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Mme Bety Aichatou Habibou Oumani, présidente de l'association Matan Tahoua Sakola : «Qui veut accueillir un étranger doit avoir un environnement propre et les femmes se mobilisent pour cela»


Plus particulièrement à moi, il a été confiée donc la responsabilité de la mobilisation. Et c'est par rapport à cette responsabilité que nous avions instauré avec les femmes des rencontres afin de mettre en place le comité «Matan Tahoua Sakola» ; le comité englobe toutes les femmes et les filles de la région de Tahoua, qu'elles soient en Asie, en Europe ou dans les autres pays d'Afrique, ou ici au Niger dans les différentes villes du pays. Nous sommes toutes ensemble aujourd'hui ; nous sommes aussi réunies virtuellement à travers les réseaux sociaux.
Alors, partant de là, nous avons élaboré un plan d'actions afin de nous permettre de mettre en œuvre des activités pour soutenir et accompagner justement l'organisation régionale des femmes « Matan Tahoua Sakola ». Parmi les activités de ce plan d'actions, nous avions la plantation d'arbres ; notre objectif, c'est de planter un million d'arbres parce que Tahoua Sakola ne s'arrête pas au 18 décembre 2017. Donc, aujourd'hui, c'est le coup d'envoi de cette plantation. Nous sommes aujourd'hui ici pour planter plus de 300 plants et Inch'Allah, on va continuer.
A toutes les sorties et les entrées (route d'Agadez, route venant de Badaguichiri, Takamamat, Bambèye) de la ville, il y aura des plantations de part et d'autre de la route.
Ici au niveau de Tahoua, dans la ville, il y a actuellement l'entreprise SATOM qui est en train de travailler de voirie. Nous attendons à ce que tous ces travaux soient finis pour qu'on puisse planter des arbres tout au long des différentes rues. En dehors de cela, nous avons un autre programme de sensibilisation par rapport à l'embellissement mais aussi à l'assainissement de la ville parce que qui veut accueillir un étranger doit avoir un environnement propre et les femmes se mobilisent pour cela.
Les femmes de Tahoua ont mis en place des comités au niveau de tous les quartiers et nous travaillons avec des femmes pour que, vers la fin, on évalue et prime les quartiers qui vont se démarquer.
En dehors de ces activités d'assainissement, nous avons aussi des activités qui vont revaloriser nos pratiques et œuvres culturelles pour asseoir les bases de la renaissance culturelle, à travers tout ce que nous avons de bien qui va contribuer au développent local de Tahoua. Voilà donc les activités que nous comptons mettre en œuvre pour soutenir les responsables de Tahoua sakola.

Mme la présidente, le Premier ministre a visité récemment les chantiers de Tahoua Sakola, quel sens donnez vous à ces visites?
Le Premier ministre est un homme de principe, un homme de droit ; il est toujours avec l'équité et on a compris effectivement que le Premier ministre veut montrer qu'on ne peut pas développer aujourd'hui une communauté sans la participation de la femme. Il a compris que les femmes de Tahoua sont des femmes très battantes. Je ne veux pas revenir en arrière pour vous parler des femmes de l'Ader à travers Keita avec tout ce qu'il y a comme récupération des terres ; je ne veux pas vous parler des femmes de la Maggia qui travaillent la terre pour nourrir la population à travers le jardinage et toutes les autres activités.
Les femmes de Tahoua méritent d'être soutenues, honorées ; donc, le Premier ministre a tout à fait raison de venir sur place voir de visu l'état d'avancement des travaux et accompagner les organisateurs.

Est-ce que vous avez pris des dispositions pour que le travail des femmes « Tahoua Sakola » continue après le 18 décembre 2017 ?
Absolument ! Comme je le disais, Tahoua Sakola ne s'arrête pas au 18 décembre ; c'est un programme de trois ans ; cela veut dire qu'il y aura des investissements et il y aura des réalisations durables. Ce ne sont pas comme on dit des réalisations à usage unique. Cela va aller sur plusieurs années et on compte laisser un héritage aux générations futures.
Aux gens qui s'impatientent pour dire qu'on n'a pas commencé ceci ou cela jusqu'à présent, nous
disons que c'est parce que nous voulons faire une fondation qui va tenir et qui permettra d'embellir la ville de Tahoua sur plusieurs années.

Script : Abdul Aziz Ibrahim

29 août 2017
Source : http://lesahel.org/