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Entretien avec M. Djibo Bagna, président de la plate forme paysanne du Niger sur la campagne agricole au Niger

Que dire alors de la période de soudure en période hivernale ? Et à propos déficit agropastorale ?

Il faut reconnaitre que chaque année, à cette période là, il y a l’Etat qui procède à des ventes à prix modérés pour alléger la souffrance des populations. Ce qui apporte une solution au niveau des communautés à la base. Les prix qui sont proposés sont abordables bien que certaines personnes mêmes avec ces prix ne puissent pas se procurer de quoi manger. D’où la distribution gratuite faite par l’Etat et certaines ONG. A ce niveau, il faut reconnaître que certaines localités, n’ont pas bénéficié, cette année, des vivres suffisants à l’exemple de Tondikiwindi , qui bénéficiait de 200 tonnes et qui s’est retrouvé avec 80 tonnes. On sait qu’au niveau international aujourd’hui, il y a des difficultés à mobiliser les ressources et le Niger seul ne peut pas faire face à toutes ces difficultés. On a des difficultés que ces stocks puissent être au niveau des zones vulnérables. Par exemple pour l’aliment bétail, on a amené les aliments bétails dans les zones reculées, mais le problème persiste au niveau du centre. Fort heureusement dans certaines localités les gens commencent à avoir du fourrage. C’est un ouf de soulagement pour les éleveurs. Par contre au Nord, il y a encore des difficultés. J’ai reçu récemment des éleveurs venus d’Agadez, qui n’ont signalé que dans la zone comprise entre Tahoua et Agadez, il y a des difficultés parmanque d’intrants et les animaux souffrent. Cette situation, on la rencontre un peu partout. Récemment les acteurs de l’Association pour la Redynamisation de l’Elevage au Niger (AREN) ont rencontré le gouverneur de Tillabéry, pour exprimer leur besoin, de créer des postes où les éleveurs peuvent avoir des intrants et des céréales, parce que les éleveurs aussi en ont besoin. J’ai également discuté avec les pêcheurs qui rencontrent les mêmes difficultés. Il n’y a pas de poissons, ils sont obligés d’élever du poisson. Ce sont des difficultés que nous rencontrons et que nous essayons de traduire à travers nos programmes et les interpellations que nous faisons au niveau du gouvernement. C’est cela que nous sommes en train de suivre l’évolution des choses.  

Balkissa Hamidou

30 juin 2017
Source : La Nation