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Situation pastorale Maradi : Des moments pénibles pour les éleveurs

Au regard de cette situation, on assiste à un mouvement du cheptel. Ainsi, en zone pastorale c’est-à-dire au niveau du département de Bermo ; on observe une présence massive des animaux venant des autres régions du Niger notamment Tahoua, Zinder et Agadez. Selon les techniciens, le mouvement se focalise vers les endroits pourvus d’eau et/ou de pâturage. Et comme il fallait s’y attendre, cette concentration des animaux dans ces zones n’est pas sans conséquence : elle entraîne un surpâturage et une augmentation des besoins en eau des animaux, à tel point que les infrastructures ne peuvent pas répondre aux attentes des pasteurs

En zones agro-pastorales et agricoles les animaux effectuent des déplacements vers les enclaves pastorales et les forêts. Il y a aussi lieu de signaler que suite à la diminution du pâturage, on observe un déplacement des animaux vers le Nigeria.

Il est tout de même à signaler que sur le plan de la santé animale, la situation est, selon le rapport, calme dans son ensemble en dépit de "quelques cas de foyers de clavelée enregistrés dans les départements de Bermo et Madarounfa. On note également quelques cas de piroplasmose bovine dans le département de Bermo". Mais selon le rapport, ces foyers sont vite pris en charge par les services vétérinaires de la place et le Service Vétérinaire de Proximité.

Ce qui, par contre, est préoccupant, c’est le tarissement des mares semi permanentes. Face à cette situation, l’abreuvage des animaux est assuré à cette période par les stations de pompage, les Mini AEP, les puits villageois et pastoraux.

La conjugaison de tous ces facteurs fait que l’état d’embonpoint des animaux se dégrade au fur et à mesure. Actuellement, selon la Direction régionale de l’élevage de Maradi, «l’embonpoint des animaux est passé de passable à médiocre". On enregistre une augmentation de l’offre, en matière d’animaux sur les marchés. Et tout naturellement les termes des échanges sont en défaveur de l’éleveur, sauf à Madarounfa où il est positif. Comme on le constate donc, les pasteurs aussi font face à une situation pénible, qui nécessite une prise en charge rapide.

Hassane Adamou Amadou

25 avril 2017
Source : La Nation