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Le président du Comité Olympique et Sportif du Niger (COSNI) : « Nous avons satisfait aux différents programmes de la Solidarité Olympique et réalisé la plupart des objectifs que nous nous sommes fixés » déclare Elhadj Idé Issaka

Le président quel a été l’apport du COSNI dans le cadre de la préparation des athlètes nigériens qui ont participé aux jeux olympiques de 2016 ?

Je voudrais juste rappeler que la préparation des athlètes pour les Jeux Olympiques ou pour toute autre campagne sportive incombe principalement à l'État et subséquemment aux Fédérations Nationales Sportives. Le COSNI assure l’accompagnement, en cherchant des bourses olympiques pour les athlètes leur permettant d’avoir des Centres adéquats pour une meilleure préparation, en s’assurant que les athlètes, qu'ils soient boursiers ou non, participent aux tournois qualificatifs afin de décrocher leur titre de qualification. Ces bourses ne sont en réalité accordées qu'aux pays sportivement les moins développés en vue de leur permettre une participation de qualité aux Jeux Olympiques. Au demeurant, comme pour me répéter, je comparerais un CNO à un sélectionneur National qui n'a pas vocation à former un joueur mais à sélectionner les meilleurs d'entre eux, formés auparavant dans leurs clubs et à leur conférer une plus-value technique. La détection et l'entrainement de nos athlètes se font donc par les Fédérations sportives que nous nous chargeons ensuite d'accompagner dans la recherche de la qualification.

Rio n'a pas dérogé à ce principe à la seule différence qu'étant moi-même issu du Taekwondo, j'ai humblement contribué au choix de l'athlète Alfaga par sa Fédération, à négocier son centre d'entrainement actuel. Cet athlète, à la base, n'était même pas référencié dans le système de la Fédération Mondiale. Cependant nous avons pu l'intégrer dans un Centre d'Excellence moyennant une simple bourse olympique locale de 1000 $/mois. Ceci vous montre combien cet athlète est parti du néant, avec un problème inquiétant de santé, pour se hisser sur le toit du monde. Mais cela n'a nullement été possible sans l'aide du Très Haut, la confiance de la Fédération Nigérienne de Taekwondo, la solidarité agissante du Conseil Exécutif à ma vision, et la contribution inestimable du Président de la République, du Premier Ministre, du Ministère de la Jeunesse et des Sports ainsi que l'accompagnement de la Presse Sportive et de la Nation nigérienne toute entière. Le COSNI dans son ensemble leur en est reconnaissant.

Des athlètes nigériens, à l’image d’Alfaga en Taekwondo, se sont brillamment illustrés à l’occasion de ces jeux de Rio 2016. Quelle est votre appréciation de l’apport des autorités nigériennes pour soutenir ces athlètes et leur permettre de réaliser de bons résultats à Rio?

Je donnerais sans doute l'air de me répéter mais je ne dirais jamais assez, toute notre reconnaissance et notre profonde gratitude aux autorités de notre pays, avec en tête Leurs Excellences le Président de la République et le Premier Ministre, Chef du gouvernement, qui n’ont ménagé aucun effort, pour soutenir notre campagne. A la remise du drapeau par le Président de la République, à la délégation de Rio 2016, nous étions assurés du total soutien de notre nation et de ses dirigeants. Ce qui nous a permis de prendre un engagement vis-à-vis de notre nation par rapport à notre objectif, qui était de ramener une médaille olympique au Niger.

Il n’est pas inutile de rappeler que depuis la médaille du boxeur Issaka Daboré en 1972 à Munich, notre pays malgré toutes ses participations aux Jeux Olympiques qui se sont succédé n’a jamais pu même qualifier un athlète sur le terrain. Et voilà que 44 ans après Daboré, que nous saluons respectueusement, le Conseil Exécutif de notre CNO, les Fédérations Nationales Sportives impliquées, les athlètes et leurs encadrements ont relevé avec honneur le défi, en rapportant une belle médaille d’argent à notre pays. Nous déplorons l’absence des sponsors dans l'accompagnement de ces athlètes malgré les multiples offensives menés, pour les convaincre des chances qu’ils avaient dans cette campagne de Rio. Je lance un appel pour que les sponsors prennent des risques sur les athlètes pendant leur préparation en soulageant l'Etat, au lieu d'attendre les résultats pour les célébrer.

Vous avez apporté des innovations dans la gestion du COSNI comme la création du Cadre de concertation. Quel était l’objectif assigné à ce cadre ?

