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Atelier Haut-Commissariat à l’Initiative 3N : Evaluation de la contribution des cultures irriguées dans la formation du PIB agricole

Le Haut-Commissariat à l’Initiative 3N a organisé, le lundi 15 mai 2023 à Niamey, un atelier de validation des résultats de l’étude sur la contribution des cultures irriguées dans la formation du PIB agricole. Il s’agit de présenter les résultats de l’étude, de recueillir les amendements et contributions des participants et de formuler des recommandations pour améliorer la qualité des études futures dans le domaine

Selon Makhis Banzaff, Directeur du Cluster agriculture à la GIZ, cette étude permettra désormais de disposer du poids des produits de la petite irrigation, ainsi que de la grande irrigation dans le PIB Agricole du Niger ; sa valeur dans l’économie nationale, dans les financements, la consommation et l’exportation.

Il a ensuite indiqué que, malgré l’importance de plus en plus croissante observée de l’agriculture irriguée ces dernières années, il n’a pas été possible d’évaluer de façon concrète son poids dans le PIB agricole, nonobstant une tentative de l’analyse de sa contribution au PIB agricole, réalisée en 2011 par le SP/SPIN. L’une des raisons à l’époque, a-t-il expliqué, est la non-disponibilité de certaines données statistiques nécessaires à l’évaluation de sa contribution au PIB agricole mais aussi, le non-engagement des acteurs à le déterminer. Aussi, a ajouté M. Makhis Banzaff, dans la plupart des données nationales chiffrées, l’irrigation est appréhendée comme un seul et même ensemble, faisant peu l’état des sous-ensembles. «Cette étude en validation, aujourd’hui  nous donnera la contribution de chacune dans le PIB agricole. C’est-à-dire la part de la petite irrigation et celle de la grande irrigation, ainsi que leurs corrélations» a-t-il dit.

Procédant à l’ouverture des travaux, le Secrétaire général du Haut-Commissariat à l’Initiative 3N, M. Abdoulaye Maïga a souligné que le développement des systèmes d’irrigation viables et pérennes et des systèmes d’irrigation de proximité est une réponse stratégique et structurante qui constitue l’une des préoccupations des plus hautes autorités du Niger. Il a en outre relevé que, pour sécuriser l’ensemble de la production alimentaire face aux aléas/chocs climatiques, le Gouvernement du Niger a choisi de mettre un accent particulier sur la maîtrise de l’eau pour l’irrigation. En effet, a précisé M. Abdoulaye Maïga, le sous-secteur de l’irrigation joue un rôle prépondérant dans la satisfaction des besoins alimentaires et la diversification de la production agricole.

Cependant, a-t-il dit, «bien que le domaine de l’irrigation, plus spécifiquement de l’agriculture irriguée, soit considéré comme une source importante d’accroissement du poids de l’agriculture dans l’économie nigérienne, celle-ci reste encore peu appréhendée dans les statistiques et chiffres officiels». En effet, a-t-il rapporté, peu d’études permettent à l’heure actuelle de procéder à une réelle désagrégation des contributions propres des différents sous-secteurs, tel que celui de l’irrigation. Des années durant, il n’a pas été possible d’évaluer de façon concrète son poids dans le PIB agricole, nonobstant une tentative de l’analyse de sa contribution au PIB agricole réalisée en 2011 par le SP/SPIN. M. Abdoulaye Maiga a rappelé qu’une bonne maitrise de l’eau sera le meilleur levier de la transformation de notre monde rural, c’est-à-dire le futur symbole d’une prospérité nationale partagée. Il a, à cet effet, soutenu que l’investissement dans l’irrigation est porteur de gains socioéconomiques et financiers considérables pour un pays comme le Niger qui fait partie des nations les plus durement frappées par les effets néfastes des changements et variabilités climatiques.

Oumar Issoufou(onep)

Source : http://lesahel.org/