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Le Slam : Une pratique artistique à l’assaut des scènes nigériennes

A la fin des années 90, le Slam est rendu populaire en France par le film Slam du réalisateur américain Marc Levin. Plus tard, des rencontres slam vont naître créant ainsi de nouveaux espaces qui favorisent l’émergence de talents comme Grand Corps Malade. Au Niger, les premières rencontres Slam voient le jour en 2007 à Niamey suite à une résidence du slameur français Tsunami. L’année qui suit, des slameurs nigériens dont Almamy Koye et Salam sont invités pour une compilation panafricaine à Libreville (Gabon). Beaucoup d’autres projets vont suivre. La famille des slameurs s’élargit en 2010 avec l’entrée en scène de Johnel. Deux ans plus tard, ce dernier initie le festival international de Slam et d’humour (Fish Goni), véritable carrefour de promotion, de formation, de rencontres professionnels permettant à de nouveaux talents d’émerger et de conquérir davantage le public nigérien.

Cette initiative est poursuivie par le groupe Slam Cplus, constitué de Lassissi et Nabil, qui crée en mai 2014, la Nuit du Slam, le deuxième plus grand évènement slam annuel du pays. En février dernier, le collectif Plume du Sahel a créé en partenariat avec le Centre Culturel Franco-Nigérien (CCFN Jean Rouch) une session slam mensuelle dénommée « Je déclame, Tu m’acclames ». Avec des titres comme « la cour commune » de Johnel et « cousinage » d’Althess, bien connus appréciés du public, le slam nigérien s’inspire des réalités quotidiennes et peint une société constamment à la dérive et meurtrie par la pauvreté. Avec des questions majeures au cœur de ses créations, le Slam cherche à s’imposer comme un mouvement artistique, culturel et social, pour un monde plus humain.  

Joël Gandi (stagiaire)

13 juin 2017
Source : http://lesahel.org/