Initiative - Djibrilla Alio Sanda promoteur de ‘’Prams Miel’’ : L’apiculture comme créneau pour gagner sa vie
Depuis quelques temps, le monde entrepreneurial gagne en terrain au Niger. En effet, de nombreux jeunes nigériens se sont lancés avec détermination et persévérance dans l’entreprenariat pour s’auto-employer et contribuer au développement de leur pays. Partant parfois de rien mais mus par leur seule volonté de vivre une vie digne, ces jeunes ont su se frayer un chemin dans certains domaines d’activité. C’est le cas de Djibrilla Alio Sanda, promoteur d’une entreprise agro-industrielle spécialisée dans la production et la commercialisation du miel dénommée ‘’Prams Miel’’.
Dans son espace de travail situé au quartier Yantala château 8, Djibrilla Alio Sanda âgé de 30 ans combine savoir-faire et audace, pour faire prospérer son entreprise dont le produit phare demeure le miel. Un précieux liquide aux mille et une vertus qu’il produit dans son jardin. En effet, le jeune apiculteur explique avoir emprunté le chemin de l’entreprenariat pour acquérir l’indépendance financière, subvenir à ses besoins, lutter contre le chômage, s’auto employer et employer ses semblables. « J’ai commencé l’entreprenariat quand j’étais étudiant. J’ai débuté le business avec mes frères et sœurs comme première source de main d’œuvre. Et avec ça, j’ai pu stabiliser mon business qui m’a aidé à avoir de quoi payer mon transport et les fournitures dont j’avais besoin pour ma scolarité. Avec le temps, ça a commencé à rapporter de l’argent et j’ai commencé à rémunérer mes employés », a-t-il dit.
Il affirme avoir lancé son business en fin 2018, mais c’est en 2022 qu’il a eu son Numéro d’identification fiscale et lancer officiellement ses activités. « On fait de l’apiculture moderne où on exploite des ruches et on produit du miel qu’on commercialise par la suite », a fait savoir l’entrepreneur. La récolte et le traitement du miel se font en équipe. Pour le jeune homme, quoi de mieux que de s’investir dans cette démarche avec ses frères et sœurs pour construire ensemble un avenir qu’ils désirent. « Je travaille en équipe, certains pour la récolte, d’autres pour le filtrage, la mise en bouteille etc. La dernière équipe, part dispatcher le produit fini dans les alimentations, les pharmacies, les boutiques et autres. On peut produire 50 litres en 3 mois et les prix de mes produits varient selon la quantité », a confié Djibrilla Sanda.
Comme toute entreprise, celle d’Alio Sanda rencontre quelques difficultés. Pour lui, le premier défi est d’avoir plus d’espace pour renforcer sa capacité de production. En effet, le terrain sur lequel il exploite les ruches ne lui appartient pas, c’est pour un partenaire. « Il est vrai qu’on est partenaire, mais il n’y a pas que notre activité qui est faite dans cet endroit. Si on veut augmenter notre production qui nécessite plus d’infrastructures, il faudrait que l’on puisse acquérir notre propre terrain d’environ quelques hectares », a-t-il mentionné.
Selon ce jeune entrepreneur, ce travail a apporté beaucoup dans sa carrière entrepreneuriale notamment en termes de confiance en soi, de réseautage, de compétences personnelles de mes employés. C’est pourquoi, il invite les jeunes à faire comme lui. « Il faut que les gens apprennent à se débrouiller, qu’ils commencent à se lancer dans l’entreprenariat car, c’est une des clefs pour aider notre pays à réduire la dépendance vis-à-vis des autres pays. », a-t-il conclu.
Fatiyatou Inoussa (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org/