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Ces petits tubercules qui font l’affaire des commerçants et des consommateurs

Très apprécié et consommé par beaucoup de personnes en ville comme en campagne, le taro communément appelé ‘’Mankani’’ ou ‘’Gwaza’’ est disponible depuis quelques semaines sur les différents marchés et artères de la capitale de Niamey. Si certaines personnes en profitent pour leur propre consommation, d’autres y trouvent à travers sa commercialisation une activité génératrice des revenus qui leur permet d’en tirer profit.

En cette période froide où les produits saisonniers font leur temps, beaucoup de jeunes s’adonnent au petit commerce. Il suffit juste de se rendre au niveau des différents marchés de la capitale pour constater la grande disponibilité du produit. Ainsi, dans la ville de Niamey, c’est le marché de katako qui est plus connu pour le stockage et la vente en gros et en détail dudit produit. Il y’a également au niveau des alentours des différents autres marchés de la capitale. On remarque un nombre important de revendeurs détaillants dans les rues.

M. Bori Gado, père de famille, âgé d’une cinquantaine d’années, est un vendeur de taro au marché de katako. Il exerce cette activité depuis plusieurs années. «J’ai plus de 25 ans d’expérience dans cette activité. C’est vraiment la période des produits saisonniers, et les gens viennent massivement pour s’en procurer. Chaque jour, on peut vendre une cinquantaine de sacs, tout dépend du jour du marché. Le taro est cultivé au Nigéria, au Ghana et en Côte d’ivoire. Le cycle de la culture du taro varie entre 5 à 6 voire 7 mois», a déclaré M. Bori Gado.

Selon ce vendeur, le prix du sac de 100 kg est actuellement entre 18.000 FCFA et 19.000 F CFA. Le demi-sac entre 9.000 F CFA et 10. 000 FCA. Quant à la tiya (mesure locale), elle est vendue à 1.500 F CFA. Il est aussi vendu par tas de 250 F CFA. D’après M. Bori Gado, les femmes constituent les grands clients parce qu’elles en achètent pour revendre. En dehors de la commercialisation du taro, M. Bori Gado a fait savoir que même si la saison du taro passe, il ne manque pas de produits à vendre. Il s’engage entre autre la vente de la mangue par exemple.

La jeune Sadia, une consommatrice ne cache pas son goût pour ces petits tubercules communément appelés ‘’Mankani’’. «J’aime trop le taro, je ne sais pas pourquoi. En cette période je ne peux pas faire une journée sans en manger. C’est vraiment un aliment appétissant surtout s’il est accompagné d’un délicieux piment. Même maintenant je suis venue acheter juste pour ma propre consommation», a-t-elle témoigné.

Farida Ibrahim Assoumane(onep)

Source : http://www.lesahel.org