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Interview : Issoufou Katambé, président du Comité Tahoua Sakola : « Nous abordons le dernier tournant avec beaucoup d’optimisme »

Interview : Issoufou Katambé, président du Comité Tahoua Sakola : « Nous abordons le dernier tournant avec beaucoup d’optimisme »Dans quel état d’esprit vous abordez le dernier tournant à quelques jours de l’événement ?
Merci de cette opportunité que vous m’offrez pour parler de l’organisation. Je dois tout de suite rappeler que nous avons placé le programme Tahoua Sakola sous le triptyque ‘’Innovation, Dynamisme culturel et Coexistence pacifique’’. L’innovation, c’est d’abord par rapport aux infrastructures. Nous avons dit que nous allons réaliser des infrastructures modernes, durables et d’avenir. Et pour cela, nous avons fait appel à des entreprises qui ont les moyens et l’expertise nécessaires. Je pense que par rapport à cet objectif, les résultats sont là, probants. Nous nous sommes appliqués et les résultats sont très satisfaisants. Au sortir de l’événement, nous allons avoir des infrastructures durables et d’avenir.

Par rapport à l’extension de ce programme au niveau des départements, nous n’avons pas pu réaliser tout ce qu’on a programmé, mais il y a eu quelques réalisations qui sont en voie d’être exécutées. Ensuite, l’autre aspect du programme c’est la communication. Je pense que par rapport aux autres éditions, nous avons essayé de communiquer au maximum tant sur le plan national qu’international. Là aussi, nous devons être satisfaits des résultats obtenus. Par rapport aux entreprises qui nous ont accompagné dans ce programme, j’avais déjà pris l’engagement que toutes les entreprises et entrepreneurs qui vont participer à ces travaux vont être payés à la fin de ce programme et que nous ne laisserons pas des impayés. Je puis vous assurer que nous sommes sur la bonne voie. La preuve est que jusqu’à présent, vous n’avez pas entendu parler de conflits entre le Comité Tahoua Sakola et les entrepreneurs. Nous les payons au fur et à mesure. Donc, aucun problème ne se pose à ce niveau et c’est pourquoi il n’y a pas eu de retard dans l’exécution des tâches qui ont été confiées aux entreprises. Là aussi on peut être satisfait de ce qui a été fait.

Visiblement, vous êtes très optimiste monsieur le ministre ?

En effet, nous abordons le dernier tournant avec beaucoup d’optimisme parce que je l’avais dit au départ que toutes les entreprises devaient me remettre les clés des infrastructures au plus tard le 30 novembre. Et c’est ce qui est en train d’être fait aujourd’hui. Tout ce qui reste maintenant à Tahoua relève des dernières retouches, pour nettoyer ou pour installer les équipements, sinon le gros du travail est terminé. Et je pense que d’ici le 18 décembre, tout sera fin prêt pour recevoir les festivaliers.

Vous avez tantôt parlé d’infrastructures modernes et durables, pouvez-vous donner des indications sur les plus phares qui ont été réalisées à Tahoua ?

Une des infrastructures phares de la ville de Tahoua, c’est la voirie. Je vous le dit sans complexe que la voirie dont nous disposons aujourd’hui à Tahoua n’a rien à envier à celle que vous verrez ailleurs dans le monde. C’est une réussite pour laquelle je tiens à féliciter la société SATOM qui a eu à exécuter ces travaux. Il y a ensuite d’autres infrastructures telles que les villas ministérielles qui ont été construites grâce à l’appui des sociétés. Là aussi, nous avons sollicité des entreprises nigériennes et qui ont fait un très bon boulot. Il y a aussi des privés nigériens qui ont eu à construire des cités. Là aussi, tout est terminé et les travaux ont été très bien exécutés.

Monsieur le ministre, on a vu que dès le lancement des activités de votre comité, vous avez mené des offensives à l’endroit des partenaires tant nationaux qu’étrangers. Quels sont aujourd’hui les retombées de cette mobilisation ?

Vous m’offrez là l’occasion de remercier tous les partenaires intérieurs et extérieurs qui nous ont aidés. Sans être exhaustif, je citerai à titre indicatif la République populaire de Chine, l’Algérie, Veolia, l’AIMF. Les partenaires extérieurs qui nous ont aidés sont nombreux et je tiens à les remercier tous. Les retombées sont là. A titre d’exemple, nous avons signé une convention de près de 100 millions de FCFA avec Veolia dans le cadre de la salubrité de la ville de Tahoua. Avec l’AIMF, c’est une convention de 160 millions que nous avons signée pour l’aménagement de la mare de Babayé. Il y a ensuite des particuliers nigériens qui nous aidés dans l’équipement des villas que nous avons construites. En outre, tout ce qui est supports confectionnés à l’effigie Tahoua Sokola pour la fête a été pris en charge par la République populaire de Chine. L’Algérie nous a aidés dans le cadre de l’habillement des Forces de défense et de sécurité. C’est dire que nous avons eu des appuis importants venant des partenaires extérieurs.

