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 SAHEL-Niger 2022 : Le Haut Commissariat à l’initiative 3N porte 47 stands des produits certifiés et 13 entreprises dotées d’équipements

La 7ème édition du Salon de l’Agriculture, de l’Hydraulique, de l’Environnement et de l’Élevage (SAHEL- Niger) 2022 bat son plein au Palais du 29 juillet de Niamey. Les acteurs, notamment les entrepreneurs et partenaires techniques et financiers exaltent la compétitivité des produits agro-sylvo-pastoraux et halieutiques du terroir à l’ère de la Zone Libre Echange Continental Africaine (ZLECAF). Ce faisant, c’est tout un pavillon de 60 stands dédiés à 47 entreprises transformatrices accompagnées par le Haut-commissariat à l’initiative 3N (HCi3N) dans le processus de certification et 13 femmes ayant bénéficié de sa part des équipements de transformations qui rehausse l’éclat de la foire.

Elles sont surtout des femmes, nombreuses et dans divers domaines agroalimentaires, avec des produits certifiés, grâce à l’accompagnement du HCi3N. Elles occupent la grande partie des stands du pavillon spécial qui longe l’artère extérieure sud du Palais du 29 Juillet.

Mme Garba Souley Maimouna promotrice de l’entreprise «Mafari», spécialisée dans la fabrication et la vente des produits cosmétiques naturels expose son savon certifié ANMC (Agence Nigérienne de Normalisation, de Métrologie et de Certification) sur la table de son stand. Il est fait sous plusieurs modèles, mais tous à base du concombre, du moringa, de la tomate ou de la carotte. «Nous remercions I3N qui nous a soutenu à avoir la certification qui approuve la qualité de nos produits. Nous avions, avant, toutes les difficultés à labéliser nos produits. Cela fait trois ans que nous l’attendons. C’est un grand soulagement et c’est une grande fierté d’avoir aujourd’hui des produits certifiés», témoigne la productrice de savon naturel certifié. Selon Mme Maimouna, ses savons bios sont pour le soin corporel sans risques de dépigmentation.

«Au début, nous négocions les revendeurs à prendre nos produits. Aujourd’hui beaucoup nous les demandent, beaucoup cherchent des partenariats avec nous», se réjouit la promotrice de la marque du savon bio «Mafari». En effet, cette certification qui fait suite à la labélisation de ses produits rassure mieux les potentiels consommateurs et fait donc nourrir chez Mme Garba des ambitions pour l’industrialisation, d’autant que jusqu’ici son système de production reste encore «artisanal».

Pour la plupart, ces entreprises n’ont pas qu’une seule ligne de produits. Mais le «cachet qualité ANMC» du Savon Mafari aura de l’influence sur la réputation de la marque dans son ensemble, et les autres produits (pommades, lotions etc.). C’est le cas à la maison «Sahel Délice» de jus naturel Ka’ani dont le Gingembre seul est certifié à côté du Bissap et du Tamarin. «C’est vraiment un point positif, le fait d’avoir un produit certifié. Cela prouve que nous avons de la qualité, que nous sommes compétitifs sur le marché. Cela crée aussi une certaine confiance chez le consommateur. Et aussi pour la visibilité et le marketing de la marque, il y’a vraiment des avantages», a dit la promotrice de «Sahel Délice», Mme Bachir Rakia Lailaba. La productrice du jus Ka’ani affirme avoir une «ligne de production complète», avec des machines performantes. «Cela joue également sur la qualité du produit. C’est-à-dire aussi que nous sommes à mesure d’aller vers une production de masse, une production industrielle ou semi-industrielle», a-t-elle ajouté.

La productrice de Tisane NutriSat a, quant à elle du thé (infusion) certifié. Mme Esther Godo dit avoir aujourd’hui plus d’ouverture avec le gage de qualité. «A partir de cette certification, nos tisanes, notre thé en particulier, sont disponibles dans plusieurs pharmacies, à Niamey notamment», a-t-elle confié. Pour elle, l’heure est à l’investissement pour allier les deux piliers déterminants de la compétitivité, à savoir la qualité et la quantité, afin de s’ouvrir plus au marché national et international. «Actuellement, notre capacité de production est très faible. Nous ne pouvons pas couvrir le marché national», reconnaît la productrice du thé à vocation thérapeutique. Esther Godo ne cache pas, par ailleurs, sa gratitude au Haut-Commissariat à l’initiative 3N (HCi3N) pour l’accompagnement qui a abouti à la certification mais en appelle également aux bailleurs, aux investisseurs, à jouer la partition du financement pour une véritable industrialisation. «Nous encourageons le HCi3N à faire davantage», a-t-elle lancé.

 M. Houmbo Yamboto est responsable de la «Miellerie Goroubi». Avec son associé ils sont producteurs du miel du terroir de Makolondi (région de Tillabéri). Sur le marché du miel très prisé pour ses multiples vertus thérapeutiques et culturelles, la disponibilité ne pose pas problème, mais trouver du bon miel est un pari souvent incertain. Avec la certification de leur miel, Houmbo et son associé se démarquent. «Nous ne pouvons que remercier l’Initiative I3N. Ils nous ont accompagnés en formation jusqu’à la certification. Ils nous ont dotés de machine de conditionnement. Cette certification nous a apporté beaucoup d’avantages. Les gens doutent sur la qualité de miel, parce qu’il y’a beaucoup de producteurs et commerçants qui le mélangent avec d’autres produits. Nous, nos clients peuvent maintenant nous faire confiance. Et C’est cela aussi la base du marché», ajoute Houmbo Yamboto.

Avec autant de produits certifiés (47), c’est un grand pas qui est donc franchi vers l’industrialisation du secteur agroalimentaire, avec les conditions appropriées à même d’accroître significativement et durablement la productivité de l’agro-sylvo-pastoral et halieutique.

 

 Ismaël Chékaré(onep)