont il maitrise bien la danse au point de faire penser à sa personne dans le quartier lorsqu’on l’entend. A la dernière fête internationale de la musique, célébrée en grande pompe à la place publique Niger Télécom de Niamey, Maplo a mené avec brio la danse en première ligne devant ses camarades de DAMAZO juniors comme seniors. Petit de taille à l’image de son âge, jovial et élégant dans ses esquisses, il cristallise les applaudissements au milieu des grands.

« C’est au niveau d’une station-service du quartier, où ils mettaient toujours de la musique avec des boomers que je partais danser. Les gens m’entouraient et m’applaudissaient. Et je me sentais bien », explique le jeune danseur, rencontré cet après-midi du mercredi 26 Aout 2021, au centre des jeunes Jangorzo de Niamey où il est fréquent pendant ces grandes vacances pour des séances de répétition avec son groupe. 

« Je l’ai repéré en 2018, lors des préparatifs du festival SUKABE, à l’école Amitié de Banifandou ici à Niamey. Il nous a approché lui-même voulant y participer. Au début, j’avais refusé parce que je ne connaissais pas ses parents et il n’était pas accompagné même s’il m’a convaincu de son talent », confie Abdoul Latif, manager du petit Hamissou et encadreur du groupe DAMOZO. Il n’aura fallu qu’un an pour que revint le garçon dans les coulisses de SUKABE, cette fois-ci en compagnie de son grand père qui le confia au responsable du groupe DAMAZO pour l’encadrer et l’amener au festival de l’année (17ème édition à Tahoua).

Aujourd’hui, le jeune Maplo vit chez son manager Abdoul Latif qui le prend en charge y compris sa scolarité et sa carrière artistique. « Ses parents, frères et sœurs, vivent au quartier Kalley-Est. Il y’a son grand frère qui est aussi membre du groupe dans la même catégorie junior que lui », précise son encadreur qui voit en lui un garçon plein d’avenir dans l’art. « C’est un enfant qui apprend vite, en danse comme en chant. Nous sommes actuellement sur des projets avec Hamissou Breaker du Nigeria qui l’a vu faire karaoké de deux de ses titres et l’artiste Barakina pour qui il a eu à danser dans ses dernières sorties. Nous voulons le produire dans les deux disciplines étant complémentaires, en carrière solo », dixit le manager, même si Maplo, lui, préfère la danse selon ses propres dires. En danse, Maplo a assimilé une dizaine de pièces et presque pareil en karaoké. 

Avec le groupe DAMAZO, le petit     «Hamissou Breaker du Niger » comme aime bien l’appeler son autre mentor, le grand Hamissou Breaker du Nigéria, évolue en danse traditionnelle, moderne, afro-dance, coupé-décalé et est connu pour la première fois du public nigérien lors de ses brillants passages sur le podium de la 17ème édition du festival SUKABE à Tahoua. « Au festival, les prestations se font par groupe de 6 enfants de moins de 12 ans, aux noms des régions. Il était le meilleur danseur parmi tous les festivaliers malgré qu’il soit le plus petit. Ce qui lui a valu des récompenses de la part des organisateurs du festival ainsi que des autorités ayant parrainé l’événement, de l’argent, des gadgets, des bonbons et chocolats », soutient Abdoul Latif.

Par Ismaël Chékaré(onep)

17 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/