Abondance de produits saisonniers comme les oranges
En cette période de froid, divers fruits dont l’orange abondent sur les marchés de la capitale surtout au marché de Katako qui constitue le principal centre d’approvisionnement pour les demi-grossistes et les détaillants. Toute la journée, ces derniers affluents vers ce marché pour s’approvisionner avant de descendre les quartiers et autres points de vente dans les rues de la capitale.
Dans ce marché de Katako, les voies sont obstruées. Partout, les commerçants étalent les produits comme bon leur semble. Les camions et les tricycles stationnent n’importe comment pour soit décharger ou charger les marchandises. C’est un véritable désordre que ce marché donne à voir. Présentement, la disponibilité de l’orange est perceptible un peu partout dans le marché. Des commerçants détaillants et ambulants viennent de tous les quartiers pour se ravitailler. Le prix du sac d’orange varie entre 17.000F à 17.500F.
M. Elhadji Illo, un commerçant grossiste à Katako décharge chaque jour un camion de 10 tonnes d’oranges qu’il revend en gros c’est-à-dire par sac à d’autres commerçants dans ce marché. Le camion transporte 140 sacs d’oranges provenant des voisins comme le Nigeria, le Benin etc. «L’abondance de l’orange s’explique par le fait que nous sommes dans la période de récolte. Le sac de 100 kg est vendu à 17.000F», a-t-il expliqué. M. Elhadji Illo a une quinzaine d’années dans cette activité. «Chaque année, à pareil moment, c’est le seul commerce que j’exerce. Et après, lorsqu’arrive la période de la mangue, je change de fusil d’épaule», a-t-il précisé.
Quant à M. Alio Harouna, un commerçant détaillant âgé de 20 ans, revend en détail des oranges au sein du marché Katako même. «J’achète 2 à 3 sacs au prix 18.000 FCFA par sac. Une unité d’orange est vendue entre 25 et 50FCFA», a-t-il dit. Le seul problème dit-il, c’est le manque de clientèle. «Aujourd’hui, on est dans la période ou tout le monde se lance dans la vente de ce produit. C’est pourquoi, quand je prends un sac d’orange, je peux faire 3 à 4 jours pour les écouler. Nous n’avons pas de clients fixes. Nous vendons nos produits à toute la population», a-t-il souligné.
M. Abdoulaye Ousmane, un autre revendeur rencontré au Marché de Katako est venu du quartier Kirkisoye pour se ravitailler en oranges qu’il revend en détail dans son quartier. «J’achète toujours pour 3000F et je revends par unité en raison de 25F ou 50F. Et des fois, je vends aussi les trois unités d’orange à 100F», a-t-il expliqué. Selon M. Abdoulaye Ousmane, les produits qu’il vend sont de bonne qualité. «J’ai toujours choisi les oranges qui sont de bonne qualité, car il arrive souvent de trouver des mauvaises oranges. Au niveau de mon point de vente, je vends plusieurs fruits en plus de l’orange. J’ai fait deux ans dans ce commerce, je gagne très bien ma vie», dit-il avec fierté.
A coté de ce commerce d’orange, il y a une autre activité qui se développe, celle de docker pratiquée par plusieurs jeunes dont l’âge varie de 16 ans à plus. Ces jeunes utilisent leur force physique pour décharger ou charger les sacs d’oranges pour le compte des clients moyennant une rémunération. Cette activité leur permet de se faire quelques sous malgré tout le danger qu’il en coure. C’est le cas de Adamou Djibo, un jeune âgé de 18 ans. Il exerce cette activité à travers laquelle, il est payé 150 Fvoire 200F par sac chargé ou déchargé. Malgré tout, il ne se plaît pas outre mesure. «C’est mon travail et c’est de ça que je vis», confie-t-il.
Yacine Hassane et Omar Abdou(onep)
Source : http://www.lesahel.org