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Entretien avec l’écrivain M. Boubé Hama : « Le lancement de mon recueil de nouvelles ‘’La légende du roi-sorcier’’ est prévu, en exclusivité, lors du Festival international Efrouba du Livre de Grand-Lahou, en Côte d’Ivoire, en octobre 2017 »

Tout d’abord, quel regard peut-on jeter sur le répertoire des ouvrages que vous avez déjà publiés ?

Je me suis mis à l’écriture depuis 1997 et, par la grâce de Dieu, j’ai pu produire quatre ouvrages que sont un recueil de poèmes ‘’Ah ! L’Afrique’’ ; un guide pour les candidats en classe d’examens ‘’Le Bac’’ ; un recueil de poèmes ‘’Afrique, pleure…’’, un recueil de nouvelles ‘’La légende du roi-sorcier’’.

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre dernier ouvrage, le recueil de nouvelles titré ‘’La légende du roi-sorcier’’ ?

Pour cet ouvrage, je dois préciser que nous avons travaillé depuis plus d’une année sur la qualité du manuscrit avant son édition et sa publication par les Editions Ifrikiya du Cameroun. L’ouvrage compte six titres et a été préfacé par Joël Conte, un confrère français. Le recueil a des fortes chances de passer sur Vox Africa à l’émission Vox Books, tout comme mon troisième livre qui a eu la chance d’être vu sur Africa 24. Autre chose, l’ouvrage sera en octobre prochain sur les stands du Festival international Efrouba du Livre de Grand-Lahou en Côte d’Ivoire. Parlant de thèmes, nous y abordons les grandes questions comme la société, la politique, le mysticisme, l’éducation, les réseaux sociaux, le mariage forcé…

Pouvez-vous donner à nos lecteurs votre définition de la Nouvelle ?

Je dirai que la nouvelle a d’abord des caractéristiques qu’il faut respecter à savoir: un seul sujet, un récit court, un rythme rapide, peu de personnages, publication en recueil, etc…Ainsi donc, elle peut se définir comme étant un récit fictif écrit en prose. En un mot, c’est une sorte de « roman court ».

A votre avis, la littérature nigérienne a-t-elle encore de beaux jours devant elle ?

Je dirai oui mais à condition que les autorités en charge du secteur culturel et les anciens auteurs (nos devanciers) aient confiance à la nouvelle génération. Pour tout dire, j’apprécie les écrits des jeunes auteurs nigériens dont certains ont des talents insoupçonnés et qu’on pourrait mieux promouvoir tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Niger.

 Il est très difficile de publier un livre au Niger ; parlez-nous de l’expérience  que vous avez vécue avec ce quatrième livre.

Tout d’abord permettez-moi de vous dire qu’il n’y aucune maison d’édition digne de ce nom dans notre pays. Alors, éditer un livre en étant ici relève d’un vrai parcours de combattant. En ce qui concerne mon quatrième livre, j’ai perdu des mois à rechercher un éditeur crédible pour le publier. Je vous laisse évaluer la qualité de travail de mon éditeur. En tout cas, je suis satisfait du résultat et du produit dont les commandes fusent déjà de partout.

A quand la sortie officielle de votre recueil de nouvelles ?

Ce qui est sûr, c’est que le lancement de ce recueil est prévu, en exclusivité, la première semaine du mois d’octobre 2017 lors du Festival international Efrouba du Livre de Grand-Lahou en Côte d’Ivoire où je suis invité par le Groupe Efrouba pour la Culture. Je profite pour saluer tous mes amis ivoiriens qui s’impatientent de déguster ce recueil de nouvelles.

Quel est votre mot de la fin ?

A l’endroit du Ministère de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale, je souhaiterais qu’il œuvre à créer un cadre adéquat à travers lequel les jeunes écrivains pourront parfaire leurs textes. Je citerai, à titre d’exemple, les résidences et ateliers d’écriture. Je l’invite également à mieux considérer l’industrie créative et à l’accompagner techniquement et financièrement pour une meilleure visibilité des projets culturels et littéraires des Nigériens. Enfin, les experts de ce ministère doivent relever le défi de créer le Salon international du Livre de Niamey en partenariat avec des organismes comme l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) ou l’UNESCO afin de mieux vendre le Niger à l’extérieur. Le Niger doit avoir son salon du livre !

A l’endroit des jeunes écrivains nigériens, je les exhorte à se dépasser pour montrer leurs réelles compétences. Ils doivent surtout éviter les fausses maisons d’éditions qui sabotent impunément leurs créations intellectuelles. Le Niger gagnerait à voir produire des œuvres de belle facture et de très bonne qualité formelle (connaître et respecter les principes et règles d’écrire).

A nos lecteurs fidèles, les amoureux du livre, je les invite à se procurer nos ouvrages pour leur grand plaisir. Mon recueil de nouvelles est plein d’enseignements et sera disponible à la Librairie la Farandole des Livres de Niamey, dans les librairies de Paris, de Montréal, de Lomé, de Cotonou et d’Abidjan.

Pour terminer, je souhaiterais remercier votre journal pour l’opportunité que vous me donnez de mieux me faire connaître et promouvoir mes créations littéraires dont la cinquième est presque bouclée.

Par Abdel Aziz Ibrahim Souley

23 juin 2017 
Source : http://lesahel.org/