L’objectif essentiel du cadre de concertation était d’assurer un cadre idéal où les Fédérations Nationales Sportives pourraient échanger et régler en amont tous les problèmes liés à la gestion du Mouvement Sportif, en créant les meilleures conditions d’apaisement et de sérénité et leur permettre d’être plus engagées et plus performantes. Ce cadre a un caractère consultatif ; seules les Assemblées Générales peuvent décider. Cependant il peut faire des recommandations fortes à l'endroit du Conseil Exécutif, de l'Assemblée Générale ou du Ministère en charge des Sports.

A l’issue de votre premier mandat à la tête du COSNI, quel bilan pouvez-vous tirer de ces quatre années de gestion ?

A l’issue de ce premier mandat, nos Fédérations Nationales Sportives sont devenues plus actives au regard des différents programmes d’activités mis en œuvre. En dehors de quelques agitations connues en début de mandat, conséquence des élections mouvementées de 2014, nous pouvons dire que la sérénité a prévalu tout au long du Mandat. Le COSNI est réellement devenu l'instance faîtière des Fédérations, leur interlocuteur privilégié. Nous avons encore en mémoire que de 2009 à 2014, il nous fallait négocier des Présidents de Fédérations amis pour atteindre le quorum pour la tenue de nos Assemblées et/ou d'autres manifestations sportives. Ce souvenir cauchemardesque est loin derrière nous à présent. Je vous prie de me permettre d'en féliciter l'ensemble des Présidents de nos Fédérations pour cette adhésion salutaire aux idéaux et aux fondements de l'Olympisme.

Encore une fois, comme le CNO qui était aux affaires en 1972, l'histoire retiendra fatalement que c'est au cours de ce Mandat de 4 ans que notre pays a pu obtenir une médaille de vice-champion olympique. Vivement que les autorités de notre pays accompagnent cet envol, que dis-je, cette renaissance du sport nigérien pour la rendre définitif. Nous avons réussi à apaiser la situation au sein du Mouvement Sportif en organisant le séminaire sur le mode de règlement des conflits en milieu sportif avec la participation des augustes magistrats et avocats du pays, des syndicats du sport, des fédérations sportives, des membres du COSNI et des personnalités ayant rendu d’éminent service au sport.

Le président vous briguez un second mandat à la tête du COSNI. Quelles sont vos perspectives pour le prochain mandat et quel message particulier avez-vous à l’endroit des fédérations sportives ?

Le premier mandat nous a servi à assainir et apaiser la situation au sein du Mouvement Olympique, en créant une atmosphère plus saine, tout en renforçant la cohésion et la solidarité. Certes, nous aurions souhaité une collaboration plus dynamique avec notre Ministère de tutelle, pour faire face aux défis qui nous attendent, mais j’ose espérer que la collaboration sera meilleure avec la nouvelle équipe du COSNI. En ce qui concerne nos perspectives, il s’agit en tant qu’élément du CIO, de ne jamais s'écarter des Missions fixées à tous les CNO. Il serait illusoire de proposer un programme aux Fédérations, autres que ceux (21 au total) attribués aux CNO au début de chaque olympiade. C'est vendre du vent mais surtout méconnaître le fonctionnement, du reste assez rigide du CIO! Alors toutes perspectives rationnelles et réalisables que je ferais ne pourraient que s'inscrire dans la bonne vision et la mise en œuvre, dans une démarche dynamique, des objectifs qui nous sont assignés par la Charte Olympique et nos textes fondamentaux, à savoir, veiller au respect de la Charte Olympique, à la mise en œuvre de l’agenda 2020 du CIO, à assurer une plus grande qualification de nos athlètes aux différents tournois de qualification aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020, au renforcement du suivi de nos boursiers olympiques en préparation dans les différents centres, à assurer une meilleure participation de nos athlètes aux Jeux Africains de la Jeunesse en Algérie en Juillet 2018, aux Jeux Olympiques de la Jeunesse en Argentine en Octobre 2019, aux Jeux Africains (All African Games) en 2019 et aux Jeux Olympiques de l'olympiade à Tokyo en 2020. Nous comptons sur la mobilisation générale de l'État et de la Nation toute entière pour de belles participations de nos représentants à apporter de nouvelles innovations dans les réformes, dans la recherche d'une plus grande efficacité de notre gouvernance, la transparence de nos activités toujours à la recherche d'une plus grande performance.

Réalisée par Oumarou Moussa(onep)

05 juillet 2018
Source : http://lesahel.org/