Vous avez aussi touché les ressortissants de la région et les habitants de la Ville de Tahoua pour qu’ils s’approprient ce programme. Comment appréciez-vous l’apport des populations de Tahoua ?

Je ne cesserai jamais de féliciter et de remercier les populations de Tahoua parce que dès le départ, elles se sont approprié le programme. La preuve est qu’il y a eu des gens qui ont détruit, eux-mêmes, leurs propres biens pour dégager les voies et permettre l’exécution des travaux. Certains ont cassé leurs habitations, d’autres leurs boutiques et bien d’autres choses. Ils l’ont fait parce qu’ils sont convaincus par ce programme. Avec les réalisations qui ont été faites aujourd’hui à Tahoua, les populations ont la preuve qu’il fallait le faire. Quand vous circulez aujourd’hui dans la ville de Tahoua, vous entendrez ceux qui ont cassé leurs propres biens dire en Haoussa « komma da aka yi », autrement dit, il fallait le faire.

Pour aborder les festivités en tant que telles, peut-on s’attendre à des innovations ou tout au plus quelle sera la particularité de Tahoua Sakola 2017 ?

Comme lors des autres éditions, il y aura d’abord les activités sportives et culturelles. Mais il y aura aussi d’autres activités et en particulier un feu d’artifice.

En termes d’invités, quelles sont vos attentes ?

C’est sûr il y aura beaucoup d’invités, à commencer d’abord par nos voisins du Nigeria. Il y a probablement des Chefs d’Etat et nous avons invité beaucoup de gens à travers le monde. Nous espérons que tous ceux qui ont été invités viendront assister à ces festivités.

L’organisation d’un tel événement et la réalisation des infrastructures impliquent inévitablement un financement conséquent. Avez-vous rencontré des difficultés dans la mobilisation des fonds ?

Il faut dire qu’au début, on avait beaucoup d’inquiétudes par rapport au budget qui nous a été annoncé. Mais par la suite, l’Etat a fait de gros efforts pour nous aider dans la réalisation de toutes les infrastructures qui sont aujourd’hui à Tahoua. C’est pourquoi, nous tenons à remercier le gouvernement pour tous les efforts qui ont été faits pour nous aider à réaliser les infrastructures programmées. Et contrairement à ce qu’ont raconté certains médias, je tiens ici à préciser que nous n’avons eu aucun franc d’aucune banque. Il ne faut pas qu’on trompe les gens. C’est sur la base des contributions du budget national, celles des partenaires extérieurs et grâce à la participation des privés nigériens que nous avons fait toutes ces réalisations. Mais alors, là, je le précise encore, aucune banque ne nous a donné un seul franc.

Au bout de ce parcours, quel est le message que vous aimerez passer aux populations pour que la fête soit belle ?

Etant donné que les populations de Tahoua se sont déjà approprié le programme, je pense qu’il n’y a pas de message particulier à leur adresser pour sortir massivement accueillir les festivaliers qui vont arriver. Je pense que toutes les populations se sont mobilisées depuis que le programme a été annoncé. Je ne doute pas donc de la capacité des autorités locales de Tahoua pour maintenir cette mobilisation. C’est sûr les gens sortiront d’eux-mêmes, parce que c’est leur programme. C’est là l’importance de ce qui s’est passé à Tahoua. Et je tiens à dire que toutes les infrastructures que vous verrez à Tahoua ont leur financement ; je ne tiens pas à laisser des arriérés. Le problème financier ne se posera pas parce que l’argent est déjà prévu pour chaque infrastructure. A la fin de ce programme j’aurai payé tous les entrepreneurs ; il n’y aura pas de problèmes d’arriérés entre nous.

Monsieur le ministre, on parle d’invités de haut niveau à l’occasion de cet événement : pouvez-vous nous en parler brièvement ?

Je vais vous dire de qui il s’agit. En fait, nous attendons tous les Présidents du G5 Sahel. Il y a aussi les Présidents du Nigeria et de la Guinée qui ont été tous invités. Le Président Idriss Déby du Tchad, celui de la Mauritanie, le Président du Mali vont aussi venir. Je pense que tous ces Chefs d’Etat invités, sauf contretemps, vont venir. Il y aura aussi le gouverneur de la BCEAO qui va venir lancer les travaux de construction du siège de la BCEAO à Tahoua.

Il y avait des inquiétudes relativement à l’hébergement. Quelles sont les dispositions prises pour lever ces inquiétudes ?

Je puis vous garantir que toutes les dispositions ont été prises. C’est pourquoi nous avons prévu, dans le cadre de ce programme, une cité ministérielle. Et toutes les sociétés que nous avons sollicitées ont construit ces villas qu’on qualifie de ministérielles. Mais tous ces invités de marque pourront y être hébergés parce que ce sont des villas de grand standing. Tous les autres aspects ont aussi été pris en compte. Donc, il n’y a pas d’inquiétude à se faire.

Réalisé par Assane Soumana et Siradji Sanda(onep)

09 décembre 2017
Source : http://lesahel.org