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Le directeur général de la Protection des Végétaux : «Les dispositions que nous avons prises sont de trois ordres, à savoir, l’acquisition et la mise en place au niveau des régions, des produits phytosanitaires (pesticides), des appareils de traitement et

La DGPV développe ses activités selon trois (3) stratégies qui sont : la lutte chimique basée sur l’utilisation des pesticides (produits chimiques), la lutte biologique axée sur l’utilisation des bio pesticides ainsi que l’élevage et la production des ennemis naturels des déprédateurs (ravageurs), et enfin la lutte alternative qui elle valorise les traitements à base des produits locaux.

Il est de coutume dans notre pays, qu’en pareille circonstance, le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage à travers la Direction Générale de la Protection des Végétaux, s’active pour prendre toutes les mesures qui sont de nature à créer les conditions requises pour un bon déroulement de la campagne. Les dispositions que nous avons prises sont de trois (3) ordres, à savoir : l’acquisition et la mise en place au niveau des régions, des produits phytosanitaires (pesticides), des appareils de traitement et des équipements de protection individuelle (EPI). En ce début de campagne, la DGPV dispose d’environ 58 000 litres de pesticides (dont 23 000 litres sont déjà positionnés au niveau des régions).

La DGPV dispose également (en plus de ce qui existe déjà au niveau des régions), de 327 appareils de traitement (dont 8 micron air AU 8115 affectés aux traitements camion) et environ 1 000 EPI (Equipements de Protection Individuelle).

Concernant la formation/recyclage des Agents d’encadrement et des Brigadiers phytosanitaires, la DGPV dispose d’un réseau de 2 700 Brigadiers phytosanitaires formés et équipés d’appareils et EPI. Ces Brigadiers sont des producteurs et productrices vivant dans leurs terroirs et donc issus de toutes les communes en particulier celles à vocation agricole. Ce réseau de Brigadiers est suivi et encadré par le dispositif d’encadrement du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage à tous les niveaux (commune, département, région et niveau central). Enfin la remise en état de notre logistique terrestre et aérienne. La DGPV dispose de 8 véhicules 4x4 de traitement dont 5 sont au niveau des régions. Quant à la Base Aérienne, nous disposons de deux (2) avions de traitement.

Du point de vue organisationnel comment la Direction Générale de la Protection des Végétaux procède-t-elle pour un bon maillage du territoire national ?

Pour mener à bien sa mission la DGPV est organisée en quatre (4) Directions centrales chargées entre autres de concevoir et superviser les interventions phytosanitaires sur l’étendue du territoire national ; huit (8) Services régionaux (SRPV) qui sont chargés de la mie en œuvre de la politique de protection des végétaux à l’échelle régionale ; des Services Départementaux (APV) qui sont chargés de l’exécution des interventions phytosanitaires au moyen des appareils autoportés et un réseau de Brigadiers Phytosanitaires pour des traitements localisés.

Aussi, nous nous appuyons sur le dispositif d’encadrement de base de notre Ministère de tutelle à savoir les Chefs de Districts Agricoles (CDA) pour assurer l’organisation, le suivi et évaluation des traitements phytosanitaires exécutées par les Brigadiers phytosanitaires.

Monsieur le Directeur Général est ce que votre structure dispose de moyens humains et matériels suffisants pour faire face aux ennemis des cultures ?

Non malheureusement, nous ne disposons pas de moyens humains et matériels suffisants eu égard à la gigantesque mission à nous assignée et à l’étendue du territoire national. Cependant, comme je le disais plus haut, nous nous appuyons sur le dispositif d’encadrement de base de notre Ministère pour assurer l’organisation, le suivi et évaluation des traitements phytosanitaires exécutées par les Brigadiers phytosanitaires. Aussi, dans le cadre de la mise en œuvre de l’initiative 3N « les Nigériens Nourrissent les Nigériens », des instructions ont été données pour le recrutement de 250 agents d’encadrement, dont certains seront certainement mis à la disposition de la DGPV. Nous envisageons également la mise en formation de jeunes Nigériens pour la spécialisation en pilotage agricole. En termes d’équipements et matériels, la DGPV, il est envisagé le renouvellement de la flotte aérienne et l’acquisition de douze (12) véhicules 4x4 de traitement et d’au moins trois cents mille (300 000) litres de pesticides pour renforcer la capacité d’intervention de nos services.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans l’accomplissement de votre mission ?

Comme je l’ai évoqué plus haut, nos difficultés actuelles s’appellent : Insuffisance de moyens humains, produits et logistiques. Cependant, sur tout un autre plan, permettez-moi d’évoquer les dispositions prises dans le cadre de la lutte biologique pour dire que la DGPV est en train d’exécuter un programme d’élevage en masse au laboratoire d’Habrobracon hebetor qui est un parasitoïde, ennemi naturel à la Chenille mineuse de l’épi sur le mil. Ce programme va nous permettre de protéger environ deux (2) millions d’hectares de mil contre ce déprédateur. Ce programme est d’une importance capitale quand on sait que les pertes de récoltes causées par les dégâts de la Chenille mineuse de l’épi sur le mil peuvent atteindre 100%. En guise de conclusion, permettez-moi de rassurer nos vaillants producteurs et productrices que malgré toutes les difficultés ci-haut évoquées, la DGPV reste et demeure confiante et sereine, quant à l’accomplissement de sa mission, car tous nos besoins sont connus des plus Hautes Autorités de notre pays qui sont à pieds d’œuvre pour   trouver des solutions idoines. Qu’Allah le Miséricordieux, le Très Haut, gratifie notre pays d’un hivernage fécond. Amen.

Réalisée par Oumarou Moussa(onep)

08 juin 2018
Source : http://lesahel.org/