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Mme Maïga Fatima Halirou, Maire de Birni N'Gaouré : «La gestion communale n'est pas uniquement du ressort du Conseil municipal mais une affaire de tous les administrés»

Quel est l'état de mise en œuvre du transfert des compétences de l'Etat aux Communes dans votre collectivité ?
Depuis la cérémonie officielle des transferts de compétences, la Commune attend la suite pour un début ; l'on peut dire que les actes sont là. Au niveau de l'hydraulique, les décisions viennent des Communes ; globalement, nous pouvons dire que la maîtrise d'ouvrage est totale car le ministère de l'Hydraulique a transféré depuis 2011 les compétences au niveau des communes.
Dans le domaine de l'éducation, nous sommes au stade premier; celui de la situation du patrimoine par commune (effectif des élèves ; des enseignants ; des classes ; des mobiliers). Aussi, les inspections ont été créées pour chaque commune.

Qu'est-ce qu'il en est de la voirie et de l'assainissement dans la ville de Birni N'Gaouré qui est située dans une cuvette traversée de cours d'eau et de mares ?
En effet, la Commune est assise dans une cuvette (le dallol). Les inondations sont récurrentes et posent un problème social sérieux. Gérer les eaux pluviales usées a été toujours au centre de nos préoccupations.
S'agissant de l'assainissement, la Commune a adopté la politique des latrines publiques ; et aussi avec des partenaires, nous avons entrepris l'ATPC (Assainissement total piloté par la communauté). Toutes ces stratégies visent à prévenir les épidémies. Par rapport aux problèmes d'évacuation, c'est-à-dire de drainage d'eau, la Commune n'a pas les grands moyens pour creuser des caniveaux énormes d'évacuation des eaux mais des politiques sont mises en place à travers des petites canalisations. La Commune, avec le concours d'un partenaire, a prévu l'achat d'une
vidangeuse. Traditionnellement, la population déverse sur les voies les eaux usées et les déchets, ceci n'est pas sans conséquence sur la santé de la population.
Par rapport à la salubrité publique, une équipe de balayeuses, recrutées par la Commune, fait l'effort de balayer la RN1 et les artères principales. Dans chaque quartier, une décharge publique est identifiée ; malheureusement, aucune n'est gérée par la population.
L'éclairage public est assuré par des lampes solaires. La Commune manque de projet urbain de relance (PUR). Cette situation crée tout autour des installations anarchiques qui ne sont pas de nature à favoriser la fluidité des eaux de ruissellement. Mais la Commune est en conclave avec le PGRC / DU.

La petite délinquance serait en croissance dans la Commune : qu'est-ce qui l'explique et que faites-vous pour l'endiguer ?
En réalité, la Commune est sérieusement confrontée à cette recrudescence de la petite délinquance sur toutes ses formes. Une situation qui nous inquiète beaucoup et vous savez, dans toute société, ce genre de tares existe. Mais ce problème, la Commune en a fait une priorité. En premier lieu, la Commune a fait un diagnostic pour relever les problèmes qui sont à la base de cette délinquance : le chômage (l'oisiveté), la proximité de la capitale, le partage avec le Nigeria ; pire, la Force publique n'est pas crainte.

La Commune travaille beaucoup avec le service du Développement Social et une ONG de la place. Les moyens sont mis à la disposition de la police pour les patrouilles ; l'apprentissage des petits métiers à travers le Centre de formation en métiers et le SIFA (Site intégré en formation Agricole).

Votre mot de la fin ?
Nos remerciements à Sahel
Dimanche ; la Commune compte beaucoup sur vous pour une meilleure visibilité. Nous espérons qu'à travers ce reportage, beaucoup de partenaires seront intéressés par la Commune. Enfin, nous en appelons aux populations car la gestion communale n'est pas uniquement du ressort du Conseil municipal mais une affaire de tous les administrés.

Par notre envoyé spécial Soulé Manzo