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Tillabéri : Malgré l’insécurité, la filière animale de Torodi tient bon

L’élevage constitue une activité économique importante pour les populations du département de Torodi. Il est pratiqué par l’ensemble de la population. Avec un cheptel estimé à 302.716 UBT selon les projections de 2020, l’élevage occupe une place de choix dans la vie des habitants. On y enregistre plus de 292 000 bovins, 192 000 ovins, 184 000 caprins, 15 000 asins et environ 840 camelin pour l’ensemble du département.

Selon M. Ibrahim Ahmadou, directeur départemental de l’élevage, la santé animale bénéficie d’une attention particulière. En effet, les vaccinations contre toutes les formes de maladies sont assurées régulièrement par l’Etat et ses partenaires. Le dernier bilan fait ressortir que plus de 83.600 bovins, 113 000 petits ruminants, 1116 camelins ont été vaccinés, auxquels s’ajoutent 48.775 volailles. «Aucune épizootie ni aucune maladie notoire ne sont à déplorer» a-t-il assuré. Mais si la situation sanitaire des animaux est calme, force est de constater hélas que la situation sécuritaire qui prévaut dans le département constitue une véritable source d’ennuis pour les services. «L’insécurité empêche les déplacements des agents vétérinaires pour aller donner des soins aux animaux. Si elle perdure elle peut troubler l’organisation des campagnes de vaccination du cheptel», confie le Directeur départemental de l’Elevage

Cela constitue un risque de résurgence de maladies voire d’épizootie car, la surveillance n’est plus assurée. En outre, M. Ibrahim Ahmadou s’est inquiété du déficit fourrager de l’ordre de 266.000 tonnes de matières sèches qui mettrait en danger la vie des milliers d’animaux, d’où la nécessité de prendre des mesures urgentes pour parer à toute éventualité. Malgré cette situation, les partenaires comme la HACP, le PRAPS, la FAO, le PAC 3, la Cadev, le PPAO, le PCCN, le MCC continuent d’apporter leurs contributions pour l’émergence d’un élevage véritable dans le département. Chacun en ce qui le concerne apporte sa part d’appui. Il s’agit notamment du placement d’animaux d’embouche dans les familles, de la construction de parcs de

vaccination, de l’aménagement des espaces de productions fourragères, de l’implantation de clinique vétérinaire, de la construction de marché à bétail ou de l’ensemencement de vache laitière etc. L’on constate que des actions sont engagées par des partenaires pour mettre en valeur le  potentiel et renforcer la résilience des populations.

Zabeirou Moussa, Envoyé spécial

14 janvier 2020
Source : http://www.lesahel.org/