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Interview du Secrétaire général de la Préfecture de Konni, « Sur les 15.000 ha de terres fertiles, seuls 6.000 sont exploitables en année normale » confie M. Ahmed Ag Tahirou Sadick

Le processus de la dé­ centralisation au Niger a connu une étape décisive dans notre pays à travers le transfert des compétences en septembre dernier de quatre secteurs stratégiques de l’état central vers les collectivités territoriales, comment comptez­-vous accompagner les municipalités dans leurs nouvelles responsabilités ?
Oh ce n’est pas du tout facile mais nous les accompagnerons au fur et à mesure à travers des orientations et des conseils car vous n’êtes pas sans savoir que ces secteurs à transférer à la Mairie sont des services sociaux de base. Il s’agit notamment de l’éducation, la santé, l’hydraulique et l’environnement. Et qui dit social dit charges auxquelles il faut prêter une attention particulière. Bref ce sont des secteurs difficiles à gérer, surtout celui de l’enseignement primaire.

Quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face dans l’exécution de votre mission ?
La principale difficulté est l’insuffisance des appuis des partenaires techniques et financiers. Konni est un département parfois lésé à cause de son voisinage avec le Nigeria qui fait croire à beaucoup que les populations s’auto­suffisent dans leur ensemble ; ce qui n’est pas le cas. Sur le plan sé­curitaire aussi, nous faisons face à d’énormes défis dus à la porosité de la frontière avec le Nigeria et à l’insuffisance en ressources humaines dans les corps des forces de défenses et de sécurité. Malgré des efforts consentis par l’Etat ces dernières, beaucoup des trafics nous échappent du fait de la multiplicité des pistes rurales qui nous relient au Nigeria. La gestion et la prévention des conflits entre agriculteurs et éleveurs constituent aussi une préoccupation.

Par Oumarou Moussa et ! Hassane Daouda Envoyés spéciaux 
17 janvier 2018
Source : http://www.lesahel.org/