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Yahouza Sadissou, ministre des Enseignements Supérieurs, de la Recherche et de l’Innovation : « Nous n’avons aucun souci majeur à propos de l’organisation des examens du baccalauréat cette année »

Quel est l’effectif total des candidats cette année ?

Cette année, au total, nous avons pour cette session 46 972 candidats pour toutes les trois catégories de baccalauréat régulièrement inscrits contre 44 102 candidats pour la session précédente soit une progression de 6,5%. Concernant les catégories de Bac, je dois à ce niveau préciser que nous avons le baccalauréat de l’enseignement général (traditionnel et franco-arabe), le baccalauréat de technicien et le baccalauréat professionnel. Les examens concernent 25 séries et spécialités.

S’agissant de la répartition des candidats par catégories, nous avons 44 520 candidats qui sont à la recherche du baccalauréat de l’enseignement secondaire général, 1439 sont candidats au baccalauréat de technicien et 1013 candidats sont inscrits pour le baccalauréat professionnel. Ces candidats sont répartis sur les 125 jurys dont 43 à Niamey et les 82 autres dans les différentes régions du pays. Les examens prendront fin le 22 juillet.

L’année scolaire a été particulièrement perturbée par les différents mouvements sociaux au point où certains acteurs craignaient une mauvaise issue de l’année; finalement les examens auront lieu. Il se pose malgré tout une question sur le taux d’exécution des programmes. Qu’avez-vous à dire à ce propos et comment en êtes-vous arrivé à régler cette question de taux d’exécution des programmes ?

C’est vrai, l’année scolaire a connu beaucoup de perturbations. Mais la crise est derrière nous à présent. Il faut se féliciter du dénouement heureux de la situation auquel les acteurs sont parvenus. C’est pour moi l’occasion de saluer l’ensemble des acteurs œuvrant dans le secteur de l’éducation pour le sens élevé de l’intérêt national dont ils ont fait preuve lors des discussions que nous avions engagées avec eux. Je voudrais particulièrement parler des enseignants notamment ceux qui tiennent les classes d’examen qui, malgré les différents mots d’ordre, malgré les perturbations, ont pris des dispositions, consenti des sacrifices pour dispenser les cours souvent les week-ends, les jours fériés. Cela nous a permis d’avoir un taux d’exécution des programmes assez raisonnable pour rendre possible l’organisation des examens.

Si le taux d’exécution est satisfaisant, c’est à mettre à l’actif de tous les acteurs mais surtout des enseignants et des élèves. Pour arriver à ce résultat, je dois avouer que chacun a mis du sien. Le gouvernement a consenti beaucoup d’efforts dans la prise en compte des revendications des partenaires sociaux, les élèves ont pris conscience et les enseignants ont joué leur partition dans le processus. Je répète qu’il y a des enseignants qui ont sacrifié leurs week-ends, les jours fériés et même les nuits pour organiser des cours de rattrapage et donner aux élèves l’essentiel de ce qu’ils doivent avoir pour pouvoir affronter les examens. C’est donc grâce à la contribution de tous que nous sommes parvenus à ce taux d’exécution satisfaisant pour organiser les examens du Bac 2017.

Certains partenaires sociaux ont, semble-t-il, décidé de bloquer les notes et les rapports annuels. Si tel est le cas, ne craignez-vous pas que cela puisse entraver la bonne tenue de cette session 2017 ?

Jusqu’à ce jour où je vous parle, nous n’avons pas connaissance d’un partenaire qui a le blocage des notes ou des rapports en perspective. En tout cas, officiellement, nous n’avons pas cette information. Et si c’était le cas, le partenaire aurait approché le ministère pour lui en parler. En revanche, je sais et je vous le dis que les différents syndicats ont même appelé leurs militants à participer activement pour garantir la réussite de ces examens. Donc, je ne pense pas qu’il y ait un seul syndicat qui ait donné un mot d’ordre à ses militants de bloquer les notes ou de prendre une action quelconque tendant à perturber l’organisation de la session du baccalauréat 2017. Nous n’avons connaissance d’aucune menace de ce genre.

Qu’en est-il de la question des arriérés des frais de correction de l’année passée comme cela a été posé par les partenaires lors d’une de rencontres que vous avez eues avec eux ?

Justement, à un moment, les enseignants avaient posé cette question sur la table comme préalable pour leur participation à l’organisation des examens. Heureusement, elle a été définitivement réglée et est désormais derrière nous maintenant. Je rappelle que le gouvernement a pris les dispositions nécessaires pour payer intégralement les arriérés des honoraires pour la correction du bac 2016 à tous les ayant-droit.  

A un certain moment, les fuites et les actes de fraudes étaient si criards au point où les épreuves sont vendues dans les marchés. Quelles sont les dispositions prises pour éviter la survenue de ces phénomènes qui portent un coup dur à la qualité des diplômes de baccalauréat nigérien ?

Tel que le dispositif est mis en place par les structures chargées de l’organisation du baccalauréat, je n’ai aucun doute que les examens seront organisés dans les règles de l’art. D’ailleurs, durant les dernières années des dispositions similaires ont été prises. Et elles ont permis de lutter efficacement contre les fuites et les fraudes. Les mesures ont été renforcées cette année et je suis convaincu qu’il n’y aura pas de fuite puisque le dispositif est assez rigoureux de façon qu’il n’y ait pas possibilité d’avoir des fuites. L’opinion et les acteurs peuvent se rassurer. Tel que le service des examens nous l’a confirmé, il n’a rien ménagé pour éviter les fuites des sujets et lutter contre la fraude et la tricherie.

L’année dernière, le Président a décidé d’offrir la bourse d’excellence aux meilleurs nouveaux bacheliers. Est-ce que cette louable initiative sera reconduite cette année ?

La bourse d’excellence est un engagement du Président de la République. Je précise que l’attribution de cette bourse est un engagement permanent. Ce n’est pas un acte occasionnel, c’est une volonté politique du Président de la République de promouvoir l’excellence dans notre pays, de faire éclore les talents qui seront les futures élites du pays.   L’année 2016 n’est que le début de la concrétisation de cette volonté politique. La bourse d’excellence est toujours d’actualité et nous allons poursuivre et même renforcer la matérialisation de cette volonté du Chef de l’Etat. Je saisis l’occasion pour demander aux candidats de s’y mettre davantage puisque c’est un honneur d’être sélectionné parmi les bénéficiaires de la bourse d’excellence parce qu’on est parmi les meilleurs. J’espère que cette année, nous aurons plus de boursiers d’excellence que l’année dernière. C’est en tout cas une grande opportunité qui est offerte aux jeunes Nigériens d’étudier dans de meilleures conditions. J’encourage en effet les candidats à travailler en ne comptant que sur eux-mêmes pour arriver à ce succès. Je voudrais saluer le sens du civisme de tous les acteurs de l’école pour avoir accepté qu’on se mette ensemble afin de sauver cette année scolaire. Aux candidats, je voudrais leur dire de ne compter, une fois encore, que sur leurs propres efforts parce que nous allons sans faiblir infliger les sanctions exemplaires aux auteurs des tricheries. Quant aux organisateurs des examens, je peux leur dire qu’ils ont tout le soutien du gouvernement pour une réussite totale de cette session d’examens de baccalauréat. Je ne manquerais pas de souhaiter bonne chance à tous les candidats et à toutes les candidates.

Réalisée par Zabeirou Moussa(onep)

07 juillet 2017
Source : http://lesahel.org/